samedi 28 avril 2012

Message du Pape pour la journée mondiale de prière pour les vocations

Le message du Pape, à l’occasion de la 49e Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, 


Cette journée qui sera célébrée le 29 avril 2012, a pour thème « Les vocations, don de l’Amour de Dieu ».

Traduction officielle en français

Chers frères et sœurs,

La 49e Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, qui sera célébrée le 29 avril 2012, quatrième dimanche de Pâques, nous invite à réfléchir sur le thème : Les vocations, don de l’Amour de Dieu.

La source de tout don parfait est Dieu Amour – Deus caritas est –: «celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui» (1 Jn 4, 16). L’Écriture Sainte raconte l’histoire de ce lien originel entre Dieu et l’humanité, qui précède la création elle-même. Saint Paul, écrivant aux chrétiens de la ville d’Éphèse, fait monter un hymne de reconnaissance et de louange au Père, Lui qui, avec une infinie bienveillance, met en œuvre, au cours des siècles, son dessein universel de salut, qui est un dessein d’amour. Dans son Fils Jésus – affirme l’Apôtre – Il «nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables, sous son regard» (Ep 1, 4). Nous sommes aimés par Dieu “avant” même de venir à l’existence ! Mû exclusivement par son amour inconditionnel, Il nous a “créés de rien” (cf. 2M 7, 28) pour nous conduire à la pleine communion avec Lui.

Saisi d’émerveillement devant l’œuvre de la Providence divine, le psalmiste s’exclame: «A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, pour que tu en prennes souci?» (Ps 8, 4-5). La vérité profonde de notre existence est ainsi contenue dans cet étonnant mystère: chaque créature, en particulier chaque personne humaine, est fruit d’une pensée et d’un acte de l’amour de Dieu, amour immense, fidèle, éternel (cf. Jr 31, 3). Découvrir cette réalité change véritablement notre vie en profondeur. Dans une page célèbre des Confessions, saint Augustin exprime avec une grande intensité sa découverte de Dieu, suprême beauté et suprême amour, un Dieu qui lui avait été toujours proche, auquel il ouvrait enfin son esprit et son cœur pour être transformé: «Bien tard je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t'ai aimée! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors. C’est là que je te cherchais. Tout disgracieux, je me ruais sur tes gracieuses créatures. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi. Loin de toi, elles me retenaient, elles qui ne seraient, si elles n’étaient en toi. Tu m’appelas, crias, rompis ma surdité. Tu brillas, et ta splendeur a ôté ma cécité; tu répandis ton parfum, je respirai, je soupirai, je t’ai goûté, et j’eus faim et soif; tu m’as touché, et je brûlai du désir de ta paix.» (X, 27.38). Par ces images, le saint Évêque d’Hippone cherche à décrire le mystère ineffable de la rencontre avec Dieu, avec son amour qui transforme toute l’existence.

Il s’agit d’un amour sans réserve qui nous précède, nous soutient et nous appelle tout au long du chemin de la vie et qui s’enracine dans l’absolue gratuité de Dieu. Se référant en particulier au ministère sacerdotal, mon prédécesseur, le Bienheureux Jean-Paul II, affirmait que «tout acte ministériel, en même temps qu'il conduit à aimer et à servir l'Église, pousse à mûrir toujours davantage dans l'amour et dans le service du Christ Tête, Pasteur et Époux de l'Église; cet amour se présente toujours comme une réponse à l'amour prévenant, libre et gratuit de Dieu dans le Christ» (Exhort. apost. Pastores dabo vobis, 25). Chaque vocation particulière naît, en effet, de l’initiative de Dieu, est don de l’amour de Dieu ! C’est Lui qui fait le “premier pas”, non à cause d’une particulière bonté rencontrée chez nous, mais grâce à la présence de son amour «répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint» (Rm 5, 5).

En tout temps, à la source de l’appel divin, il y a l’initiative de l’amour infini de Dieu, qui se manifeste pleinement en Jésus Christ. Comme je l’ai écrit dans ma première Encyclique Deus caritas est: «En fait, Dieu se rend visible de multiples manières. Dans l’histoire d’amour que la Bible nous raconte, Il vient à notre rencontre, Il cherche à nous conquérir – jusqu’à la dernière Cène, jusqu’au Cœur transpercé sur la croix, jusqu’aux apparitions du Ressuscité et aux grandes œuvres par lesquelles, à travers l’action des Apôtres, Il a guidé le chemin de l’Église naissante. Et de même, par la suite, dans l’histoire de l’Église, le Seigneur n’a jamais été absent : il vient toujours de nouveau à notre rencontre – par des hommes à travers lesquels il transparaît, ainsi que par sa Parole, dans les Sacrements, spécialement dans l’Eucharistie» (n. 17).

L’amour de Dieu demeure pour toujours, il est fidèle à lui-même, à la «parole édictée pour mille générations» (Ps 105 [104], 8). Il faut donc ré-annoncer, spécialement aux nouvelles générations, la beauté attrayante de cet amour divin, qui précède et accompagne: c’est lui le ressort secret, la motivation qui ne fait jamais défaut, même dans les situations les plus difficiles.

Chers frères et sœurs, c’est à cet amour que nous devons ouvrir notre vie, et c’est à la perfection de l’amour du Père (cf. Mt 5, 48) que Jésus Christ nous appelle chaque jour! Le haut degré de la vie chrétienne consiste en effet à aimer “comme” Dieu; il s’agit d’un amour qui se manifeste dans le don total de soi, fidèle et fécond. A la prieure du monastère de Ségovie, peinée par la situation dramatique de la suspension dont il était l’objet au cours de ces années, saint Jean de la Croix répond en l’invitant à agir selon le dessein de Dieu: «Ne pensez à rien d’autre, sinon que tout est disposé par Dieu; et là où il n’y a pas d’amour, mettez l’amour et vous récolterez l’amour» (Lettre, 26).

