Samedi 17 et dimanche 18 mars 2012
LECTURE DE
L’ÉVANGILE SELON SAINT-JEAN 3,14-21
En ce temps la`, Jésus disait à Nicodème:
“Rappelez-vous le serpent que Moïse a fait lever dans le désert ; il faut que le Fils de l’Homme soit élevé de la même manière, 15 et alors quiconque croira en lui aura la vie éternelle. 16 Oui, comme Dieu a aimé le monde ! Il a donné le Fils unique pour que celui qui croit en lui ait la vie éternelle et n’aille pas à sa perte.
17 “Dieu a envoyé le Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé grâce à lui. 18 Pour celui qui croit en lui, il n’y a pas de jugement. Par contre, celui qui refuse de croire s’est déjà condamné, puisqu’il n’a pas cru dans le Nom du Fils unique de Dieu.
19 “Le jugement, c’est cela même : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont choisi les ténèbres plutôt que la lumière, car ils faisaient le mal. 20 Celui qui fait le mal n’aime pas la lumière, et il ne vient pas à la lumière, car alors il deviendrait clair que ses œuvres sont mauvaises. 21 Au contraire, celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’on voie clairement que toutes ses œuvres ont été faites en Dieu.”
Acclamons la parole de Dieu
ACCUEIL:
On met de la musique.
On s'assied calmement, on regarde le rond de Dieu et on allume la bougie.
Dieu nous attend, il est heureux de nous voir, chacun d'entre nous.
Il nous attend car il a quelque chose à nous dire dans le secret de nos cœurs.
Nous nous préparons à le rencontrer, nous lui ouvrons notre cœur pour qu'il nous donne tout son
amour.
Nous lui disons: "Mon Dieu, je suis là pour toi, je t'aime. Dans le secret de mon cœur, j'écoute ce
que tu as à me dire."
(Quelques secondes de silence)
CAUSERIE:
Pistes de réflexion :
Nous continuons à avancer dans notre parcours du Carême (Qu'est-ce que c'est le carême?)
et nous sommes chaque jour plus proches de la fête du Pâques (Pâques?).
L'évangile de ce quatrième dimanche du Carême nous présente le dialogue de Jésus et Nicodème.
Les deux se rencontrent et en parlant vont nous révéler (ou montrer) des choses très importantes pour notre vie et notre salut. Le croyez vous?
Nos conversations ou dialogues ont toujours un but, un objectif... Soit pour croître ou grandir dans la confiance ou l'amitié, soit pour donner un conseil ou consoler quelqu’un dans la détresse,
soit pour nous amuser simplement, en racontant des blagues ou des histoires drôles...
pour apprendre quelque chose à propos de la vie, de la science, de la société, de l'histoire, etc...
Pourquoi aimeriez-vous parler avec vos parents?
Et avec vos frères et sœurs?
avec votre grand-papa ou grand-maman? avec votre prof? avec votre meilleur copain?
AVEC DIEU? , EST- QU'IL A QUELQUE CHOSE À NOUS DIRE? POURQUOI DEVONS- NOUS L’ÉCOUTER?
Dans cet aire de la communication, les entretiens qui en vallent la peine sont assez rares...
De quoi parlons-nous lors de nos périodes de recréation, des repos?
C’est effrayant de constater le gaspillage de nos mots et la superficialité de notre communication…Combien de choses restent cachées et combien de mots (paroles) on tait ou garde pour soi-même?
Il y a tellement des questions qu’on pourrait poser à Dieu et à Jésus, mais nous ne les lui posons pas.
L’évangile que nous écoutons aujourd'hui nous dit que Nicodème, un homme reconnu dans la société religieuse et politique de son temps, vient dans la nuit pour parler à Jésus. La nuit représente ici la peur et les doutes de Nicodème. La peur de se voir découvert pour ses partisans (les adversaires de Jésus) et d’être jugé, peur du commérage, des rumeurs, d’être signalé, condamné… Les doutes de sa foi, de sa science. Peur de douter de ce qu’il a appris jusqu'à maintenant étant une vérité.
Nous constatons que tout dans notre vie et dans notre entourage n’est pas évident. On n’arrive pas à comprendre tout. Il y a beaucoup de choses qui nous dépassent, nous interrogent, nous surprennent… Par exemple, les mystères présentés dans notre vie: comme la souffrance, la maladie, le mal, le péché, le vieillissement, la mort…
Nicodème est un chercheur de Vérité, il veut des réponses…C’est pourquoi il vient à la rencontre de Jésus, et Jésus lui parle du Baptême, de naître à nouveau de l’Esprit, comme un souffle mystérieux qui communique la vraie vie.
