vendredi 26 avril 2013

Moi, je suis croyant, mais pas pratiquant !



A écouter les uns et les autres, c’est ainsi que se définissent la plupart des Français:
* ils sont catholiques par le baptême,
* croyants en grande majorité ,
* et pratiquants… de temps en temps (aux sépultures) ou pas du tout.
ESSAYONS D’Y VOIR PLUS CLAIR
Tu dis : “Moi, je suis croyant…”
* Tu crois que Dieu existe… tu veux dire “qu’il y a quelque chose au-dessus de nous”… Mais Dieu n’est pas une  “énergie” impersonnelle… Sais-tu en qui tu crois? Le connais-tu? Ou bien te contentes-tu de ce que tu as reçu autrefois?
* Tu pries un peu… pour demander…  mais si tu pries uniquement quand ça va mal… ton Dieu n’est-il pas un dieu “feux de détresse” ou “roue de secours”…?
* Tu as entendu parler de Jésus… T’arrive-t-il de lire l’Evangile, pour découvrir la Parole de Dieu… et ainsi de grandir, de te fortifier dans la foi?
* Tu te dis croyant, mais  tu n’en parles jamais avec d’autres… “ça ne regarde que moi”, “j’ai mes croyances”… C’est peut-être que tu ne sais pas comment le faire, ou quoi dire… Et tu dis : “Mais je ne suis pas pratiquant…”
* Tu veux dire que tu ne vas pas à la messe le dimanche… Tu penses que croire, c’est plus important que pratiquer… En tout cas que c’est le plus important…
* Ou bien tu penses que pratiquer sa religion, c’est être au service des autres…
« Quelqu’un lui demanda pour l’embarrasser:
‘Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi?’.
Jésus lui dit: ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur,
de toute ton âme et de tout ton esprit:
voilà le plus grand et le PREMIER commandement.
Le SECOND lui est semblable:
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
A ces DEUX commandements se rattache toute la Loi,
ainsi que les Prophètes ». (Mt 22,34-40).
AVEC JESUS,  ON NE PEUT SE CONTENTER DE LA MOITIE…
UN HÉRITAGE… ET UN ENGAGEMENT
La foi est-elle seulement un héritage?
* En France, beaucoup ont reçu leur “religion” comme un héritage de famille…  »J’ai été baptisé », « j’ai fait ma communion”…, je suis en règle… Est-ce la preuve que je suis croyant ?
* Aujourd’hui n’est plus comme hier… « Autrefois j’allais à l’Eglise, mais maintenant c’est fini… » “je mourrai comme je suis…”  »Et puis je n’ai plus le temps, le travail m’en empêche… » Dans les deux cas, ta croyance ne s’effrite-t-elle pas…?
* On est croyant d’abord parce qu’on cherche Dieu soi-même. On n’est pas croyant de père en fils… ! bien que la transmission familiale soit très importante… C’est à chacun de découvrir le coeur du Père…
Croire, c’est un engagement personnel.
* Croire, c’est donner sa confiance… Un peu comme ce non-voyant qui met la main sur l’épaule de quelqu’un d’autre pour avancer en se laissant guider…
* Croire, c’est entretenir cette confiance et cet amour… Un proverbe africain dit: “L’amitié, c’est une trace sur le sable; si tu n’y repasses pas tous les jours, elle s’efface”…
* Dans notre relation à Jésus, c’est la même chose. Alors, que vas-tu faire pour Le connaître et pour L’aimer…? Car on ne donne sa confiance  qu’à une personne qu’on connaît et qu’on aime…

PEUT-ON ÊTRE VRAIMENT CROYANT SI L’ON N’EST PAS PRATIQUANT ?
Pratiquer, c’est poser des actes de croyant…
* Par exemple:
  • prier chaque jour
  • écouter les paroles de Jésus
  • se faire proche de ceux qui sont dans le besoin
  • demander pardon quand on a blessé quelqu’un
  • dire merci au Père céleste pour tout ce qu’il nous donne
  • recevoir Jésus vivant dans la communion
* Mais dans ces actes de croyants, certains sont la “source”:
  • la prière
  • la méditation des paroles de Jésus
  • la communion à son Pain de Vie
  • la confession des péchés
et d’autres sont le “fleuve”:
  • la charité
  • le service
  • le pardon des offenses
  • l’amour des ennemis
Peut-il y avoir un fleuve qui n’ait pas de source? Peut-on être vraiment CROYANT si l’on n’est pas PRATIQUANT ?
METS-TOI EN MARCHE…
* Qui n’avance pas recule…
* N’aie pas honte de ta tiédeur… Jésus t’attend; il a dit: “Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs”…
* Trouve une occasion pour prendre ta place dans le peuple de Dieu… un pélerinage à l’extérieur, peut-être… une fête religieuse… un service à rendre à la paroisse…
* Va te confesser : “Jésus, Fils de Dieu, Sauveur, aie pitié de moi, pécheur”… Ensuite communie, et une immense joie envahira ton coeur, CAR C’EST PAR L’EGLISE QUE JESUS SE DONNE A TOI.
Une dernière question :
EST-ON VRAIMENT CROYANT SI L’ON NE CROIT PAS EN UNE VIE ÉTERNELLE APRÈS LA MORT ?
A-t-on déjà vu un fleuve qui n’aille pas se jeter dans la « mer «  ?
* Pratiquer, c’est accueillir l’amour de Jésus vivant dans ma vie. C’est découvrir qu’il m’aime, connaître sa Parole et lui faire confiance. C’est un chemin d’amitié à entretenir, sinon, il s’efface…
Pratiquer, c’est accueillir aujourd’hui l’amour de Dieu dont je vivrai éternellement après la mort... C’est avoir la certitude que cet amour de Jésus va me faire vivre avec le Père au-delà de la mort.
Je prépare cette rencontre dans mes actes quotidiens… mes actes de croyant…
P. Dominique Auzenet, et une équipe.

Nous sommes croyants, mais pas pratiquants?