C’est sur ce terrain d’oblation ouverte à l’amour de Dieu et fruit de cet amour, que naissent et grandissent toutes les vocations. Et c’est en puisant à cette source dans la prière, avec une fréquentation assidue de la Parole et des Sacrements, particulièrement l’Eucharistie, qu’il est possible de vivre l’amour envers le prochain dans lequel on apprend à découvrir le visage du Christ Seigneur (cf. Mt 25, 31-46). Pour exprimer le lien inséparable qui relie ces “deux amours”– l’amour envers Dieu et celui envers le prochain – jaillissant de la même source divine et orientés vers elle, le Pape saint Grégoire le Grand recourt à l’exemple de la jeune pousse: «Dans le terrain de notre cœur, [Dieu] a d’abord planté la racine de l’amour envers Lui, et puis, comme une frondaison, s’est développé l’amour fraternel» (Moralium Libri, sive expositio in Librum B. Job, Lib. VII, cap. 24, 28; PL 75, 780D).

Ces deux expressions de l’unique amour divin, doivent être vécues avec une particulière intensité et pureté de cœur par ceux qui ont décidé d’entreprendre un chemin de discernement vocationnel vers le ministère sacerdotal et la vie consacrée; elles en constituent l’élément caractéristique. En effet, l’amour pour Dieu, dont les prêtres et les religieux deviennent des images visibles – même si elles sont toujours imparfaites – est la motivation de la réponse à l’appel à une consécration spéciale au Seigneur par l’Ordination presbytérale ou la profession des conseils évangéliques. La vigueur de la réponse de saint Pierre au Divin Maître: «Je t’aime, tu le sais» (Jn 21,15), est le secret d’une existence donnée et vécue en plénitude, et par là comblée d’une joie profonde.

L’autre expression concrète de l’amour, celui envers le prochain, surtout envers les plus nécessiteux et les plus souffrants, est le meilleur ressort qui fait du prêtre et de la personne consacrée, un artisan de communion entre les gens et un semeur d’espérance. Le rapport des consacrés, spécialement du prêtre, à la communauté chrétienne est vital et devient aussi une part fondamentale de leur horizon affectif. A ce sujet, le saint Curé d’Ars aimait répéter: «Le prêtre n’est pas prêtre pour lui. […] il l’est pour vous.» (Le Curé d’Ars. Sa pensée – Son cœur, Foi Vivante, 1966, p. 100).

Chers frères dans l’épiscopat, chers prêtres, diacres, consacrés et consacrées, catéchistes, agents pastoraux, et vous tous qui êtes engagés dans le domaine de l’éducation des nouvelles générations, je vous exhorte avec une vive sollicitude à vous mettre à l’écoute attentive de tous ceux qui à l’intérieur des communautés paroissiales, des associations et des mouvements perçoivent les signes d’un appel au sacerdoce ou à une consécration particulière. Il est important que dans l’Église se créent les conditions favorables afin que puissent éclore beaucoup de ‘oui’, comme autant de réponses généreuses à l’appel d’amour de Dieu.

Ce sera la tâche de la pastorale des vocations d’offrir des lignes directrices pour un cheminement fructueux. Un élément central sera l’amour pour la Parole de Dieu, en cultivant une familiarité croissante avec l’Écriture Sainte, et une prière personnelle et communautaire attentive et constante, de manière à être capable d’entendre l’appel divin au milieu de tant de voix qui remplissent la vie quotidienne. Mais par-dessus tout que l’Eucharistie soit le “centre vital” de tout cheminement vocationnel: c’est là que l’amour de Dieu nous rejoint dans le sacrifice du Christ, expression parfaite de l’amour, c’est là que nous apprenons toujours plus à vivre selon le “haut degré” de l’amour de Dieu. Parole, prière et Eucharistie constituent le trésor précieux qui fait comprendre la beauté d’une vie totalement consacrée au Royaume de Dieu.

Je souhaite que les Églises locales, dans leurs différentes composantes, deviennent les “lieux” d’un discernement attentif et d’une vérification approfondie des vocations, offrant aux jeunes gens et aux jeunes filles un sage et solide accompagnement spirituel. De cette manière la communauté chrétienne devient elle-même manifestation de l’Amour de Dieu qui prend soin de tout appel. Une telle dynamique, qui répond aux exigences du commandement nouveau de Jésus, peut trouver une réalisation éloquente et singulière dans les familles chrétiennes, dont l’amour est l’expression de l’amour du Christ qui s’est donné lui-même pour son Église (cf. Ep 5, 32). Dans les familles, «communautés de vie et d’amour» (Gaudium et spes, 48), les nouvelles générations peuvent faire une admirable expérience de cet amour oblatif. En effet, elles sont non seulement le lieu privilégié de la formation humaine et chrétienne, mais elles peuvent représenter «le premier et le meilleur séminaire de la vocation à une vie consacrée au Royaume de Dieu» (Exhort. Apost. Familiaris consortio, 53), en faisant redécouvrir, justement à l’intérieur de la famille, la beauté et l’importance du sacerdoce et de la vie consacrée. Que les pasteurs et tous les fidèles laïcs sachent toujours collaborer afin que se multiplient dans l’Église ces «foyers et écoles de communion» sur le modèle de la Sainte Famille de Nazareth, reflet harmonieux, sur la terre, de la vie de la Sainte Trinité.

Avec ces souhaits, j’accorde de tout cœur la Bénédiction Apostolique à vous, Vénérables Frères dans l’épiscopat, aux prêtres, aux diacres, aux religieux, aux religieuses et à tous les fidèles laïcs, en particulier aux jeunes gens et jeunes filles qui se mettent avec un cœur docile à l’écoute de la voix de Dieu, prêts à l’accueillir avec une adhésion généreuse et fidèle.

Du Vatican, le 18 octobre 2011

Feuillet parroissial du 29 avril au 6 mai 2012

vendredi 27 avril 2012

Liste de jeunes qui recevront le sacrement de la confirmation à notre église

54 jeunes feront leur confirmation aujourd’hui dans notre église.
 
