vendredi 27 janvier 2012

Réflexion pour l'evangile de dimanche le 29 janvier 2012



Mot d’accueil

Noël est loin derrière nous, et c’est un Jésus adulte que nous sommes appelés à découvrir. Qui est donc cet homme? Plus qu’un prophète, il parle avec autorité et chasse les esprits mauvais. C’est déjà le Christ à l’œuvre, le Messie nous invitant à le suivre sur les routes du royaume de Dieu.

Ideés pour les enfants ou plus jeunes ici:


http://www.liturgie-enfants.com/recueil/B.4%E8me%20Dimanche.htm

Lectures du 4e dimache du temps irdinaire (B)


1ère lecture : Moïse annonce le prophète des temps à venir (Dt 18, 15-20)
Lecture du livre du Deutéronome

Moïse dit au peuple d'Israël : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le
Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous
l'écouterez. C'est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre
Dieu,au mont Horeb, le jour de l'assemblée, quand vous disiez : 'Je ne
veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu, je ne veux plus
voir cette grande flamme, je ne veux pas mourir !' Et le Seigneur me dit
alors : 'Ils ont raison. Je ferai se lever au milieu de leurs
frères un prophète comme toi ; je mettrai dans sa bouche mes paroles, et
il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu'un n'écoute pas
les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte.
Mais un prophète qui oserait dire en mon nom une
parole que je ne lui aurais pas prescrite, ou qui parlerait au nom
d'autres dieux, ce prophète-là mourra. '»



Psaume : Ps 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9

Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur.

Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu'il conduit.

Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
où vos pères m'ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. »



2ème lecture : La virginité pour le Seigneur (1Co 7, 32-35)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, j'aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n'est pas marié a
le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au
Seigneur.Celui qui est marié a le souci des affaires de cette vie, il
cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé.La femme sans
mari, ou celle qui reste vierge, a le souci des affaires du Seigneur ;
elle veut lui consacrer son corps et son esprit. Celle qui est mariée a
le souci des affaires de cette vie, elle cherche comment plaire à son
mari. En disant cela, c'est votre intérêt à vous que je cherche ; je ne
veux pas vous prendre au piège, mais vous proposer ce qui est bien, pour
que vous soyez attachés au Seigneur sans partage.

Evangile : Jésus est le Prophète qui enseigne avec autorité (Mc 1, 21-28)


Acclamation : Alléluia. Alléluia. Béni soit le Seigneur notre Dieu : sur ceux qui habitent les ténèbres, il a fait resplendir sa lumière. Alléluia. (cf. Lc 1, 68.79)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du
sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.On était
frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un
homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier :«Que nous
veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort
bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »Jésus l'interpella
vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »L'esprit mauvais le secoua
avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.Saisis de
frayeur, tous s'interrogeaient :«Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un
enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux
esprits mauvais, et ils lui obéissent. » Dès lors, sa renommée se
répandit dans toute la région de la Galilée.



aelf.org

Introductions aux lectures

1re lecture: Moïse est le prophète par excellence. Après son départ, le peuple ne sera pas délaissé: un autre prophète prendra la relève.
2e lecture: Convaincu d’une fin du monde toute proche, Paul incite les fidèles à ne pas se marier pour s’attacher sans partage au Seigneur.

Prolongement eucharistique

Seigneur Jésus, tu es le prophète par excellence.
Tu es la Parole qui éclaire notre route
et guide nos pas.
Tu es le Verbe de Dieu présent en notre chair.
Tu parles avec autorité et conviction.
Tu es la lumière au-delà du doute.
Tu es la sagesse dans un monde incertain.
Tu parles vrai. Tu es vrai.
Conduis-nous à notre tour
sur les chemins de vérité.
Rassurés par ta présence,
nous pourrons témoigner de toi,
maintenant et pour les siècles des siècles.

  1. Le démoniaque à la synagogue de Capharnaüm (Mc 1, 23-28 || Lc 4, 33-37)
Le contexte est la présentation d’une journée typique de Jésus. C’est le tout début de son ministère public. On a donc un résumé de ce qui va caractériser son ministère : à la synagogue un jour de Sabbat, il enseigne avec une autorité surprenante et libère un homme d’un démon qui connaît sa véritable identité, et de là sa réputation se répand partout. Le caractère paradigmatique du récit et le fait que Jésus commande le silence à quelqu’un qui prononce un titre christologique nous oblige à voir dans ce récit l’expression de la théologie de Marc, en particulier celui relatif au secret messianique. Le seul élément historique que nous pouvons dégager du récit est celui de la place de Capharnaüm comme centre du ministère de Jésus, élément que confirment les quatre évangiles, en incluant Jean qui est pourtant plus centré sur la Judée que sur la Galilée. La source Q (Mt 11, 23 || Lc 10, 15) contient un récit où Jésus reproche à des villes de Galilée, en particulier Capharnaüm, de ne pas s’être repenties à la vue de ses miracles. Ainsi pouvons-nous affirmer que Jésus a opéré des exorcismes à Capharnaüm, sans être capable de donner le détail.