Nous, les prêtres, nous entendons souvent cette phrase-là: Nous sommes croyants mais pas pratiquants":
  -    au moment où des jeunes préparent leur mariage, avec beaucoup de sérieux, d'ailleurs, jeunes croyants, mais pas pratiquants,
- au
 moment où une famille se rassemble pour une sépulture, famille dont beaucoup de membres sont croyants, mais pas pratiquants,
-au moment où des parents inscrivent leur enfant au catéchisme, parents tous croyants, mais pas pratiquants.

Certains le disent avec le sentiment de ne pas en faire assez: " Nous sommes négligents, mal organisés". D'autres plus nombreux, le disent avec la certitude tranquille qu'ils sont croyants et que c'est bien suffisant et que c'est l'essentiel. Pourquoi pratiquer? Est-ce si important que cela d'aller à la messe le dimanche ? Ne vaut-il pas mieux vivre en chrétien toute la semaine?
C'est là que les choses s'embrouillent! Après tout, qui a raison ? Comment voir clair? Oui, il faut voir clair sur cette question importante.

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Je crois utile, pour voir clair, que nous nous mettions d'accord sur les mots CROYANT... PRATIQUANT...
A des jeunes adultes qui se présentaient ainsi, il m'est arrivé de dire : Croyants non-pratiquants ? En êtes-vous si sûrs ? Vous êtes beaucoup plus pratiquants que vous le dites mais vouâtes probablement moins croyants que vous le pensez!"

Vous êtes plus pratiquants que vous le dites

Sans doute, vous ne pratiquez pas la messe du dimanche mais vous pratiquez tant de valeurs importantes:
  • Vous êtes fidèles dans votre couple, fidèles à vos amis, résolus dans vos engagements,
  • Vous pratiquez la tolérance, vous avez même pardonné.
  • Vous pratiquez la justice, le partage.
Vous êtes plus pratiquants que vous le dites !

Mais vous êtes probablement moins croyants que vous le pensez


Vous ne croyez pas assez :

• Vous ne croyez pas assez que Jésus est quelqu'un de vivant aujourd'hui, présent au milieu de nous. Il vous arrive de parler de lui, mais jamais vous ne lui parlez Le dimanche, les chrétiens se rassemblent pour cela.

• Vous ne croyez pas assez que la Bible lue en Église, proclamée, commentée chaque dimanche, est une parolevivante de Dieu. Jamais vous ne venez l'écouter. Si votre foi n'est jamais réfléchie, jamais éclairée, comment resterez-vous croyants?

• Vous ne croyez pas assez que Jésus ressuscité veut nous communiquer sa vie, son Esprit d'Amour, dans l'Eucharistie notamment. Les chrétiens savent qu'ils vont puiser à une source d'amour régulièrement. Ils ne pensent pas pouvoir s'en passer. Vous, vous croyez pouvoir vous en tirer tout seuls.

• Vous ne croyez pas assez que le dimanche est pour les chrétiens le jour où ils font mémoire du Christ, de sa vie, de sa mort et de sa Résurrection. Si vous ne venez jamais avec d'autres faire mémoire du Christ, vous finirez par en perdre la mémoire.
Mes amis, faites donc l'expérience de tout cela... Si vous saviez comme je vous le souhaite !

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Ayant dit cela, je m'aperçois que ces choses essentielles et parfaitement vraies ne s'adressent pas qu'à ceux qui se disent croyants/non-pratiquants. Elles sont essentielles et parfaitement vraies pour nous tous. Elles nous interrogent tous.
Dans le superbe chapitre 17 de saint Jean, il n'est question que de l'essentiel de la vie du chrétien... l'essentiel qui nous conduit bien au-delà de la distinction "croyants/non-pratiquants". Jésus prie pour tous ceux qui croiront en Lui. Qu'est-ce qu'il demande pour eux? "je veux qu'ils soient UN... unis entre eux, comme Toi, Père, tu es en moi et moi en Toi. Je veux qu'ils DEMEURENT en moi, comme je DEMEURE en eux".
j'ai envie de garder ce mot "DEMEURER". Il est plus suggestif que le mot "pratiquer". Le chrétien, c'est celui qui demeure dans le Christ et donc qui ne fait pas que passer !
• Le chrétien est invité à demeurer dans la Parole du Christ... et donc invité à ne pas se contenter de quelques phrases d'évangile, toujours les mêmes, lues rapidement.

• Le chrétien est invité à demeurer dans la prière et les sacrements et donc invité à ne pas se contenter d'une "petite prière en passant" ou de "prendre la messe, en passant"
• Le chrétien est invité à demeurer dans l'envie réelle de convertir sa vie à l'évangile et donc invité à ne pas se contenter de "vœux pieux". Il faut prendre le temps de s'arrêter pour y réfléchir.
Le chrétien, c'est celui qui apprend à DEMEURER dans le Christ... et c'est l'affaire de toute une vie, c'est un long chemin.

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Un soir, au cours d'une interview à la télévision, un journaliste interrogeait longuement un professeur d'Histoire. En fin d'émission, il lui demanda : "Êtes-vous croyant ?" - "Oui, je suis croyant" - "Chrétien ?" - "J'essaie de le devenir !"
Il a bien répondu, cet homme, car on n'a jamais fini de devenir chrétien!
Mes amis, vous qui dites : "je suis croyant mais pas pratiquant...", essayez, vous aussi, de devenir plus chrétiens. Faites l'expérience, si vous le pouvez, de la prière, de l'Eucharistie, des sacrements. Si vous saviez comme je vous le souhaite!
Nous qui sommes croyants et pratiquants, essayons de devenir plus chrétiens

Quand nous parlons de nos frères croyants/non-pratiquants, ne parlons surtout pas en termes de supériorité : sous-entendu, nous qui pratiquons la messe du dimanche, nous sommes bien meilleurs que les autres...
Quand nous parlons de croyants non-pratiquants, il ne faut pas non plus en parler en termes d'anxiété, comme tant de parents qui se culpabilisent en pensant à leurs enfants qui ne viennent pas à l'église le dimanche. Le Seigneur les rejoindra sûrement... plus tard... autrement...
Donc, ni supériorité, ni anxiété, mais responsabilité.
Si nous célébrons l'Eucharistie le dimanche, nous avons une responsabilité.