Que Dieu vous bénisse à l’occasion de votre confirmation. Profitez de ce cadeau du Saint-Esprit.
Rigaud:

Hudson

St-Polycarpe: Tommy Bédard, Karilane Gauthier, Marie Lamontagne, Jérémy Langevin, Véronique Leblanc, Karl Turcotte.
: Korine Beauchemin, David Bertrand, Guillaume Bertrand, Colin Bissonnette-Campeau, Camille Caron, Matisse Chan, Stéphanie Champagne, Ulric Dulude, Mikayla LeBlanc, Mylaine Lefebvre, Jacobe Legault, Kathleen MacMillan, Catherine Masse, Clodie Ménard-Lauriault, Charlotte Poudrier, Alex Remington, Andrew Roussac, Justin Séguin, Emilie Therrien-Thibault.
Philippe Aspirot, Danick Bélanger, Mathieu Côté, Tristan Côté, Simon Drolet, Rose Dubois, Sarah Gordon, Méghane Guindon-Bertrand, Ludovic Manseau, Félix Lapointe, Samsarah Laurin, Zoé Lemoine, Florence Marier, Marie-Hélène Marier, Justine Marleau, Rosalie Meloche, Anne-Sophie Normand, Ève-Marie Normand, Émilie Ouellette, Kevin Ouellette, Camille Payant, Oriane Quenneville, Chloé Robillard, Anthony Roy, Sidney Salmaso, Vincent Séguin, Emily Sharp, Jade Théroux, Francis Vallée.

mardi 24 avril 2012

29 avril 2012, 4e Dimanche de Pâque: Réflexion évangile

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,11-18.



Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse.
Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. »











"J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie.
Celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie.
Je la donne de moi-même."



Un mercenaire, c'est une personne qui ne travaille que pour le salaire.
Un bon berger, c'est une personne qui aime ses brebis.
Ce qui compte pour un mercenaire, c'est l'argent qu'il va gagner.
Ce qui compte pour un bon berger, ce sont toutes ses brebis.
Un mercenaire, lorsqu'il voit venir le loup, s'enfuit.
Un bon berger, lorsqu'il voit venir le loup, défend ses brebis.
Un mercenaire ne connaît pas ses brebis, n'en prend pas soin.
Un bon berger connaît ses brebis; il donne son temps, sa vie pour elles.

Dans cette parabole, Jésus nous parle de lui.
Il veut nous faire comprendre combien il nous aime et prend soin de nous...
Il donne sa vie pour nous! Il reste toujours avec nous.
Nous pouvons lui faire confiance!





CE RECIT EST POUR NOUS UNE BONNE NOUVELLE:
car il nous dit que Jésus nous aime. Il reste toujours avec nous, il ne nous abandonne jamais.
Il donne sa vie pour nous!








Jésus,
Dans cette histoire, il y a le mercenaire et le bon berger.
Le mercenaire pense à l'argent; le bon berger pense à ses brebis .
Souvent, dans mes rapports avec les autres, je ressemble au mercenaire.
Les autres ne comptent pas vraiment pour moi.
Je pense plutôt à mon profit...
J'ai envie de recevoir plutôt que de donner.
Parfois aussi, quand les autres vont mal, je les laisse tomber,
Je les laisse seuls avec leur problème.

Jésus, je veux ouvrir toute grande la porte de mon coeur!
Je sais que tu es toujours avec moi.
Je sais que tu me connais et que tu m'aimes.
Aide-moi à te ressembler!
Aide-moi à ne pas penser qu'à moi.
Aide-moi à prendre soin des autres, à être avec eux,
A ne pas les abandonner lorsqu'ils souffrent.
Merci Jésus.
Amen


COMMENTAIRE
Dans les magnifiques paysages de Palestine, dans les grandes plaines de Galilée, dans les montagnes de Judée, dans les déserts de Juda et du Néguev, partout, on rencontre des troupeaux de brebis, toujours accompagnés de leur pasteur, lequel d’ailleurs est souvent un enfant : il marche en avant et le troupeau le suit en file indienne. Cette tradition pastorale remonte aux temps des patriarches. Abraham conduisait les troupeaux, de même Jacob et Moïse, David et Amos. Partout, dans la Bible, l'image sert à décrire le peuple de Dieu qui marche avec le Seigneur comme seul guide, comme unique Pasteur. Jésus se réfère à cette image parce que tous ses auditeurs connaissent bien cette tradition biblique de Dieu Pasteur d’Israël, qui conduit son peuple dans son « exode » à travers le désert du Sinaï et dans son histoire.
Si les brebis sont sans pasteur pour les conduire là où se trouvent l’eau et le pâturage, elles se perdent et meurent en se dispersant. La brebis isolée se fait dévorer par les loups. Souvenons-nous de la parabole de la brebis perdue. Le bon pasteur laisse toutes les autres et part à sa recherche pour la ramener dans l’enclos. Le bon pasteur est celui qui connaît bien ses brebis. Et ses brebis connaissent tellement bien sa voix qu’elles lui font aveuglément confiance. Elles ne se trompent pas de pasteur ! Elles savent qu’en étant avec lui, elles trouveront l’eau et la nourriture. Comme dit si bien le Psaume 23 : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe verte, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre… ».
Jésus dans l’évangile nous invite à ne pas nous tromper de pasteur. Il y a tellement de pasteurs déguisés en loups. Ne nous laissons pas attirer par les faux bergers. Ne nous trompons pas de voix ! Ne nous laissons pas tromper ! Reconnaissons la voix de notre berger au milieu des bruits et des discours trompeurs. Pour reconnaître sa voix, prenons le temps de lire la Bible et de prier. Écoutons la voix de Celui qui nous parle dans le mystère de notre être. Ne nous laissons-pas attirer par toutes les voix qui nous sollicitent autour de nous par les canaux de la radio, de la télévision, du net, des publicités agressives affichées sur les murs de nos rues. Restons libres en demeurant attentifs à la voix du vrai Berger. Pour l’entendre, il faut parfois un peu de silence. Pour cela, il faut nous « débrancher », nous « déconnecter », enlever les écouteurs qui sont dans nos oreilles, oser fermer la radio et les portables…
Ne nous trompons pas de voix. Notre Berger nous appelle à le suivre en nous mettant au service du troupeau de mille manières. Écoutons sa voix qui nous appelle à vivre en liberté ! Et s’il nous appelle, répondons-lui. Ne fuyons pas. N’ayons pas peur. Sa voix nous appelle à sortir de nous-mêmes et à nous mettre au service des autres. Nous sommes si souvent égoïstes et nous vivons isolés, en ne pensant qu’à nous-mêmes. Vient inévitablement un jour où nous découvrons que notre vie n’a plus de sens… Pour retrouver le sens, écoutons cette voix du Seigneur au fond de nous ; retrouvons-la en prenant le temps de lire la Bible. La Voix du Berger nous appelle tous à le suivre pour trouver le bonheur.
Car notre Berger nous apprend que le secret du bonheur consiste à donner sa vie par amour, comme il l’a fait pour nous ; il le dit à deux reprises dans l’évangile : « je donne ma vie pour mes brebis ». Si nous suivons notre Pasteur, si nous entendons son appel, nous prendrons le même chemin que lui. Interrogeons-nous pour savoir de quelle manière le Seigneur nous appelle à donner comme lui notre vie pour les autres. On ne peut être vraiment chrétien qu’en étant au service de nos proches. Quels que soient notre état de vie et nos responsabilités, nous avons à trouver notre place dans la vie et la mission de l’Église en donnant un peu de nous-mêmes, simplement parce que nous avons beaucoup reçu.
Comme le dit saint Jean dans la deuxième lecture, l’amour du Père est tellement grand qu’il nous considère vraiment comme ses enfants. Nous avons certainement à redécouvrir que nous appartenons à une communauté, que nous formons un corps, que nous faisons partie du « troupeau » de Dieu, que nous sommes son peuple, que l’Église est avant tout une famille de frères et de sœurs. Nous avons tous été guéris, sauvés par le même Sauveur ; comme le dit Pierre aux autorités juives : « C’est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par Dieu, c'est grâce à lui que cet homme se trouve là, devant vous, guéri. » Nous sommes tous et toutes des brebis perdues que Jésus est allé chercher très loin pour les rassembler dans son grand troupeau. L’Église est ainsi constituée de toutes les brebis perdues que « le grand Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus » (He 13,20), a sauvées. Car c’est Jésus seul qui nous a tous sauvés : « en dehors de lui, il n’y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver », proclame l’apôtre Pierre (1ère lecture).
Frère François-Dominique CHARLES, o.p