2.              Parlons des démons
Tout récemment dans les journaux, on parlait de ce prêtre de 70 ans arrêtés pour pédophilie dans la région de Montréal. On rapportait son visage ravagé par la tristesse, son corps affaissé. Je me disais : ses démons l'ont rattrapés et ont fait qu'il n'était plus lui-même! Que c'est triste!
Dans ce contexte, le récit d'évangile où Marc présente l'autorité de Jésus sur un homme possédé d'un esprit dérangé, ou pour employer une expression plus moderne, "un esprit qui n'est pas vraiment lui", me pose question : où s'exerce vraiment cette libération? Je le dis, parce que j'ai mes propres « démons ». Que ces démons proviennent de certains atavismes ou de ma propre histoire personnelle, peu importe, ils m'aliènent de moi-même et privent les autres de ce que j'ai de mieux. J'ai certaines peurs qui me paralysent, j'ai mes obsessions, mes rages, mes rancoeurs, mes attitudes paranoïaques, mes paresses intellectuelles, mes refus de transparence et d'honnêteté, mes perversions d'authentiques désirs, mes fixations morbides, mes fuites de la réalité, et j'en passe, et Dieu sait que le combat est ardu. Qu'a donc compris Marc et qu'il essaie de me transmettre par son récit d'exorcisme? Quelle est la formule magique qui libère?
En relisant attentivement le récit, je me rend compte qu'il n'y a justement pas de formule magique. Jésus enseigne, et même on dit que son enseignement n'est pas comme celui des spécialistes de la loi qui ne peuvent dire que ce qui est "correct" ou "pas correct", sans rien changer chez les humains. Cependant, je cherche en vain le contenu de cet enseignement. En fait, le contenu de son enseignement, c'est sa vie même : Jésus enseigne ce qu'il vit. Et je remarque très bien que le Jésus présenté par Marc est avant tout un homme d'action, et que le récit d'aujourd'hui est inséré dans un ensemble de 24 heures où son agenda est archi plein. Se pourrait-il que cette vie même ait un effet libérateur?
D'après mon expérience, j'ai souvent remarqué que les gens authentiques, transparents créaient parfois un malaise chez les autres, comme si les êtres vrais démasquaient par leur existence même les hypocrites, les personnes superficielles, les menteurs : le feu et l'eau sont incompatibles. Je me souviendrai à jamais de ce jour où, ayant raconté fièrement certaines de mes activités, quelqu'un m'a regardé longuement et fixement dans les yeux et m'a simplement et doucement dit: « Je ne te vois pas là du tout ». Je me suis sentis assomé et démoli, comme si quelqu'un avait repéré mon jeu, avait perçu que je jouais un rôle. Mais en même temps, j'étais en marche pour découvrir qui j'étais véritablement. Dans notre récit, Jésus n'a même pas besoin de prendre l'initiative, l'esprit mauvais se démasque de lui-même : "Qu'est-ce que tu fais ici, Jésus de Nazareth"? Es-tu venu pour nous faire disparaître? Je sais bien qui tu es: tu es habités par Dieu."
Toutefois, pourquoi demander par la suite le silence (« Tais-toi! ») quand les forces du mal révèlent la personne de Jésus. Bien sûr, je sais que dans le plan de Marc on ne peut comprendre la signification véritable de la messianité de Jésus si on ne comprend pas la croix, et on ne pourra parler ouvertement de Jésus comme messie que lorsque l'ombre des ses souffrances et de sa mort sera proche. Mais cette affirmation n'a-t-elle pas une portée qui dépasse l'histoire personnelle de Jésus?
En pointant vers le futur et la croix, la consigne du silence rejette précisément les libérations magiques. Il y a des libérations, oui, mais parfois à la manière de ce sidéen, rencontré il y a un certain temps, m'avouant avoir été « sur le party » plusieurs années, jusqu'au jour où le sida l'a rattrapé, où il a vu ses amis mourir, où il a accompagné à la maison son « conjoint » dans ses derniers moments. En sursis, grâce aux médicaments, étonné de se retrouver encore en vie chaque matin après 10 ans, le voilà avec une nouvelle identité, participant à une rencontre de parents pour le premier pardon de son neveu dont le père s'est suicidé, n'hésitant jamais à aller au chevet d'un malade ou d'un mourant, si on le désire. Maintenant il peut dire qui il est vraiment. Maintenant, il peut enseigner sa vie. Son authenticité peut maintenant déranger tous ceux et celles qui s'abritent derrière des masques. Mais le prix pour arriver là fut très élevé.
Ce prêtre de 70 ans, s'il s'avère vraiment responsable des actes dont on l'accuse, trouvera-t-il dans sa mort sociale sa libération? Je ne se sais pas, je lui souhaite. Personnellement, j'aimerais faire de cette célébration autour de ce récit d'exorcisme un moment de vérité, où je me regarde à visage découvert, où j'accepte d'écouter tous ces « démons » qui gémissent en moi tant ils ne veulent pas sortir, où je prie le Jésus de Marc de hâter ce jour qui me permettra de dire devant mes frères et soeurs, devant mes enfants, devant mes voisins, devant mes collègues de travail : voici ce que je suis vraiment, maintenant je ne fais qu'enseigner ma vie.
 -Octobre 1999