A la messe à laquelle nous participons, nous avons la responsabilité de ceux qui nous sont proches. Nous devons les porter dans notre prière et confier à Dieu ceux qui ne sont pas là et qui n'y seront peut-être jamais.
Le dimanche, dans notre église, essayons de le faire ensemble.
                                                                                                              Jean Corbineau
                                                                                                           
 dans Signes d'aujourd'hui

vendredi 19 avril 2013

La messe expliquée aux enfants : les mots étrangers, les ornements du célébrant


En vivant ce temps de célébration, les enfants sont en droit de s’interroger sur bien des gestes, des paroles, des objets dont ils ne perçoivent guère la signification. Alors, si on cherchait à comprendre ?
[ Mots-clés : culture religieuse]

[ Texte de réflexion ]


Même si nous reconnaissons que la pratique dominicale dans les familles qui fréquentent nos écoles est loin d’être majoritaire, il n’empêche que de façon régulière, des élèves de nos classes ont l’occasion d’aller à la messe pour les grandes fêtes, les messes des familles ou lors de manifestations en lien avec l’école. En vivant ce temps de célébration, ils sont en droit de s’interroger sur bien des gestes, des paroles, des objets dont ils ne perçoivent guère la signification. Alors, si on cherchait à comprendre ? Je vous propose un arrêt aujourd’hui sur des mots "étrangers" prononcés au cours de l’eucharistie, sur une expression reprise plusieurs fois, sur les ornements du célébrant et, en lien direct avec ces ornements, sur les couleurs liturgiques.

Nous nous intéresserons une prochaine fois aux les objets, aux gestes ou encore aux symboles présents dans une célébration eucharistique.

Pour qu’avec des élèves tout ceci soit vraiment une occasion de découverte, il est essentiel de partir de l’observation. Proposons donc aux élèves de rapporter, d’une ou plusieurs participations à la messe, les découvertes qu’ils ont pu faire.

Les mots "étrangers" 
Quatre mots vont retenir notre attention : trois en hébreu (amen, alléluia, hosanna) et un en grec (kyrie).

Amen
Ce mot court, répété si souvent au cours de la messe, vient donc de l’hébreu (le verbe âman : se montrer ferme, stable). Il signifie à la fois "Qu’il en soit ainsi" (un souhait) et "c’est vrai" (une affirmation). Dire amen, c’est consentir à ce qui vient d’être dit, d’être fait. C’est accepter ce qui nous dépasse et nous comble. C’est nous appuyer sur les vérités de foi énoncées. Dans la Bible, on le retrouve maintes fois : on notera que ce mot conclut quatre des cinq livres des psaumes. Notons aussi que c’est le dernier mot du livre de l’Apocalypse (Ap.20, 21) qui clôt la Bible. Dans la liturgie, ce mot dit le consentement à ce qui vient d’être dit, il dit aussi l’adhésion aux prières faites en notre nom par le célébrant. Au cours de la messe, deux "amen" revêtent une plus grande importance : celui que nous disons à la fin de la prière eucharistique, juste avant le Notre Père et celui que le fidèle dit au moment où le prêtre lui présente l’hostie en prononçant la phrase : "le corps du Christ".

Alléluia
Ici encore, nous avons une acclamation d’origine hébraïque : "Halelou Yah" ; elle signifie littéralement : "louez Yahvé, louez Dieu". C’est l’expression d’un enthousiasme, un cri de jubilation dans le Seigneur. On la trouve 23 fois dans les psaumes (psaumes 105, 112, 134, 145-150). Dans la liturgie chrétienne, l’alléluia est un des refrains les plus simples que l’on utilise en particulier pour acclamer évangile. Ce cri de jubilation de l’Eglise donne le ton de toute la liturgie : dans le temps pascal, il revient constamment ; par contre, en signe de pénitence, on ne le chante pas pendant le Carême.

Hosanna
C’est encore un mot hébreu. Il vient de "hoshiah’na’" qui est l’impératif du verbe sauver. On peut traduire : "Sauve, de grâce !". On retrouve cette acclamation dans le psaume 118 (versets 25-26) – psaume pascal par excellence – qui célèbre l’accueil du Messie lors de son avènement : "Donne le salut, Yahvé, donne". C’est ce psaume que reprit la foule qui accueillait Jésus à Jérusalem et que l’on rappelle le dimanche des Rameaux. Ce mot Hosanna avait perdu son sens premier pour devenir un simple cri de joie et de victoire : "Vive". Dans la liturgie, on le retrouve dans le Sanctus : c’est la proclamation joyeuse de la sainteté divine et, placé ainsi au début de la prière eucharistique, il retrouve pleinement son sens : "Sauve donc !". Oui, c’est l’oeuvre de Dieu : nous sauver. Le nom de Jésus, Emmanuel, signifie "Dieu sauve".

Kyrié
C’est une acclamation grecque, cette fois. Elle se traduit par "Seigneur, prends pitié". On la trouve tout au long de la Bible et en particulier dans les psaumes ("Pitié pour moi, Seigneur" dans les psaumes 4, 6, 14, 25, etc.) et dans les évangiles : c’est le cri de la Cananéenne (Mat.15, 22 ) ou des aveugles sur la route de Jéricho (Mat. 20, 30). Dans la liturgie, on retrouve cet appel dit trois fois en début de messe lors de ce que nous appelons la prière pénitentielle, même si aujourd’hui il arrive que l’on chante ou dise cette invocation en français. Cette triple invocation constitue aussi le début de la litanie des saints lors des baptêmes ou des ordinations ou encore à la veillée pascale.