Feuillet parroissial du 22 au 29 avril 2012

mardi 17 avril 2012

En memoire de Kateri Tekakwitha

KATERI TEKAKWITHA



KATERI TEKAKWITHA est née en 1656 à Auriesville (New York) d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier. De nos jours, mentionner les noms d'Innocent XI, pape à cette époque, et du marquis de Tracy, lieutenant général du roi de France en Amérique de 1665 à 1667, ferait sourire vos amis, mais le souvenir de Kateri demeure.
En 1660, une épidémie de petite vérole lui enleva ses père, mère et petit frère. La petite échappa à la mort, mais la maladie lui laissa la vue affaiblie et le visage grêlé.

Avec les autres survivants, elle s'installa un peu à l'ouest de son village natal et plus tard sur la rive nord de la Mohawk. Dès l'âge où les jeunes Indiennes pensaient aux fiançailles, son oncle, un des chefs du village ainsi que ses tantes lui cherchèrent un mari convenable.

Consternation des siens: elle ne voulut épouser aucun des prétendants. Bientôt gronda la colère, ses parents usèrent de ruse et de force pour la fléchir, rien n'y fit. Son seul désir: recevoir le baptême.

Le baptême de Tekakwitha
En 1675, Jacques de Lamberville, jésuite, prit la direction de la Mission Saint-Pierre, de Gandaouagué. La jeune fille lui confia le secret de son cœur – devenir chrétienne ! Cependant. le P. de Lamberville, tout en admirant sa simplicité et sa foi, l'obligea de suivre la voie ordinaire des catéchumènes.

Six mois plus tard, le dimanche de Pâques1676, le missionnaire la baptisa. Elle avait vingt ans. Ce fut un grand jour au village. La petite chapelle regorgea de monde. Douce et charitable, Kateri s'était gagné l'affection de tous.
Son nouveau nom

Jusqu'alors, on l'appelait Tekakwitha. Au baptême elle reçut le nom de Catherine, en iroquois Kateri. Née à Ossernenon (Auriesville), où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi, elle reçut le baptême à Gandaouagué (Fonda).
Sa fuite au Canada

Au cours de l'automne 1677, pour éviter la persécution, elle s'évada de son canton agnier pour aller vivre à la Mission Saint-François-Xavier, sur le Saint-Laurent. Le P. de Lamberville lui confia une lettre pour le P. Jacques Frémin, supérieur: "C'est un trésor que nous vous donnons, écrivit-il, comme vous le connaîtrez bientôt. Gardez-le donc bien..." Le P. Frémin se rendit vite compte qu'elle était bel et bien un trésor. Sa douceur inaltérable, son humilité sans fanfreluches, sa bonté foncière, sa bonne humeur et même un certain humour gagnèrent rapidement le cœur de toute la population.
Chaque matin à quatre heures et ensuite à sept heures, elle assistait à la sainte messe. En tout elle était aussi fidèle que les étoiles du firmament. Par ignorance, cependant, elle se laissait aller à des mortifications excessives jusqu'à ce que son confesseur lui ait enjoint de les modérer. Il avait bien compris, pourtant, que ces pénitences étaient le fruit de son amour très vif pour le Seigneur Jésus, pour sa sainte Mère et pour son prochain, quel qu'il fût. Elle faisait ses délices de la prière, surtout devant le Saint Sacrement: à cette époque, les églises étaient ouvertes à tout venant. Détail intéressant, jamais elle ne se livrait à la contemplation quand, dans sa cabane ou aux champs de maïs, le travail lui incombait.
Quelques mois après son arrivée, le jour de Noël 1677, on permit à Kateri de faire sa première Communion. Dès lors, elle progressa comme le cerf qui se hâte vers les sources d'eau vive. Cette jeune Amérindienne illettrée parvint même ici-bas à ce que les théologiens nomment "l'union divine". Avec quelques amies, elle songea alors à fonder une communauté de religieuses indigènes, mais son directeur spirituel, persuadé qu'elle était trop jeune dans la foi pour une fondation de cette sorte, l'en dissuada. Il ne faut pas se surprendre qu'environ quarante ans plus tard, sa biographie traduite en espagnol facilita l'établissement des premières clarisses indiennes au Mexique, parmi lesquelles une descendante de l'empereur Montezuma.
Le 25 mars 1679, le P. Frémin permit à Kateri Tekakwitha de prononcer privément le vœu de virginité et de se consacrer à Notre-Dame qu'elle aimait éperdument.
Sa sainte mort