Aujourd'hui Jésus le parle du plan de Dieu : donner son propre fils au monde pour que celui ou celle qui croie en lui ait la VIE ÉTERNELLE…
Jésus fait aussi référence à la croix sur laquelle il donnera sa vie, à tout ce qu’elle apporte pour le salut de l’humanité. Sa croix, sa mort donnent un sens à notre vie, à tout ce que nous vivons, à tout ce que nous faisons depuis notre naissance jusqu'à notre mort…
Dans la croix nous pouvons trouver le résume des béatitudes (Mt 5) :
LA CROIX ( Jésus-Christ, le fils de l’homme élevé) :
Elle est le drapeau de ceux et celles qui cherchent la paix, de ceux et celles qui son doux, humbles de cœurs,
De ceux et celles qui se battent pour la justice et un monde plus humain et plus fraternel.
De ceux qui se laissent emporter par la miséricorde et le pardon de Dieu,
De ceux et celles qui se préoccupent d'annoncer et partager sa Bonne Nouvelle du Salut, par l'Évangile.
Où en sommes-nous?
Chers enfants où est la vérité? Ou qui a raison?
Ce qui est dangereux est que toutes ces choses que Jésus nous à dites n’ont pas beaucoup de publicité. Au contraire, on cherche chaque jour de plus en plus à nous cacher Jésus…
Regardez les crucifix qu'on enlève des écoles et collèges en donnant des fausses ou inexactes justifications. On a peur de la vérité, ça fait partie de nos valeurs profondes ici, de notre image, de notre histoire.
Et puis les journaux et la télé, bien souvent, ne nous montrent que des mauvaises nouvelles ou des informations superficielles qui n’apportent pas grande chose à notre vie.
Les modèles de bons comportements sont assez rares.
Même dans notre famille, de fois, nos parents ne sont pas modèles des vertus, la même chose pouvons dire de nos profs, de nos prêtres, etc. mais Dieu est au-dessus et au-delà de tous ces défauts, en Dieu il y a la perfection…
Et avec tout ça on arrive à croire qu’il n y a pas que la méchanceté dans le monde ou que l’être humain est mauvais par nature…Que l’homme n’est pas capable de bonté, d’aimer à la façon de Dieu…
Comme dit Marie-Anne Raymond dans un article que je lisais cette semaine dans le magazine pour les jeunes « un phare dans la nuit » :
« Actuellement, la religion est mise de plus en plus de coté, ce qui fait que c’est difficile pour les jeunes de persévérer dans la foi parce qu’on ne compte plus sur la catéchèse dans les écoles et les parents ne réalisent pas toujours qu’il leur appartient d’enseigner la foi à leurs enfants.
Aujourd'hui, on dit aux jeunes de choisir. Mais comment choisir ce qu’ils ne connaissent pas? »
Pour finir je voudrais remarquer ce qui dit l’évangile presque la fin:
16 Oui, comme Dieu a aimé le monde ! Il a donné le Fils unique pour que celui qui croit en lui ait la vie éternelle et n’aille pas à sa perte.
17 “Dieu a envoyé le Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé grâce à lui. 18 Pour celui qui croit en lui, il n’y a pas de jugement. Par contre, celui qui refuse de croire s’est déjà condamné, puisqu’il n’a pas cru dans le Nom du Fils unique de Dieu.
Dans d’autres passages du Nouveau Testament, on nous dit de ne pas aimer le monde, ce qui semble contredire ce que nous venons de lire : Dieu a aimé le monde. C’est parce que le mot monde a plusieurs sens.
D’abord, le monde signifie toute la création, laquelle est bonne puisqu’elle est l’œuvre de Dieu. Mais le centre de l’œuvre de Dieu est l’homme, qui s’est soumis à l’influence de Satan (8.34 et 44). Tout ce que crée l’homme pécheur : richesses, culture, vie sociale — est influencé, défiguré et utilisé par le Mal. Alors, Dieu envoie son Fils pour que le monde soit sauvé.
Bien que la résurrection du Christ ait inauguré son invincible pouvoir sur l’histoire, un puissant courant continue à entraîner tous ceux qui refusent de reconnaître la vérité. C’est ce courant néfaste que nous appelons parfois le monde. Voir en Jean 15.19 : vous n’êtes pas de ce monde.
Et par ailleurs, pour nous tous, il est très difficile d’aimer le monde comme Dieu le voudrait : quelque chose qui nous ouvre à lui et ne nous retient pas. C’est pourquoi il est dit aussi : N’aimez pas le monde (1Jean 2.15).