Une expression : « Le Seigneur soit avec vous » 
Nous avons peut-être encore en mémoire que cette expression se disait en latin "dominus vobiscum". Nous la retrouvons tout au long de la messe lorsque le prêtre nous invite à entrer dans la prière. Notre réponse : "Et avec votre esprit".
Cette formule est le plus beau souhait que l’on puisse faire à des chrétiens puisqu’on peut la traduire ainsi "Que Dieu fasse en vous sa demeure, qu’il vous accompagne, qu’il vous anime" !

Elle trouve son origine dans la Bible : au moment où Dieu investit Moïse de la mission de faire sortir son peuple d’Egypte, il lui donne l’assurance fondamentale : « Je serai avec toi » (Exode 3, 12). C’est la même promesse que l’on retrouve lorsque l’ange Gabriel vient annoncer à Marie la prochaine naissance de Jésus. Il la salue par cette expression :" Le Seigneur est avec toi" (Luc 1, 28). Au terme de l’Apocalypse, Dieu lui-même définit ce qu’est pour lui la Jérusalem nouvelle : "Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu" (Ap. 21, 3).

Le prêtre, en prononçant cette salutation, écarte largement les bras et les mains pour encore mieux signifier la présence de Dieu avec nous dans cette assemblée dominicale. Notre réponse est notre acte de foi en la capacité du célébrant à nous mettre en communication avec Dieu. Ce dialogue maintes fois repris lors d’une messe nous révèle le sens de la liturgie : Dieu se donne par l’intermédiaire de ses ministres et à ce don répond la foi du Peuple.

Les ornements du célébrant
Trois vêtements vont nous intéresser, ce sont ceux que le prêtre revêt le plus souvent.

L’Aube
Ce mot vient du latin "alba", vêtement blanc. Dans toute religion, celui qui officie est tenu à une pureté rituelle symbolisée par le vêtement blanc. Dans le Nouveau Testament, ce vêtement blanc est surtout le signe de la résurrection, de la vie nouvelle que nous procure le mystère pascal. C’est ainsi que l’ange qui se tient près du tombeau vide est revêtu d’une robe blanche comme neige. Au début de l’Apocalypse, les fidèles qui accompagnent le Christ victorieux ont revêtu la robe blanche. La robe blanche, l’aube, est donc l’habit des "re-nés", de ceux qui ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau : les baptisés vivent déjà de la liturgie céleste, ils sont entrés dans la vie divine. Le jour du baptême, les enfants baptisés sont revêtus du vêtement blanc. Il en est de même pour les adolescents le jour de leur profession de foi. Le prêtre qui célèbre revêt l’aube en signe de son insertion, par les rites sacrés, dans la vie même de Dieu.

L’Etole
Si l’aube peut être porté par tout baptisé, l’étole ("vêtement de dessus") est l’insigne vestimentaire propre à ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre. Son port est obligatoire pour toute action sacramentelle : confesser en civil, donner l’extrême onction. Mais habituellement, le prêtre revêt l’aube et l’étole par-dessus. C’est une longue bande d’étoffe qui comporte deux pans égaux et qui est assortie aux couleurs liturgiques (voir ci-dessous). On notera que si le prêtre la passe derrière le cou et la laisse pendre parallèlement sur deux bandes sur le devant, le diacre la porte en bandoulière, à partir de l’épaule gauche : un point de couture, situé vers le bas, lie les deux pans de telle manière que l’étole traverse en diagonale tout le corps, devant et derrière.

La chasuble
C’est un manteau ample, sans manche, avec au dos un symbole du Christ. Si autrefois, dans les premiers siècles, c’était un vêtement de dessus pouvant servir à usage profane, c’est devenu l’ornement réservé aux évêques et aux prêtres pour la célébration de la messe. Aujourd’hui, elle a d’ailleurs retrouvé sa forme et son ampleur primitives après avoir été au siècle dernier une véritable "boîte-à-violon" (on retrouve encore cette forme dans des pays comme l’Italie). Le prêtre reçoit la chasuble au cours de la cérémonie de son ordination, après l’onction des mains. La chasuble se met au-dessus de l’aube et de l’étole. C’est le vêtement normal du célébrant à la messe. Revêtu de la chasuble, le prêtre endosse le Christ, en la personne de qui il agit. Cet habit représente aussi le tablier de service qu’a revêtu le Christ lors du lavement des pieds.

Les couleurs liturgiques 
Dans notre religion catholique occidentale, les couleurs liturgiques sont : le blanc, le rouge, le vert, le violet, le noir et le rose, parfois l’or pour de grandes solennités ou le bleu comme couleur de Marie. Chacune revêt une signification et est utilisée en fonction du temps liturgique.

Le blanc
C’est la couleur du temps de Noël et du temps pascal : elle évoque la pureté, mais plus encore la gloire de Dieu (référence à la Transfiguration) et l’éclat de tout ce qui touche à Dieu. C’est aussi la couleur de la résurrection. On notera que c’est la couleur de deuil chez les orientaux.

Le rouge
C’est la couleur qui évoque le sang ou le feu. Elle est utilisée le dimanche des Rameaux, le Vendredi-Saint, le jour de la Pentecôte ou encore aux messes en l’honneur du Saint-Esprit ou des saints qui sont morts martyrs.

Le Vert
C’est une couleur qui exprime la vie, l’espérance de la foi. On fait aisément le lien avec la plante qui pousse. Elle évoque en liturgie la croissance de l’Eglise, grâce à la sève venue de Dieu. On la retrouve durant ce temps que l’on appelle ordinaire en opposition au temps des grands mystères du salut (Avent conduisant à Noël et Carême conduisant à Pâques).

Le violet
Par définition, c’est la couleur de la violette. Elle symbolise le temps de l’attente, de la conversion, de la pénitence, couleur aussi de la cendre. On l’utilise lors des temps de pénitence : Avent et Carême mais aussi pour les célébrations pénitentielles ou les offices de défunts (le noir n’étant plus guère utilisé).

L’or
C’est le symbole de la gloire, de la richesse, du rayonnement, de la splendeur. Il remplace le rouge ou le blanc pour des circonstances exceptionnelles.