Au début de 1680, sa santé qui n'avait jamais été florissante s'altéra davantage à la suite d'une course avec des compagnes à Laprairie, quelques milles en aval du Saint-Laurent, par un jour froid à pierre fendre. Le mardi de la Semaine Sainte, elle reçut le saint Viatique. On a retenu son regret que la seule robe qu'elle possédait ne fût pas convenable, à son avis, pour accueillir son Bien-Aimé. Le lendemain, elle ne s'opposa pas au départ de ses compagnes pour la cueillette du bois de chauffage et les assura qu'elle ne mourrait pas avant leur retour. Il en fut ainsi. Un peu après trois heures, en murmurant: "Jésus, Marie", elle alla à la rencontre du Seigneur. Elle avait environ vingt-quatre ans. En moins d'un quart d'heure son visage devint d'une beauté à ravir les missionnaires et tous les siens.
Grâce à son intercession, partout à travers la Nouvelle-France, les Indiens et les colons commencèrent presque aussitôt à obtenir du Ciel des faveurs, voire des miracles. Faudrait-il s'étonner alors que des biographies de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha aient paru en quatorze langues différentes. Ainsi se perpétua son souvenir à travers le monde. Le 3 janvier 1943, S.S. Pie XII la déclara "Vénérable", proclamant qu'elle avait héroïquement pratiqué les vertus chrétiennes. De tous côtés on continua d'implorer son aide. En 1980, tricentenaire de son entrée en Paradis, le pape Jean-Paul II décida que le temps était enfin venu de l'élever au rang des Bienheureux de la sainte Église.

Cause de Kateri, C.P. 70, Kahnawaké, QC
J0L 1B0, Canada

Pourquoi Kateri Tekakwitha est-elle une des fondatrices
de l’Église du Canada ?
par le père Jacques Bruyère, s.j.

            Fondateur dit : pionnier, bâtisseur, organisateur. On com­prend très bien que Mgr de Laval en soit un. Il a bâti l'Église du diocèse de Québec, en fut le premier évêque, travailla inlassablement à développer son diocèse. Les religieuses de la Chanté de Montréal et les Dames de la Congrégation méritent ce titre pour avoir été les premières en Nouvelle-France à créer des institutions telles que les hôpitaux, les hospices et les écoles pour les jeunes. Plus tard, Mère E. Bruyère fonde les Sœurs de la Charité à Ottawa et grâce à elle se développe ce diocèse, tout en appuyant l’effort missionnaire en Amérique et au-delà des mers.
            Mais comment une petite fille affaiblie par la petite vérole, au point d’en devenir presque aveugle, peut-elle être reconnue comme une des fondatrices de l’Église canadienne ?

            Tout d'abord, Kateri Tekakwitha est née dans ce qui est aujourd'hui le nord-ouest des États-Unis, sur les bords de la rivière Mohawk. Ce n'est qu'à l'âge de 20 ans, une fois baptisée par le Père Lambervllle, qu'elle s'enfuit vers le nord, pour aboutir à la Mission de Ste-Made­leine de Laprairie, et qu'elle com­mence à briller parmi les siens comme un ange de charité et de piété. Ce ne fut pas long qu'elle servait de modèle aux autres Agniers, surtout après avoir déménagé avec eux à la Mission de Saint-François-Xavier (la Côte Sainte-Catherine d'aujourd'hui). Elle y engagea des jeunes Agnières, ne pouvant réaliser son rêve de devenir religieuse avec des com­pagnes indiennes, pour aller con­vertir tous les siens de la Vallée des Mohawks. Ce fut la bande à Kateri qui se dévoua auprès des vieillards, des malades et de tous les fidèles de la Mission. Pendant les 4 ans qu'elle vécut sur les bords du Saint-Laurent, elle fut admirée par les siens, surtout par les missionnaires qui tour à tour lui servirent de Pères spirituels : les Pères Chauchetière, Frémin et Cholenec.
            Il a fallu attendre après sa mort, en 1680, pour la reconnaître comme une sainte et sa réputation se répandit rapidement grâce aux Relations des Jésuites et aux missionnaires eux-mêmes, qui la firent connaître à Québec, au lac St-Jean et en Europe.

            Mais pour quel motif spécial la considère-t-on comme fondatrice de l’Église canadienne? 

C'est qu'à deux reprises au moins, elle sauva la mission du Canada de l’extermination des mains des Iroquois.

            Voici comment le P. Henri Béchard, s.j., dans son livre si bien documenté sur Kateri, Kaiatanoran Kateri Tekakwhita, rapporte ces faits authentiques.

            « Mais la plus grande grâce de Kateri est sans contredit la conservation de la mission. Le P. Cholenec affirme : « Nous ne pouvons attribuer cette conservation qu’à ses prières et à ses précieux ossements que nous possédons.  Elle est une puissante protectrice contre tous les ennemis visibles et invisibles de cette mission et de toute la colonie française.

            Car n'est-ce pas une merveille bien surprenante qu'une petite poignée de gens, tels que sont les nôtres au Sault en comparaison de cinq nations iroquoises, tiennent tête cependant à ce grand nombre d’ennemis animés contre eux jusqu’à la fureur, les battent, les tuent et les vont prendre esclaves jusqu'à la porte de leur village. Il est vrai que nous avons perdu, dans cette longue guerre, tous nos braves anciens et la meilleure partie de nos guerriers ;  mais pour une centaine que nous avons perdus, on en compte plus de 700 de leurs plus braves tués, ou par nos Indiens seuls ou par nos Indiens et les Français combattant ensemble contre eux. »

            Un jour, les guerriers de Kahnawakon accompagnèrent un convoi au fort Cataracoui. En cette saison, il ne restait à demeure que les vieillards, les femmes et les enfants qui s'activaient à transporter le village, charriant, portant, traînant leurs effets jusqu'au quatrième emplacement (Kanatakwenké) de la mission sur la rivière Suzanne, près des rapides de Lachine.  L’ennemi n'ignorait pas la situation et une vingtaine de guerriers aurait suffi à supprimer toute la population. Mais il ne se passa rien, seule une troupe investit l'ancien village. Des guerriers dissimulés près de l'endroit où Kateri Tekakwitha avait été enterrée virent arriver cinq ou six canots remplis de trente femmes, dont certaines étaient des plus réputées et de la bande à Kateri. Ils leurs dressèrent un guet-apens et, à l'accostage, ils firent pleuvoir une grêle de coups sur leurs embarcations. Une des plus vieilles et braves femmes se mit à dire à haute voix les litanies de Notre-Dame. Les femmes réussirent à s'éloigner sans la moindre atteinte, quoique plusieurs ennemis, fous de rage, s'étaient jetés à l'eau pour se saisir de leurs canots.  La vue de la tombe de Kateri « aveuglait nos ennemis et inspirait cette assurance et cette présence d'esprit à ces pauvres femmes pour se retirer de leurs mains », dit le P. Cholenec.