 

On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité


L’évangéliste S. Marc n’a pas connu Jésus mais il a été l’un des premiers convertis de la jeune Église chrétienne. Les Actes des Apôtres nous disent qu’à sa sortie de prison, à Jérusalem, Pierre est allé se réfugier dans la maison de sa mère. Marc a côtoyé certains apôtres et il a accompagné Paul dans ses voyages. Plus tard, il est resté à Rome, auprès de Pierre, jusqu’à la mort de celui-ci sous l’Empereur Néron. Les experts disent que l’évangile de Marc est en fait l’évangile de Pierre, car l’évangéliste a pris ses informations directement du chef des apôtres.
Le but principal de l’évangile de Marc est de nous présenter Jésus-Christ et de répondre à la question : «Qui est cet homme?» En fait, le premier évangéliste nous donne la réponse dès le début de son récit : «Commencement de l’évangile (Bonne Nouvelle) de Jésus, le Christ (Messie), le Fils de Dieu.» Et ensuite, tout au long de son bref évangile, il dévoile aux chrétiens de Rome l’identité de « cet homme, Jésus de Nazareth».
Pour mieux nous faire connaître le Seigneur, Marc nous raconte une journée-type de Jésus. À travers ce procédé littéraire, il nous présente son activité tout en soulignant les traits essentiels de son ministère. Ce matin, nous lisons la première partie de cette journée.
Il semble que Marc ait voulu concentrer l’intérêt du lecteur sur l’enseignement de Jésus, puisque les mots "enseigner" et "enseignement" reviennent quatre fois en quelques lignes. Marc écrit : «Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.» Et à la fin du texte : «Tous s’interrogeaient : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! » Marc ne parle pas tellement du contenu de l’enseignement de Jésus, mais plutôt de l’impression qu’il fait sur ceux qui l’écoutent.
Ce passage de Marc nous rappelle que Jésus rejoint les gens de l’intérieur. Il ne juge pas, ne condamne pas, mais redonne espérance et joie de vivre. Les auditeurs sont littéralement séduits par sa façon de s’exprimer : «Il parle avec autorité ».
En latin, le mot autorité veut dire : « faire grandir », « faire croître », « aider à se développer ». Lorsque l’on parle d’autorité parentale, on souligne la capacité des parents à faire grandir leurs enfants libres et pleins d’espoir pour l’avenir. C’est le genre d’autorité que Jésus exerce, une autorité de service. Il est venu pour rendre les gens plus libres et leur permettre de porter du fruit.
La communauté chrétienne a toujours admiré le Christ pour son enseignement mais elle l’a aussi aimé pour son action, pour ce qu’il fait, pour sa compassion envers ceux qui souffrent, qui sont dans le besoin et qui sont rejetés par les autres. Au début des Actes des Apôtres, S. Luc écrit : « J’ai consacré mon premier livre, ô Théophile, à tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement. » (Actes 1, 1)
Jésus a laissé une impression profonde sur les gens autour de lui, non seulement parce qu’il proclamait un message nouveau mais aussi parce qu’il agissait en conformité avec ce message et invitait les autres à faire de même.
Pendant cette « journée type » Jésus va à la synagogue pour prier avec la communauté et là il enseigne. Ensuite, il guérit un malade en chassant un esprit mauvais. Aujourd’hui, les esprits mauvais seraient tout ce qui nous empêche d’être bien dans notre peau. Les psychologues et les psychiatres connaissent bien ce genre de mauvais esprit : l’addiction à la drogue, à l’alcoolisme, aux jeux de hasard, au travail excessif, à la poursuite effrénée de l’argent, de la carrière, du pouvoir, le manque de confiance en soi, les peurs incontrôlées, etc.
Après sa visite à la synagogue, Jésus retourne à la maison et là, il remet sur pied la belle-mère de Pierre. Le soir venu, une fois le sabbat terminé, il guérit toutes sortes de malades. Et le matin suivant, très tôt, il va seul dans la montagne pour prier.
À travers les mots et les actions de Jésus, S. Marc nous révèle qui est cet homme extraordinaire. Petit à petit, nous apprenons à le connaître comme un frère, comme une personne de grande compassion, comme le Messie et le Fils du Père.
Pendant cette année liturgique, dimanche après dimanche, nous allons lire l’évangile de Marc qui nous aide à découvrir le Seigneur. Il nous révélera le Dieu merveilleux que nous avons et nous rappellera que nous sommes des fils et des filles de Dieu.
Les plus grands miracles du Seigneur ne sont pas les guérisons subites et merveilleuses qu’il accomplit mais les conversions étonnantes des cœurs les plus durs et les plus éloignées du Règne de Dieu.

On était frappé par son enseignement, car il enseignait
en homme qui a autorité

Mot d'accueil:

Noël est loin derrière nous, et c’est un Jésus adulte que nous sommes appelés à découvrir. Qui est donc cet homme? Plus qu’un prophète, il parle avec autorité et chasse les esprits mauvais. C’est déjà le Christ à l’œuvre, le Messie nous invitant à le suivre sur les routes du royaume de Dieu.


 

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