Le rose
C’est une couleur que l’on peut utiliser le troisième dimanche de l’Avent ou le quatrième dimanche de Carême. Ces deux dimanches sont comme une pause au milieu d’un temps de pénitence et visent la joie que nous préparons : Noël ou Pâques.

Le noir
Le noir n'apparaît véritablement qu'à la fin du XIIe siècle. Cette couleur, associée au deuil, exprime la tristesse, la consternation, la douleur. Le noir symbolise aussi la puissance qui s'élève contre Dieu, l'action de Satan et ses victoires. On l'employait autrefois le Vendredi Saint et aux offices pour les défunts, mais depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, le noir est le plus souvent remplacé par le rouge le Vendredi Saint et le violet pour les offices des défunts.

Quelques outils disponibles sur des sites Internet autour du thème de l’Eucharistie

Sur le site : Idées-caté (pour les enfants).
Sur la page d’accueil, cliquer sur l’onglet « caté » puis dérouler la page vers le bas, vous trouverez le titre "messe et sacrement". Vous avez le choix ensuite entre les 5 dossiers suivants :
- Sortir
- Le repas de la Pâque
- Le dernier repas de Jésus
- L'Eucharistie aujourd'hui
- Création de livrets pour comprendre la messe.
En fonction des dossiers vous pourrez trouver des réflexions et des propositions pédagogiques très concrètes : Des prières ; des livrets à réaliser ; des signets à compléter ; des mots croisés et des jeux à décoder ; de nombreux supports visuels (images et illustrations) à exploiter et bien d’autres idées encore !

Sur le site Caté Ouest (pour les jeunes et les adultes).
En arrivant sur la page d’accueil, cliquer sur l’icône "sacrement" puis sur "Eucharistie". Vous trouverez des informations courtes et précises sur le sens de l’Eucharistie, facilement ré exploitables avec des élèves en classe.
Sur le site Le jour du Seigneur (pour les jeunes et les adultes).
Chaque dimanche après la messe télévisée, Dom Hugues de Seréville revient sur un élément de la liturgie. Lancée le 8 janvier 2006, cette série hebdomadaire a une vocation pédagogique. En une minute, ce père abbé de l’abbaye cistercienne Notre-Dame des Neiges explique un point précis de la liturgie (les cloches, les couleurs liturgiques, le cierge pascal, la procession d’entrée, les fleurs, l’aspersion…). En allant sur le site du jour du Seigneur, vous pourrez retrouver l’ensemble des petites vidéos, en tapant "la minute".

Sur le site Eveil à la foi des tout-petits (pour les enfants).
Vous trouverez sur ce site de nombreuses propositions de célébrations adaptées aux enfants. Les enseignants trouveront également des conseils et des recommandations pour bâtir ces temps de célébration.

Sur le site Liturgie de la parole avec les enfants (pour les enfants).
Ce site sélectionne pour chaque dimanche un texte parmi les lectures de la messe, et une idée à mettre en oeuvre.

Sur le site Port Saint Nicolas
Au milieu des multiples propositions de ce site, j’attire votre attention sur une grille qui peut aider bien des équipes à bâtir une célébration. Cette grille propose une méthode et une progression pertinente pour enraciner la célébration dans le vécu et pour se laisser guider dans le choix des textes, des chants, des gestes et des symboles. En voici le contenu :

1. Qu’est-ce que l’on a vécu récemment ? 
• événements ?
• réussites ?
• échecs ?

2. Qu’est-ce que l’on va vivre prochainement ? 
• projets ?
• souhaits ?

3. Ce que l’on veut exprimer, faire passer : 

4. Le thème choisi (en lien avec le vécu) : 

5. Quel Évangile nous suggère ce thème (ou le texte principal) :
(sauf dans le cas où l’Évangile est choisi en premier et conditionne le thème).

6. Le lieu : 
• avantages :
• inconvénients :

7. La durée : 
• de quel temps disposons-nous ?

8. Quels sont les gestes, les symboles, les moyens d’expression que nous pouvons utiliser, pour exprimer le thème et les idées choisis ?

9. Eventuellement : 
• les autres textes :
• les prières, les demandes de pardon, la prière universelle, la profession de Foi ?

10. Les chants en lien avec le thème :

11. Matériel et décors nécessaires ? Textes, fiches à polycopier…

Des mots croisés autour de la messe 
Pour accéder au document, cliquez ici, (fichier au format PDF).

Quelques livres pour découvrir le sens et les rites d’une messe avec des enfants 
Pour accéder au document, cliquez ici, (fichier au format PDF).

Pas envie d’aller à la messe ?



Lettre ouverte à un adolescent qui préfèrerait rester sous sa couette que d’aller « faire de
la présence » à la messe le dimanche matin.

(inspiré d’un article de J. LEVIVIER dans l’hebdomadaire « Famille Chrétienne »).

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Tu le dis à longueur de temps : tu n’aimes pas la messe et tous les prétextes sont bons pour y 
échapper. Tu essaies de négocier mais tes parents restent aussi inébranlables que Bouddha : tant 
que tu es sous leur toit, il y a des incontournables et la messe du dimanche en fait partie. 

En prime, il faut mettre un pantalon, une chemise et des chaussures correctes … Tu grognes, tu 
grondes, tu finis par obtempérer et arrives sur les chapeaux de roues pendant le chant d’entrée. 
Freinage d’urgence au Kyrie. « L’essentiel, c’est de participer », grommelles-tu avant de te 
rendormir. Tu parles d’une participation ! Tu subis. Maintenant que tu es là, réveille-toi et fais 
contre mauvaise fortune bon cœur. 

Sers-toi de ta voix, pour chanter avec tes frères, prier avec eux, répondre aux oraisons du prêtre. 
Sers-toi de tes yeux et de tes oreilles : la liturgie, que te dit-elle de Dieu ? 