            Une autre bande de chrétiennes rencontra dans les bois un corps d'année venu du canton agnier. Plusieurs étaient parentes de guerriers. Ceux-ci se voyant découverts et craignant que l'alerte fût donnée, voulurent rebrousser chemin. Ils cherchèrent à ramener ces femmes avec eux, mais elles résistèrent. Ces chrétiennes préféraient mourir plutôt que de renoncer à la prière. Libre à eux de les tuer comme leurs esclaves ! Étonnés de cette attitude, mais ne voulant pas se venger sur elles, ils prirent le parti de les conduire à Sault, pour conclure une trêve avec les chefs de la Mission. Tout le monde pensa que seule une attention particulière de la vierge agnière pour ses compatriotes pouvait expliquer la bonne tournure des événements, grâce à ces courageuses Iroquoises.

            Ainsi, la vierge agnière était devenue la sainte de la Nouvelle-France, celle sur qui l’on pouvait compter, celle qui attirait à son tombeau les liens de toutes condi­tions et de toutes races : «Tous les Français de ce nouveau monde, écrit le P. Cholenec, ont aussi une vénération particulière pour notre Kateri. Ils en parlent partout avec éloge et ils la regardent, aussi bien que les Indiens, comme une puis­sante patronne que Dieu leur a donnée au ciel, pour le conservation du pays... et partout on l'invoque comme telle. »

            La mission conservée, comme on le sait, contribua à le sauvegarde de toute la colonie française, et par sa position stratégique dans la Nouvelle-France et par ses valeu­reux guerriers dévoués par-dessus tout à défendre et à propager leur foi. De plus, comme les convertis chrétiens ne faisaient plus qu'un avec leurs aillés français, ils formaient ainsi un important réseau intérieur ;  ils arrêtaient souvent dans l’œuf les pires foyers d'exter­mination des ennemis de la colonie, qui se trouvaient par le fait même les ennemis de leur foi.

Certains furent fidèles jusqu’au martyre

            Le grand historien F.-X. de Charlevoix, – mandaté par Louis XIV pour faire le récit de ce qui s’était passé en Nouvelle-France jusqu'à cette époque, et qui séjourna à Kahnawaké vers 1721, – écrit en ces termes l'éloge de cette sainte fille, si célèbre sous le nom de Catherine Tegahkouita : « La Nouvelle-France a eu ses apôtres et ses martyrs et a donné à l’Église des Saints dans tous les états ;  et je ne crains point de dire que les uns et les autres auraient fait honneur aux premiers siècles du Christianisme. J'en ai fait connaître plusieurs, autant que me l’a permis la suite de cette Histoire. On a donné au pu­blic la vie de quelques-uns ;  mais Dieu, qui en a tiré sa gloire pen­dant leur vie, par les grandes choses qu'Il a faites par eux ;  par l’éclat que leur sainteté a jeté dans ce vaste Continent ;  par le courage qu'Il leur a inspiré, pour fonder avec des travaux immenses une nouvelle Chrétienté au milieu de la plus affreuse Barbarie, et pour la cimenter de leur sang, n'en a choisi aucun pour déployer sur leurs tombeaux toutes les richesses de sa puissance et de sa miséri­corde ;  et I1 a fait cet honneur à une jeune néophyte, presqu'inconnue à tout le pays pendant sa vie, Elle est depuis plus de soixante ans universellement regardée comme la Protectrice du Canada, et il n’a pas été possible de s’opposer à une espèce de culte, qu’on lui rend publiquement. »

La fête de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha est célébrée le 17 avril

La réserve de Kahnawake également connue sous le nom de Caughnawaga, est située sur la rive sud du lac Saint-Louis, à 10 kilomètres au sud-ouest de Montréal.
 
                La superficie de la réserve est de 5 059,17 hectares. On y accède par les routes 132, 138 et 207.

                La population de Kahnawake est de près de 8 000 personnes, dont plus de 6 500 résident sur le territoire de la réserve. C'est l'établissement autochtone le plus populeux au Québec.

                Kahnawake est l'une des trois communautés de la nation des Mohawks au Québec. Fondée pendant la deuxième moitié du dix-septième siècle, la mission iroquoise à l'origine du village de Kahnawake a été relocalisée quatre fois avant d'aboutir à l'emplacement actuel de cette communauté. En mohawk, Kahnawake signifie « au rapide », en raison de la proximité du Sault Saint-Louis de la période historique, qu'on désigne aujourd'hui du nom de rapides de Lachine. C'est à partir de cette communauté qu'ont été établies celles de Kanesatake et d'Akwesasne.
 

                Les langues d'usage sont le mohawk et l'anglais.

SANCTUAIRE DE LA BIENHEUREUSE KATERI TEKAKWITHA

Mission St-François-Xavier -[dite du Sault St-Louis]
   La Mission St-François-Xavier fut établie en 1667, d’abord à Laprairie à 15km en aval du Kahnawake d'aujourd'hui. On déménagera quatre fois avant de s'établir définitivement sur le site actuel vers 1716/17.

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Les dicussions qui en suivi lorsque fut mis ce sujet :
Le texte que nous recevons pour la seconde fois sur le parcours de cette femme Mohawk qui a rejoint la religion catholique ne me semble pas a sa place dans notre forum.
Chacun a le droit d'avoir ses opinions et je suis un ardant défenseur de la liberté de pensée.

Mais dans ce cas-ci, ce n'est pas l'histoire de la femme Mohawk qui est simplement rapportée, mais la version catholique de sa vie. On nous parle de sa "sainte mort", de son élévation au rang de "bienheureuse" par le pape Jean Paul II(extrémiste de droite, c'est mon opinion).

Et donc dans ce cas, nous ne sommes plus dans la relation simplement historique de l'évènement mais dans la vision exclusivement catholique des faits. Donc partiale ! Et il me semble que cela n'a pas sa place sous cette forme là  dans notre forum.

