mercredi 26 juin 2013

Prendre au sérieux le baptême ou mettre la main à la charrue et regarder en arrière...

Évangile de dimanche le 30 juin 2013

13e Dimanche du Temps Ordinaire C



Notre vie est remplie des appels, grands et petits, que Dieu lance sur notre route quotidienne. Malheureusement, nous sommes parfois distraits et nous manquons de vigilance. Laissons le Seigneur nous réconforter par sa miséricorde.


"Les nouveaux parents le disent de plus en plus clairement. Quand l'enfant vient au monde, ils veulent un rituel où on va célébrer l'arrivée de cet enfant. Ils veulent célébrer la vie et fêter l'événement de l'enfant sans nécessairement faire référence à la foi, à la croyance et à la pratique religieuse.

L'Église fait une offre. Elle est d'accord pour accueillir les petits enfants, mais pas uniquement pour un événement ponctuel, pas nécessairement pour juste cette occasion, mais pour un rituel d'insertion, d'engagement et de continuité. L'Église veut inscrire l'enfant dans un processus de vie qui le mènera à adhérer à Jésus-Christ.

Quand l'Église baptise, elle s'attend à ce que les parents qui demandent le baptême soient prêts à investir dans la transmission des valeurs et des données de la foi chrétienne.

Avant de demander le baptême, il faudrait se poser les questions suivantes: est-ce que je crois assez en Jésus-Christ pour vouloir m'engager à Le présenter à mon enfant? Est-ce que je suis prêt comme parent à m'engager à fournir à mon enfant tout au long de sa croissance spirituelle des outils et des moyens de découvrir Dieu à la manière de Jésus? Est-ce que je suis fier de faire partie de l'Église catholique dans laquelle je demande l'insertion de mon enfant par le baptême? Voilà des questions fondamentales qu'il faudrait se poser afin que le baptême garde la grande valeur qu'il incarne."


L’Église au Québec se trouve aujourd’hui dans un état de grande fragilité. Bien des baptisés, pourtant motivés à vivre sincèrement leur foi, se trouvent désemparés. Les lieux où se retrouver se font rares. Et l’Institution semble souvent davantage occupée à «gérer la décroissance» qu’à ouvrir la porte à l’espérance.


 La foi est toujours réponse à l’appel de Dieu. À la suite du Christ, c’est toute notre vie qui devient une réponse aux appels qu’il nous lance.





lundi 3 juin 2013

Le 9 juin 2013: 10e Dimanche du temps ordinaire

Lc 7,11-17

C - 10e dimanche ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

“ Ne pleure pas...
Je te l’ordonne,
lève-toi. ”
                                                                      Saint Luc 7, 13-14

Résurrection du fils unique d’une veuve.

Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit: "Ne pleure pas." Il s’avança et toucha la civière; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit: "Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi." Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu: "Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple." Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.


Deux cortèges

Nous fêtions hier le Saint-Sacrement du Corps et du Sang
du Christ, avec le récit de la multiplication des pains.
Restons, pour commencer la semaine, dans une ambiance
de foule ! Deux cortèges imposants se rencontrent : la
foule suivant les disciples du Christ et celle entourant une
veuve qui vient de perdre son seul et unique fils. Le
cortège de la vie face à celui de la mort. Je contemple ce
face-à-face, en me demandant lequel des deux cortèges
j’ai envie de rejoindre. Ma liberté doit s’exercer : ai-je
déjà réalisé que ma vie témoigne du choix, plus ou moins

conscient, d’un des deux cortèges ?

Homélie

Se laisser toucher par la misère de l’autre pour lui redonner espoir.

1. L’expression courante "Je ne vis pas, j’existe" est pleine de souffrance, fait mal à entendre et traduit une détresse réelle, une existence sans vie.
Un tel désespoir rejoint bien des personnes aux prises avec la maladie, la mort, les épreuves, les handicaps, les problèmes des adolescents avec leurs parents, les difficultés des parents avec leurs jeunes, les conflits conjugaux.
La femme de la ville de Naïm vivait une crise: son fils unique était mort et elle était seule. Elle avait besoin d’un geste aujourd’hui; demain aurait peut-être été trop tard.

2. Jésus se laisse toucher par le chagrin de cette femme. Il choisit d’entrer dans sa vie, pas seulement en s’apitoyant sur son sort. Il lui remet dans les bras celui qui était au coeur de sa vie de mère. Elle, qui était plus morte dans son coeur que son fils, a retrouvé la vie, le goût à l’existence. À cause de la bonté de Jésus, elle retrouve aujourd’hui le sens de sa vie; demain, elle n’aurait fait qu’exister, la mort dans l’âme.
Selon Jésus, tous ont le droit au bonheur, les riches, les pauvres aussi; les bien portants et les malades également; les intelligents et aussi les ignorants; les débrouillards et les autres; les hommes et les femmes; les vieillards et les enfants. Tous ont le droit d’être heureux.
Il est venu pour donner une chance à chacun et à chacune.

3. Il est facile de parler de la misère des autres, de leurs difficultés, de leurs épreuves. Il est beaucoup plus profitable à tous de leur venir en aide, par notre compréhension, par notre service.
Donner une chance à quelqu’un qui n’a pas eu de chance dans la vie entre dans les sentiments de Jésus, dans sa volonté d’action, et dans son agir quotidien.
Il est admirable de voir des personnes handicapées qui vont au bout de leurs possibilités physiques, morales: un grand personnage québécois (et il n’est pas le seul), handicapé par accident, athlète en chaise roulante, a su demeurer très simple dans ses succès, conscient de ses capacités et de ses limites; ceux qui un jour l’ont encouragé à utiliser toutes ses possibilités, qui lui ont fait confiance dans les affaires, dans le sport, en ont vu les résultats plus que surprenants; cet homme a fait plus pour l’humanité que bien d’autres avec tous leurs membres.
On a vraiment besoin des autres quand on affronte des épreuves. On a besoin de Dieu. Dans l’épreuve, l ’espoir et l’espérance sont aussi nécessaires que le boire et le manger.

_________________________
Réflexions ( à partir de « De dimanche en dimanche » homélies dominicales, C, de Gilles Baril, 2012)



L'auteur parle des 4 veuves de l'Évangile: celle qui a mis deux piécettes dans le tronc du temple; Marie, mère de Jésus, au pied de la croix, qui est confiée
à l'ami Jean; Anne, veuve depuis 60 ans, qui rend service au temple; et celle de cet Évangile: une veuve à qui Jésus rend le fils. Il montre que la femme de cette époque, qui est veuve, est obligée de vivre par la charité publique et dépend de ses proches. Et même dans la première lecture, le prophète Élie ramène à la vie le fils d'une pauvre veuve. Elle atteste que le prophète est un homme de Dieu.
« Ces veuves n'auraient qu'exister sans aucune qualité de vie. Je crois qu'il y a encore plein de monde autour de nous qui ne font qu'exister parce qu'ils sont écrasés sous le poids de la solitude ou de l'épreuve, parce qu'ils mènent une vie routinière vide de sens et de défis, parce qu'ils n'espèrent rien de l'avenir.
Jésus nous invite à être porteurs de vie, soutien d'amour et occasion de résurrection intérieure pour eux... »

source:

http://paroissevalcourt.org





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