Sers-toi de tes mains et de tes jambes : chaque attitude physique reflète une attitude du cœur. 
Tu vas à la messe pour répondre à l’appel du Christ. Le dimanche, point de réveil, ce sont les 
cloches qui sonnent (moins tôt, avoue !) : le Seigneur t’appelle. La messe, disent les prêtres qui 
ont fait du marketing dans leur jeunesse, est un rendez-vous d’amour. Un rendez-vous d’amour ? 
Ça devrait te parler ! Pour tes amis, tu es fidèle et disponible. Le téléphone sonne et, hop, te voilà
prêt à bondir pour venir en aide au copain qui t’appelle ou qui t’invite. Or, le Christ est bien plus 
que ton ami, il est ton frère et ton Dieu. Et Il t’attend ! Pour quoi faire ? Pour se donner à toi, 
pour remplir ta vie et ton cœur de son amour. Comment le Christ va t-Il donner sens à ta vie si tu 
ne te laisses pas aimer ? Car, dis-moi, qu’est-ce donc qu’un croyant non pratiquant ? N’est-ce pas 
un peu comme un amoureux qui ne verrait jamais sa fiancée ? De quoi nourrirait-il son amour ? 
« La Messe est longue » me dis-tu ; et moi je te réponds parce que ton amour est court ! Je trouve 
même qu’il serait malhonnête de profiter de tes parents, du toit qu’ils t’offrent, des études qu’ils 
te paient, des repas qu’ils te servent, sans partager également avec eux leurs valeurs et à 
commencer par la première : la messe du dimanche. Chez eux tu n’es pas à l’hôtel et rien ne t’est 
dû. Et sache que si « ça te gonfle » d’aller à la messe, tes parents eux aussi en ont peut-être marre 
de repasser ton linge, faire ta lessive ou te conduire ici ou là pour tes soirées et tes rendez-vous 
divers. 

Tu vas à la messe pour rencontrer tes frères. Le dimanche matin, toute la communauté paroissiale 
se retrouve. Les personnes seules, les familles, les enfant du caté, quelques bébés qui assurent un 
fond sonore, un ou deux copains traînés là par leurs parents (aussi ringards que les tiens, quelle 
misère …), des jeunes, des vieux, des petits et des costauds, des drôles et des sérieux, tous 
rassemblés au nom du Seigneur. D’un seul cœur et d’une seule âme, réunis pour prier, chanter, 
nous sommes le signe, les uns pour les autres, de l’amour de Dieu pour chacun de nous. L’Eglise 
ne peut vivre pleinement sans toi. Tu es attendu et ta place reste vide lorsque tu ne viens pas. Tu vas à la messe pour t’offrir avec le Christ. Pas la peine d’ouvrir des yeux comme des 
soucoupes : tu as bien lu. L’eucharistie est, dit l’Eglise, le centre et le sommet de la vie chrétienne 
qu’elle construit en profondeur. Une vie chrétienne sans Eucharistie, c’est un peu comme un 
homme sans colonne vertébrale : ça ne se tient pas, ça n’avance pas, c’est mou et difforme. 
Sais-tu que, par ton baptême, tu es appelé à exercer un sacerdoce baptismal ? Ton sacerdoce 
baptismal consiste à t’offrir toi-même à Dieu, à la suite du Christ. Et c’est l’Eucharistie qui fait le 
lien entre l’offrande du Christ et l’offrande de soi. Le pain et le vin représentent ta vie, ton travail, 
tes joies, tes difficultés. De tout cela, le Christ fait son Corps et son Sang. Dans l’eucharistie ton
offrande rejoint celle du Christ, et est sanctifiée par elle. 

Si bien que « participer » ne consiste pas d’abord à lire, quêter ou chanter : participer, c’est s’offrir 
en même temps que Jésus à son Père : mettre dans la patène toute ta vie, tes projets, tes questions. 
Tu vas à la messe parce que c’est là que se construit ta vie familiale. La messe dominicale donne 
une orientation et une cohérence de fond à ce que tu vis le reste de la semaine. Finalement l’enjeu 
n’est pas une heure le dimanche matin, c’est bien plus que cela : le pardon, la tendresse, la fidélité, 
la charité, le sens du service vécus chaque jour. Tu sais comme cela est difficile, où trouver la force 
de le vivre sinon dans le Christ ? Comment peux-tu m’assurer vouloir rester fidèle à ta femme ou 
à ton mari toute ta vie si tu ne peux être fidèle à une heure de célébration chaque semaine ? 
Alors, toujours obligé d’aller à la messe ? Eh bien oui ! La foi demande toujours une fidélité. 
Comme tout amour, elle s’éprouve et se dit dans la durée. 

Car, n’en doute pas, l’amour est exigeant : dans tout amour, il y a d’abord la volonté d’aimer. 
Jean-Paul II rayonnait d’amour mais n’a jamais lâché sur les exigences de l’amour … Oui, il y a 
un effort à fournir mais cet effort a un but : l’amour. 

Message aux parents assistant à la Messe avec leurs enfants

Sujet: Aux parents assistant à la Messe avec leurs enfants   Ven 8 Jan - 5:16

L’Eglise Catholique considère l’éducation des enfants comme l’art des arts- « ars artium »- c'est-à-dire comme l’art le plus élevé. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. C’est une entreprise divine puisque la responsabilité et l’autorité d’éduquer des enfants viennent de Dieu lui-même. D’autres peuvent aider les parents dans leur tâche, mais les parents restent toujours responsables de l’éducation de leurs enfants.

Parmi les nombreuses choses que les parents doivent enseigner à leurs enfants, en tout premier lieu, viennent la connaissance, l’amour et le service de Dieu. Cela inclut apprendre aux enfants comment révérer, adorer, honorer Notre Créateur et Rédempteur au Saint Sacrifice de la Messe. Les règles (ou résolutions) qui suivent aideront les parents à instruire au mieux leurs enfants de ces devoirs très importants.