Merci de m'avoir lu.
Spirit of Shenandoah
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L’attention de Spirit of Shenandoah

Je te trouve très intra gisant. Mon document n'est nullement orienté mais est simplement un fait qui a existé que cela te plaise ou pas. De nombreux Amérindiens ont été converti  au catholicisme (on ne peut pas changer l'histoire) et le sont encore de nos jours. Faut-il pour cela en faire abstraction et les oublier ??????
Si nous passons par ton raisonnement , il nous est alors totalement interdit de parler de la spiritualité cela touchant aussi une croyance.
Il faudrait que vous compreniez enfin un jour que les Amérindiens ne sont pas des êtres à part  je ne pense qu'eux même aimeraient et accepteraient d'être considérés ainsi .Il ne faut pas se cacher la face et accepter de voir ce qu'il y a de bon et de moins bon et surtout d'accepter la réalité.
A ce que je sache tu n'es pas Amérindien  alors je ne vois pas en quoi  prendre une telle position et estimer que ce sujet n'a rien à faire ici.
Je suis encore, à ce jour la fondatrice de cette communauté et je pense avoir à ce jour toujours traité les Amérindiens avec respect  (avec leur appui et aide) la plupart des sujets leur étant soumis et approuvés ou discutés avec certains.
Si j'ai mis ce texte (et si je l'ai mis pour la deuxième fois je m'en excuse c'est une erreur de ma part, mais qui ne change en rien le problème) c'est que j'ai estimé que la vie de cette femme fait partie  de la vie des Amérindiens et qu'elle est et  restera Amérindienne religion ou pas.
Si tu as des problèmes avec les religions, ce n'est pas mon problème.
Me doutant de la réaction de certains, j'avais bien ajouté que cela était aussi la vie des Amérindiens.

Cordialement

May
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Je suis Huronne de Wendake et nous vouons un grand respect à Kateri Tekakwitha et la prions.....  Et comme le dit May Lys:

"De nombreux Amérindiens ont été converti  au catholicisme (on ne peut pas changer l'histoire) et le sont encore de nos jours. Faut-il pour cela en faire abstraction et les oublier ??????"

Manon
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Bonjour May lys

Je suis d’accord avec toi May se que tu dis moi je reste prés de la réserve Caughnawada et ses des gens très sympathique et même si il en a qui son catholique sa ne fais pas du mauvais pour sa je connais très bien les gens qui se trouve sur cette réserve la...
Merci a l’avance
Comme cela est difficile de bien s'expliquer afin d'être bien compris....
Je suis tout le contraire d'un intransigeant... et que des Amérindiens se soient convertis et se convertissent encore est leur droit le plus respectable. 
Où ai-je suggéré de faire abstraction de cela ?
Bien sur qu'il est bien et profitable de parler de spiritualité et même de confronter notre manière de la concevoir.
Je n'ai jamais considéré les Amérindiens comme des êtres "a part".
N'ayant pas gardé le texte, il ne m'est pas possible de reprendre les termes exacts qui y étaient employés et je ne veux en aucun cas lancer une dispute.  Bien sur que ce sujet a sa place ici, mais j'aurais préféré que ce soit un récit en termes neutres.
Les expressions "sainte mort" et "élevée au rang de bienheureuse", par exemple, ne sont pas neutres. Ils ne sont employés que par les personnes de religion catholiques. Ni les protestants, ni les juifs, ni les musulmans, ni les non-croyants n'emploient ce vocabulaire.
Je n'ai nulle part émis la moindre critique sur la manière dont les Amérindiens étaient traités sur le site et il est tout-à-fait évident que la vie de cette femme fait partie de l'histoire des Amérindiens de ces contrées. Et que les Amérindiens pratiquant cette religion la vénère; je n'y vois pas de problème.
Je n'ai aucun problème avec les religions, sois-en sûre, mais il me semble qu'un récit historique est plus intéressant pour tout le monde quand il n'y a pas de prise de position dans la manière de le présenter. Et ce n'est pas ce que j'ai ressenti.
Mais ce n'est que mon avis à moi tout seul.
Cordialement
Jacques - Spirit of Shenandoah
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"Comme cela est difficile de bien s'expliquer afin d'être bien compris...."

Ouiiiiii cela est bien vrai, surtout sur le net .....  

Je n'ai pas mal pris le message de SpiritofShenandoah....  j'ai écrit que Kateri Tekakwitha était une grande femme à nos yeux juste à titre informatif......  Pour moi, tout le monde a droit à son opinion même différente de la mienne ....  Je ne donnais pas mon opinion finalement .... J'espère n'avoir blessé personne de par mon message ........

J'ai repris une partie du message de May Lys pour la première phrase parce que c'est vrai..... 

De nombreux Amérindiens ont été converti  au catholicisme (on ne peut pas changer l'histoire) et le sont encore de nos jours. Faut-il pour cela en faire abstraction et les oublier ??????"

De mon côté, tout est bien correct, soyez-en tous assurés .... 

Manon
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Suis tout à fait d'accord avec toi Manon, chacun à le droit à son opinion à condition de ne pas être radical.
L'histoire de Kateri Tekakwitha, je ne peux pas l'inventer et ne peut mettre que ce qu'il a été dit à son sujet, d'ou la reprise du texte, je ne vois pas l'importance en quoi le mot "sainte" peut déranger, cela n'est que la réalité dans ce cas pourquoi employer "l'esprit" untel ou le "dieu" soleil etc..... (Inca) dans d'autres sujets.
Je ne comprends pas pourquoi lorsque l'on parle d'une chose qui a existé, cela vous parait incongrue à partir du moment que cela touche la religion catholique. J'ai bien parlé l'autre jour que des amérindiens s'étaient convertis à l'islam et personne n'a bougé. Ce n'est que la vérité alors pourquoi le nier.
Tu nous dis Spirit of Shenandoah «Je n'ai nulle part émis la moindre critique sur la manière dont les Amérindiens étaient traités sur le site et il est tout-à-fait évident que la vie de cette femme fait partie de l'histoire des Amérindiens de ces contrées. Et que les Amérindiens pratiquant cette religion la vénère; je n'y vois pas de problème."
Alors ou est le problème????  Tu dis que c'est ton avis personnel et cela est ton droit le plus strict. Que tu donnes ton avis pas de problème, mais de là à dire que c'est un sujet qui n'a pas lieu d'être sur bâton de parole, je ne pense pas que c'est à toi d'en juger. Que ce sujet ai été traité ainsi c'est que j'ai repris fidèlement les textes, ce n'était pas à moi d'en changer le sens. Fais toi même des recherches à ce sujet et tu verras qu'il est traité ainsi que ce soit par des religieux ou non et que l'on le veuille ou non elle est reconnue comme "sainte" et on ne peut pas le changer.
Pourquoi détourner un sujet et l'arranger ? Pour ménager des sensibilités ? Ce n'est pas ce que je cherche.
Quant à Toi Manon, tu n'as nullement blessé quelqu'un, tu as donné ton avis ce qui est tout a fait normal, je n'en attendais rien d'autre de ton message. Merci.