Jésus parle du monde et de celui qui croit. Le monde n’est pas mauvais et ne s’oppose pas ici à celui qui croit : c’est le “milieu” où se retrouve tout ce qu’il y a de bon et de mauvais. Dans une certaine mesure, le monde est la culture que nous respirons, l’ambiance humaine qui nous a formés : c’est là que Jésus vient nous chercher. Dieu y est toujours présent, et son Esprit, actif, mais jusqu’à la venue de l’Envoyé de Dieu, tout se passe dans la confusion. Lorsque vient la lumière, c’est le jugement : on pourrait sans doute traduire jugement par discernement. Celui qui, dans le monde, vivait déjà selon Dieu, vient à Jésus. Le seul fait d’accepter cette lumière, de se remettre en cause et de remettre le monde en cause, de commencer l’œuvre de purification qui se poursuivra dans une vie d’Église, c’est le discernement déjà à l’œuvre. Celui-là n’aura pas à passer par un jugement dans la lumière de Dieu au moment de la mort. Par contre, celui qui ne croit pas et reste dans les demi-vérités court droit au jugement.
Le chretien
Il nous a créés par Amour.
Il nous fait vivre par Amour.
Nous savons que notre papa et notre maman nous aiment.
Dieu nous aime comme eux, mais encore plus, bien plus...
Car en Dieu, il n'y a que de l'Amour.
L'Amour de Dieu pour les hommes, pour chacun des petits hommes que nous sommes,
est si grand que nous ne pouvons pas l'imaginer.
Dieu nous aime comme on est, quoi que l'on fasse, qui que l'on soit.
Ceux qui le connaissent parce qu'ils le regardent longuement en priant, ne cessent de répéter:
"Dieu nous aime... Dieu nous aime... Eternel est l'Amour de Dieu!"
L'Amour de Dieu a toujours été, il est et il sera toujours!
Dieu ne cessera jamais de nous aimer!
Dieu nous donne son Amour! Mais pourquoi Dieu me donne-t-il son Amour?
Dieu nous aime pour qu'à notre tour nous puissions aimer.
Sa plus grande joie, c'est que je lui réponde, que je l'invite en moi.
Je me laisse aimer par Dieu, j'offre mon coeur à Dieu. Il me remplit d'Amour (ex de la carafe et du verre). Il me transforme.
La prière, c'est ce moment où l'on est tourné entièrement vers Dieu et pendant lequel Dieu nous remplit de son Amour.
Tout seul, on ne peut rien. Pour aimer vraiment très fort, Dieu doit venir en nous et pour cela, nous nous mettons en Sa Présence, nous pensons à Lui, nous l'appelons "Viens Mon Dieu, remplis mon coeur d'amour pour qu'à mon tour je puisse aimer ceux qui sont autour de moi!"
BRICOLAGE:
Coller dans le cahier et colorier. A droite de la première image, on pourra écrire un merci...
PRIERES:
NOTRE PERE
Dieu, tu es Amour et Lumière,
Par-dessus tout, tu nous aimes et tu nous connais,
Tu sais que nous existons et qui nous sommes,
Tu nous connais chacun par notre nom,
Tu connais tout de notre famille,
Merci de toujours nous regarder avec Amour.
POUR COMPLETER CE THEME, VOIR AUSSI:
En Caté: "Et si l'on priait... Prier avec le Notre Père" OU "Le fils prodigue" (4ème dim de Carême).
En Bricolages: Frises d'enfants qui louent le Seigneur.
L'histoire de Nicodème
Plusieurs comportements de Jésus avaient irrité les pharisiens, spécialement quand il traitait avec respect et bonté, et même en les privilégiant parfois, ceux qu’ils jugeaient comme d’horribles pécheurs. Ils prenaient toutes les occasions possibles pour attaquer Jésus en public. Ils maudissaient comme des impurs tous les gens qui s’attachaient à lui et même ceux de leur groupe qui hésitaient à le condamner. Car certains pharisiens avaient du respect pour sa doctrine et croyaient que ses guérisons le confirmaient peut-être comme Envoyé de Dieu. Parmi ces derniers, quelques-uns n’osaient pas s’afficher : ils risquaient d’être expulsés du groupe. C’était le cas de Nicodème.