1. Je m’assurerai que mes enfants réalisent le sens et l’importance de la Messe.

2. Je veillerai à ce que mes enfants prennent le sommeil et le repos nécessaires de telle sorte qu’ils soient en forme pour bien assister à la Messe.

3. Je procurerai à mes enfants les moyens nécessaires pour assister à la Messe d’une manière fructueuse, je vérifierai s'ils ont des Missels et s'ils savent s’en servir.

4. Je veillerai à ce que mes enfants soient convenablement et modestement habillés de leurs plus beaux vêtements, ce qui convient à l’événement important et solennel qu’est la Messe

5. Je m’assurerai que les membres de ma famille arrivent à l’église bien à l’avance, qu’ils aient le temps de prendre place dans les bancs et de se préparer convenablement à la Messe.

6. Je montrerai à mes enfants l’importance de leurs cours de religion en écoutant attentivement le sermon pendant la Messe et en leur posant des questions par la suite. Ainsi ils verront que je suis attentif et que je veux qu’ ils écoutent eux aussi.

7. Je surveillerai mes enfants pour éviter qu’ils ne dérangent ou distraient les autres pendant la Messe, que ce soit en faisant du bruit, en circulant, en s’avachissant, en ayant des manières, des postures, irrespectueuses, relâchées, molles, à l’église.

8. Je garderai ma famille réunie pendant la Messe, d’une part pour renforcer les liens familiaux et d’autre part pour éviter que mes enfants ne soient attirés par leurs amis pour se distraire et s’amuser.

9. J’enseignerai à mes enfants leur devoir d'aider la communauté en donnant et en leur faisant donner à la quête.

10. J’entraînerai mes enfants à faire une bonne action de grâce après la réception de la Sainte Communion en leur en donnant l'exemple.

Quelquefois les parents se plaignent de la difficulté d’être attentifs à la Messe quand il faut s’occuper de leurs enfants et les surveiller. C’est vrai, les enfants peuvent être tout à fait distrayants; mais les parents devraient toujours se rappeler que les raisons pour lesquelles ils supervisent et corrigent les enfants sont leurs propre amour et respect pour Notre Seigneur et l’instruction des enfants, qui apprennent ainsi l’amour et le respect dû à leur Créateur et Rédempteur. Avec cela à l’esprit, les parents adorent et servent Dieu même quand ils surveillent, instruisent et corrigent leurs enfants.
(traduit d’un article paru dans le bulletin de ICC le 14 juin 2009)

Lettre à un premier communiant


Un repas : Jésus vient dans tes mains et dans ton coeur

Tu prépares ta première communion. Tu vas vivre une belle rencontre : Jésus lui-même veut s’inviter chez toi. Tu te prépares déjà depuis bien longtemps. Mais désormais, si tu as en toi un grand désir, tu ton cœur est habillé d’amour et de tendresse, alors tu vas faire cette merveilleuse rencontre : Jésus va se donner à toi.

Comme Jésus ne fait jamais rien comme nous, il a décidé de se montrer tout en restant caché : ce que tu vas voir, ce que tu vas manger, c’est un morceau de pain. Dans ce morceau de pain, qui a le goût du pain, tu ne pourras pas le reconnaître si tu n’as pas vraiment faim. C’est important d’avoir faim avant de manger : sinon ce serait comme manger du fois gras comme du pâté : lorsque tu sais ce que tu manges, tu découvres combien il faut l’apprécier !

Jésus notre Seigneur nous l’a promis : quand nous partageons le pain comme lui-même l’a fait avant de mourir, nous refaisons ses gestes et nous revivons son dernier repas : « Faites ceci en mémoire de moi ! » Ce pain, c’est son Corps, c'est-à-dire sa présence vivante au milieu de nous. Il est vraiment là ! Il est présent, c’est sûr et certain puisqu’il nous l’a promis.

Si tu l’accueilles de tout ton cœur, tu découvriras que le Seigneur Jésus est pour toi l’unique trésor véritable, et il te montrera que tu es unique et précieux pour Lui ! Ce cœur à cœur sera grand et beau : chaque fois que tu communieras, tu recevras l’amour de Dieu puisque c’estDieu lui-même que tu recevras. C’est tellement grand et beau, mais si difficile à comprendre : comment Dieu peut-il se transformer en pain ? Comment ce morceau de pain peut-il devenir le Corps du Christ ?

Le pain, c’est notre nourriture. Si souvent nous gaspillons, et Dieu nous montre, dans ce monde où tellement de gens ont faim, qu’il veut rassasier le cœur des hommes qui ont faim d’amour : un amour qui ne finira jamais !

Tu as de la chance d’être entouré de tes amis, de ta famille pour vivre cette fête. Même les autres chrétiens seront là : parfois ils sont trop habitués à communier : toi, ne t’habitue jamais : que chacune de tes communions soit comme la première ou même la dernière de ta vie ! C’est cette communauté de chrétiens qui se rassemble à la messe. Ensemble, nous découvrons Jésus proche de nous. Ensemble, nous cherchons à le suivre et à l’aimer. C’est important de communier souvent pour vivre avec Jésus, en Jésus en accueillant Jésus au fond de son coeur.

Communier, recevoir le Corps du Christ, c’est accepter de lui faire confiance. C’est décider de lui ressembler. Chaque fois que tu communieras, tu devras décider de changer ton cœur et de suivre Jésus en transformant ta vie pour mieux le suivre. C’est difficile : cela veut dire qu’il te faudra faire des choix à cause de Jésus. Sinon, Jésus aura beau venir en toi, les portes de ton cœur resteront fermées à son amour.

Jésus veut venir dans ton cœur en te donnant son Corps. Ouvre toujours ton cœur en ouvrant tes mains, pour l’aimer et le faire aimer chaque jour un peu plus !

En avance pour les sépultures ! En retard pour les messes du dimanche !




Les habitudes ! Celles prises depuis des années et ancrées dans un ensemble de population, dans un « collectif »... peuvent-elles être un jour modifiées ? Il est permis de rêver.