Cordialement
May

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Bonjour May
   Je suis toute nouvelles sur le site, alors je regarde un peu les membres et j'ai lu ton article sur Kateri c'est vraiment bien, je suis de Montréal et je suis allé visiter le sanctuaire, c'est une petite Sainte exemplaire,
                                             A bientôt
                                                                 Melijo
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Bonjour May,

Je suis tellement contente que vous connaissiez bien Katérie! Moi je la connais depuis très longtemps je connais toutes sont histoire et je la prie souvent. Je suis catholique et je n'ai jamais encore été au Saint Martyrs Canadien, endroit où l'on parle beaucoup d'elle et des pères qui l'on baptiser. On y raconte en même temps toute sa vie et la vie des huit Martyrs canadiens: Le Père Isaac Jogues, Jean de Brébeuf, Noel Chabanel, Antoine Daniel, Gabriel l'Allemant, Jean de la Lande, René Goupil, Charles Garnier. Tous étaient des amis des Indiens sauf des Iroquois qui les ont torturé et mis à mort. Mais les bons pères missionnaires sont tout de mêmes retourné auprès des indiens pour les convertir. Ont ne vois plus grand monde de courageux aujourd'hui hélas!

samedi 14 avril 2012

15 avril 2012: Deuxieme Dimanche de Pâques

Mot de accueil, introduction aux lectures et petite réflexion de l'évangile

 

Accueil:


Dans le prolongement de la grande fête de Pâques, nous sommes de nouveau rassemblés pour célébrer notre foi. Comme les premiers disciples, nous croyons que Jésus est toujours vivant. Puisse cette célébration raffermir notre foi au Ressuscité. Laissons sa miséricorde réconforter nos cœurs blessés.

Introduction aux lectures

1re lecture: L’assurance de la résurrection et de la vie éternelle peut-elle changer nos vies comme elle a changé celle des premiers chrétiens?
2e lecture: Diverses croyances contradictoires divisent la communauté des premiers temps de l’Église. En qui, en quoi faut-il croire?


EVANGILE DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST SELON SAINT JEAN


19 Au soir de ce premier jour de la semaine, les portes étaient fermées par peur des Juifs là où les disciples étaient réunis. Jésus vint et se tint au milieu d’eux. Il leur dit :
— “Soyez en paix !”
20 Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté, et ce fut la joie pour les disciples qui voyaient le Seigneur.
21 Et puis il leur dit de nouveau :
— “Soyez en paix ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.”
22 Ayant dit cela, Jésus souffla vers eux et leur dit :
— “Recevez l’Esprit Saint. 23 Ceux à qui vous enlèverez les péchés, ils leur seront enlevés ; quand vous les maintiendrez, ils seront maintenus.”
24 L’un des Douze était Thomas, surnommé le Jumeau ; il n’était pas avec eux pour cette venue de Jésus. 25 Comme les autres lui disaient :
— “Nous avons vu le Seigneur”, il leur répondit :
— “Tant que je ne vois pas ses mains avec la marque des clous et que je ne mets pas le doigt dans la marque des clous ; tant que je ne mets pas la main dans son côté, je ne crois pas.”
26 Et voilà que de nouveau, huit jours plus tard, les disciples étaient à l’intérieur et Thomas avec eux. Alors que les portes étaient fermées, Jésus vint et se tint au milieu. Il dit :
— “Soyez en paix.”
27 Ensuite il dit à Thomas :
— “Mets ici ton doigt, regarde mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de nier, et crois !”
28 Pour toute réponse Thomas lui dit :
— “Tu es mon Seigneur et mon Dieu !”
29 Et Jésus lui dit :
— “Tu m’as vu et tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui croient.”




RÉFLEXION
Jésus envoie ses apôtres

Appelés à nous libérer mutuellement en nous pardonnant les uns les autres

Jésus ressuscité se manifeste «le dimanche», le premier jour de la semaine. Les chrétiens ne se réunissaient pas tous les jours. Ils avaient eux aussi, leur travail, leur vie quotidienne. Ils ne pouvaient pas toujours être ensemble. Or, c’est dans le cadre de leur «rencontre hebdomadaire» que Jésus vient. Ceci nous indique que la foi n’est pas une affaire strictement personnelle, ou individuelle. La présence du Christ ressuscité est surtout ressentie, expérimentée, dans le cadre de nos rencontres communautaires, lorsque nous sommes réunis en Église.

Quand nous lisons cet évangile, il y a un détail très important qui risque de passer inaperçu. Saint Jean nous dit que c’était après la mort de Jésus, le soir du « premier jour de la semaine ». C’est du dimanche qu’il s’agit. Thomas n’était pas présent ce soir-là. Il devra attendre huit jours plus tard, c’est-à-dire le dimanche suivant. C’est chaque dimanche que Jésus rejoint les communautés rassemblées en son nom. Il vient pour nous recréer, nous renouveler. Sa résurrection a été pour nous « une lumière radieuse » (Isaïe 60. 1). Elle vient changer le regard que nous portons sur notre vie et celle des autres. Avec Jésus ressuscité, nous apprenons, nous aussi à faire miséricorde.


A l’heure où un très grand nombre de baptisés ne fréquentent plus les églises, nos rassemblements dominicaux sont importants et nous permettent d’entretenir et vivifier notre foi de croyants! On ne peut vivre sa foi seul : la foi a besoin de se nourrir de la parole de Dieu et de s’alimenter de la foi des autres. Alors qu’ils étaient réunis pour célébrer l’eucharistie, «Jésus vint, et il était là au milieu d’eux

En ce dimanche, nous te prions, Seigneur : rends-nous plus disponibles à la force de la foi. Sois avec nous pour que nous soyons plus courageux dans le témoignage. Garde-nous plus généreux dans la pratique de la charité fraternelle. « Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour ». Amen

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