Il vint trouver Jésus en cachette, de nuit, afin de lui poser certaines questions qui l’intriguaient. Il commença par dire à Jésus son admiration : « Rabbi, nous savons que tu es un maître qui vient de la part de Dieu, car personne ne peut opérer les signes que tu fais si Dieu n’est pas avec lui… » Tout de suite, Jésus l’arrête. Il refuse de réduire cette rencontre à une discussion purement théorique basée sur l’interprétation de la Loi monopolisée par les Pharisiens. Il lui dit : « Sois bien assuré que tu ne comprendras jamais rien à l’action de Dieu en moi si tu ne sors pas de ta logique humaine et de l’adoration de la Loi. Pour saisir vraiment ce que je représente, tu devras entrer dans une vision complètement nouvelle de la Vie. » Le pauvre Nicodème se sentit dépassé et dit : « Je ne vois pas comment un homme, déjà vieux comme moi, pourrait recommencer sa vie autrement; ça me paraîtrait aussi difficile que de retourner dans le sein de ma mère et de naître encore une fois. » Jésus lui répondit : « Tu as parfaitement raison. Si l’Esprit de mon Père ne te transforme pas par son intervention gratuite, il n’y a rien à faire. Tu sais, comme moi, que la logique humaine sera toujours logique humaine; la logique de l’Esprit ne peut t’être donnée que par l’Esprit. C’est pour ça que je t’ai parlé de renaître à une autre manière de penser et de vivre. Comparée à notre regard humain, la logique de l’Esprit ressemble au vent qui souffle où il veut; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Avec l’Esprit, tu devines quelque chose derrière les apparences, mais l’essentiel demeure mystérieux.
Nicodème était séduit par ce mystère que Jésus appelait le Royaume de Dieu et il désirait vraiment l’accueillir dans sa vie. Il oublia toutes ses connaissances de bon pharisien et demanda naïvement à Jésus de lui expliquer quoi faire pour renaître de l’Esprit. Jésus détendit l’atmosphère en le taquinant : « Comment! Tu es maître en Israël et tu ne connais pas ces choses! » Et plus sérieusement, il enchaîna : « Je puis t’assurer que je connais bien ce dont je parle et que j’en ai fait l’expérience personnelle. Mais je sais qu’il est difficile de me croire. Pourtant je t’ai parlé uniquement de la partie la plus facile à comprendre; ce sera beaucoup plus difficile à mesure que j’annoncerai le dessein du Père comme il se manifestera. Je suis le seul à le connaître à cause de mon expérience de la Vie avec le Père de qui je viens. Tu te rappelles l’histoire du serpent élevé par Moïse dans le désert pour guérir ceux qu’un serpent avait empoisonné? Eh bien, moi aussi, un jour, je serai offert à la vue de tous pour libérer du mal ceux qui désireront s’appuyer sur moi pour entrer dans la Vie nouvelle. Ce jour-là, il sera bien difficile de continuer de croire en moi ».
En me racontant cette rencontre avec Jésus, Nicodème devint subitement très ému. Il me dit avoir été saisi de l’intérieur au moment où Jésus parut oublier sa présence et se mit à méditer à haute voix: « Mon Père aime tellement ce monde que nous avons créé ensemble! À moi, son Fils unique, il a proposé de venir vivre sur terre comme un vrai homme afin d’acheminer jusqu’à la réussite définitive de leur vie les personnes qui voudront me faire confiance ». Puis après un long silence, il continua une sorte de réflexion sur sa mission : « Mon Père ne m’a pas donné mission de partager les bons et les méchants, mais il voudrait que je sauve tous les gens qui désirent trouver la Vérité et la Vie. Je ne condamne jamais les erreurs d’une personne qui me fait confiance. Et si quelqu’un ne se fie pas à moi, je n’ai pas à le juger; c’est lui-même qui refuse l’offre de réussir sa vie comme mon Père le lui présente par moi. Cet homme détermine lui-même le verdict en choisissant d’évaluer ses comportements selon ses propres normes et de les justifier par des équivoques plutôt que de compter sur la Vérité que mon Père lui envoie ». Enfin, il termina sa réflexion en évoquant les personnes qui ne voudront pas de lui et celles qui l’accueilleront: « Quand quelqu’un approuve ses propres comportements mauvais, il déteste toutes explications qui pourraient le condamner; il refuse de reconnaître ses erreurs; il choisit lui-même de rater sa vie : je n’ai pas à le condamner, il le fait lui-même. Au contraire, si quelqu’un s’applique à vivre en harmonie avec les projets de mon Père, il cherche toujours à voir clair dans sa vie; il aime soumettre ses comportements à la lumière de la Vérité et il est heureux de les désapprouver lui-même. Je ne puis que l’aimer ».
Nicodème m’a dit qu’à ce moment, il n’avait plus de questions. Il y eut un long silence rempli d’une grande paix. Jésus lui redevint présent; Nicodème le remercia de son accueil et partit avec, en son cœur, la certitude d’avoir été aimé par Jésus. La nuit n’était plus la nuit. Il n’avait plus peur des attaques et des moqueries de ses compagnons. Au jour du Golgotha, il fut capable d’accompagner la mère de Jésus et ses amis venus mettre au tombeau le corps crucifié de Jésus
Source:
Evangile de Jean vulgarisé (Cursillos.ca)