Nous avons tous constaté dans nos régions deux phénomènes contradictoires qui donnent à réfléchir aux prêtres et autres responsables (laïcs) de la Pastorale.
Deux attitudes que nous pouvons et devons remettre en question :

l  Un certain nombre de personnes – il s'agit surtout de voisins, d'amis et de vieilles connaissances – attendent à la porte ou dans la proximité de l'église, trois quarts d'heure avant la célébration des sépultures !
l  Le Dimanche – qui est le jour du Seigneur – marqué par la Célébration de la messe ou de l'Eucharistie dans les villes et villages qui ont la chance, et le bonheur, d'avoir l'église ouverte ce jour-là, il n'est pas rare de voir arriver quelques paroissiens en retard, et même parfois très en retard, semble-t-il pour « prendre un air de messe ». S'agit-il des mêmes personnes ?! Cele doit bien être le cas, quelquefois ! Cette deuxième habitude est pour le moins regrettable.

Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi cette contradiction ?
Réfléchissons un peu sur ces deux comportements.

Quand il s'agit d'être solidaire avec les familles éprouvées, nous savons manifester notre présence et prendre le temps d'accomplir une démarche d'humanité. Question de respect et de fraternité attentive.
Quand vient le moment de célébrer le Christ mort et ressuscité, le Vivant qui donne sens à nos vies et ouvre nos horizons humains sur la lumière que nous apporte Sa Pâques (= le SALUT), nous ne prenons pas garde au mystère qui se joue et se vit à cette Heure et à cet endroit-là, et nous manquons d'égards et de reconnaissance envers le Don du Seigneur, envers la grâce inouïe que Dieu nous fait.
Mais c'est ainsi, c'est la réalité; et pourtant, n'en prenons pas notre parti. Ne serait-ce pas tout simplement parce que nous restons encore dans le registre de la religion, de notre religion, c'est à dire que nous nous relions par un geste (un « effort ») personnel à un Dieu plus ou moins vague, et que nous n'avons pas encore vraiment découvert le Christ présent aujourd'hui à Sa façon dans nos coeurs et dans nos vies, et dans la vie du monde aussi, ce qui est l'essentiel de la FOI, de la foi chrétienne.
Il y a encore un passage, des passages à faire.

Jésus et Son Eglise nous proposent des moyens et des temps forts pour progresser dans notre vie d'enfants de Dieu.
Mais quellle est notre FOI ?

Communier : un geste, une attitude…




Il est sans doute nécessaire de rappeler des évidences, supposées acquises par tous les chrétiens.  Vivre sa foi, c’est d’abord vivre une relation intime avec le Seigneur. Mais cette relation s’incarne dans des paroles et des gestes, en particulier, au cours de la messe.  Ainsi le moment de la communion est un moment important de notre vie chrétienne.

·      On ne communie si on ne croit pas à la présence de Jésus dans l’hostie que je mange (une personne qui n’a pas reçu une catéchèse suffisante sur le sens de l’Eucharistie, un très jeune enfant, à plus forte raison un animal ne sont pas capables de faire un acte de foi en la Présence réelle)
·      On ne peut communier que si on est spirituellement préparé et si on a aussi un mode de vie qui n’est pas en contradiction avec le don que Dieu nous fait dans la communion. (Il est parfois nécessaire de rencontrer un prêtre pour parler de ce sujet). Il faut sans doute rappeler que l’Eglise propose de vivre la confession au moins une fois l’an.
·      On peut communier dans la bouche ou dans la main pourvu que la manière choisie soit déférente et manifeste notre respect pour la présence réelle de Jésus dans le pain consacré.
·      On reçoit la Corps du Christ, on ne le prend pas ! Le « AMEN » qui est un acte de foi,  et non un « merci », devrait être un cri joyeux du désir de notre cœur d’accueillir Jésus Sauveur qui s’invite chez nous. Pourquoi tant de personnes murmurent un AMEN inaudible ou ne le prononcent même pas ?
·      On communie de suite, sans faire de signe de croix avec le Corps du Christ ! Que voudrait signifier ce geste ? On peut faire un signe de croix avant de communier ou après. Pendant le repas, on trace un signe de croix sur le pain avant de le couper, ou on fait un signe de croix après le repas, et certainement pas en mangeant notre tranche !!!
·      Communier, c’est prendre le temps d’une action de grâce dans un recueillement, et une action de grâce immédiate, mais c’est aussi  un engagement pour vivre les jours suivants dans la communion fraternelle. On reproche bien souvent aux chrétiens de ne pas être cohérents, sitôt la porte de l’Eglise franchie. Ces reproches sont-ils justifiés ?
·      Des personnes font le choix exigeant de ne pas communier, par fidélité à l’Eglise, au regard de leur situation personnelle. Ils sont  sans doute conscients de la grandeur de ce geste. J’imagine leur souffrance s’ils voient des personnes communier avec désinvolture et sans préparation.

Différents constats alarmants dans nos messes paroissiales nous engagent à faire ces mises au point : plusieurs fois, un papa a été remarqué partageant la communion avec sa petite fille de 3 ans. Une personne qui avait amené son chien dans l’église, a affirmé lui avoir également donné un morceau du Corps du Christ. Plus répandu encore, les personnes qui s’avancent pour recevoir le Corps du Christ sans un geste noble et recueilli,  parfois même avec des mains sales ; celles qui s’emparent du Corps du Christ en l’arrachant des mains du prêtre ; nous voyons nombre de personnes qui ne disent pas un vrai AMEN en recevant Jésus-hostie. Nous remarquons aussi des personnes qui ne communient pas de suite et repartent à leur place avec l’hostie consacrée. On a même retrouvé une hostie (consacrée ?) dans un sac à main ! Tout cela n’est pas acceptable !

Méditons donc cette parole de l’apôtre Paul (1 Corinthiens 1, 26-29) :

« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.  Et celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur sans savoir ce qu'il fait aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s'examiner soi-même avant de manger de ce pain et boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s'il ne discerne pas le corps du Seigneur. »

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