samedi 26 septembre 2015

27 septembre 2015: 26e dimanche ordinaire (B)

L’Évangile ne cesse de nous inviter à la tolérance et à l’accueil des autres. Nous avons, pour nous soutenir, l’Esprit Saint qui souffle où il veut, au-delà de toutes frontières. Qu’il crée l’unité de notre assemblée autour du Christ ressuscité présent et agissant dans notre célébration.



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Les enfants sont influençables, en bien et en mal

1. Comme les fleuves, ‘l’amour’ dans le sens ‘d’affection intense’ descend bien plus qu’il ne monte. Il est naturel pour des parents d’aimer leurs enfants; ils sont les êtres humains qui sont les ‘plus capables’ d’influencer les petits auxquels ils ont donné la vie.
Après une période d’autonomie à l’âge de deux ans et de négation à l’âge de trois et quatre ans, l’enfant passe une étape où il est influencé fortement par ses parents; à l’âge de quatre et cinq ans, le petit garçon s’attache à sa mère, comme la petite fille se porte affectueusement vers son père, selon les psychologues. À cet âge, les valeurs, chères aux parents, peuvent être transmises facilement, en gestes et en paroles.

2. Tout en aimant leurs enfants et en désirant leur transmettre des valeurs, les parents peuvent ‘mal aimer’ leurs enfants, soit en étant trop sévères (ce qui est rare de nos jours), soit en laissant ‘trop faire’ leurs enfants.
Un parent, ce n’est pas quelqu’un qui se contente de dire des choses à ses enfants. C’est quelqu’un qui se sait responsable de la vie humaine de ses enfants. Un parent chrétien n’est pas un parent, qui parle de Dieu à ses enfants, qui leur donne le bon exemple et qui ensuite se désintéresse de leur vie chrétienne. Pas plus qu’un ouvrier chrétien ne se contente de donner le bon exemple en disant: "Les autres en feront ce qu’ils voudront, c’est leur affaire." Un chrétien se sent responsable de ses enfants, de ses compagnons de travail, même si parfois cela l’empêche de dormir. D’un côté, être en paix dans le fond de soi, si on a fait son possible, avec compréhension; de l’autre, vivre la tension de se sentir responsable de personnes dont on ne peut forcer l’action positive.

3. Les enfants ne peuvent s’éduquer par eux-mêmes, sans parent pour les guider, sans éducateur pour les éclairer.
Jésus est très bon pour les gens qui font le bien, même en peu de chose. Il est très sévère pour ceux qui font le mal en entraînant les petits.
Heureusement qu’à travers le mal, Dieu tire le bien.
Dans le tremblement de terre de Mexico en 1985, plusieurs bébés naissants furent retirés vivants après quatre et cinq jours sans nourriture. Que c’est étonnant! D’autres événements exceptionnels de survie d’enfants en bas âge se sont répétés à plusieurs reprises en 2000 et en 2001, un peu partout à travers le monde, notamment lors des tremblements de terre au Mexique, au Guatemala, en Inde, et des vagues de froid intense aux U.S.A. et même au Canada où on a parlé du bébé ‘miracle’ d’Edmonton.

C’est à nous de lever notre chapeau et de reconnaître la force du bien, de la vie et de la présence de Dieu, et la bonté des humains prêts au partage et à l’entraide.



DIMANCHEPROCHAIN.ORG


Changez vos cœurs


Les lectures bibliques de ce dimanche nous  révèlent un Dieu qui veut nous conduire sur le chemin de la Vie. Pour cela, il vient nous libérer de tout ce qui nous en détourne. Sur la route vers la terre promise, les hébreux n’étaient qu’un simple ramassis d’esclaves. Moïse avait été choisi par Dieu pour les conduire vers la liberté. Mais comme la charge devenait trop lourde, il a réparti son pouvoir en nommant des responsables. Dieu lui a promis de répandre son esprit sur ces derniers.
Mais un problème se pose : deux hommes, Eldad et Médad se mettent à prophétiser alors qu’ils n’ont pas été désignés. Josué les dénonce à Moïse. Il leur reproche un « exercice illégal de prophétie ». Mais on ne peut empêcher l’Esprit de Dieu de souffler où il veut. Personne n’en a le monopole. C’est vrai aussi pour nous aujourd’hui. On a longtemps pensé que seuls le pape, les évêques et les prêtres étaient les seuls à avoir le droit de parler de la part de Dieu. Aujourd’hui, nous voyons des chrétiens qui se forment pour exercer des responsabilités d’enseignement religieux et d’aumônerie dans les collèges, les lycées ou les hôpitaux. Et ce qui est extraordinaire c’est que l’Esprit est à l’œuvre même en dehors de l’Église. Il intervient aussi dans le cœur de ceux qui sont d’une autre religion et dans celui de tous les hommes.
Dans l’Évangile, c’est un peu la même question qui est posée à Jésus. Rappelons-nous, ils viennent de se disputer les premiers postes. Ils pensent qu’ils sont les seuls titulaires de ce pouvoir. Ils sont contrariés de voir un homme qui chasse les démons au nom de Jésus. C’est de la concurrence déloyale. Le Christ voudrait les ramener à un peu plus d’humilité. Il ne faut pas empêcher celui qui agit au  nom de Jésus. Comprenons bien, le démon c’est celui qui nous entraîne sur des chemins de perdition. Si on le chasse, on ne peut pas être contre Jésus.
La suite de l’Évangile nous montre les avertissements sévères à l’égard de celui qui entraînera la chute d’un petit. Faire tomber un disciple qui a décidé de suivre Jésus est extrêmement grave. Quand saint Marc écrit son Évangile, il pense à ceux qui ne sont pas de « notre Église ». Parmi eux, se trouvent des sympathisants qui sont prêts à franchir le seuil. On ne doit pas les refouler. Bien au contraire, nous sommes envoyés pour travailler au salut de tous les hommes. Dieu les aime tous et il ne veut pas qu’un seul se perde.
Dans l’Évangile, nous trouvons trois exemples pour prévenir la chute. Jésus nous parle d’abord de la main. Elle est faite pour recevoir les dons de Dieu et les partager. La main qui entraîne au péché c’est celle qui cherche à accumuler des richesses au détriment des plus pauvres. Elle n’hésite pas à frapper pour en avoir encore plus. C’est cette soif de richesses qui peut entraîner la chute d’un petit. C’est extrêmement grave, surtout quand ça vient d’un chrétien.
Le pied, c’est l’indépendance et l’autonomie. Il permet d’aller et venir. Aujourd’hui, nous comprenons que Jésus nous appelle tous à marcher à sa suite. Il est le chemin, la Vérité et la Vie. C’est par lui que nous allons au Père. On peut pécher avec le pied quand on court vers le mal et qu’on y entraîne les autres. Pécher avec le pied, c’est se détourner de Dieu et s’engager sur des chemins de perdition.
Le péché de l’œil c’est de voir bon ce que Dieu déclare mauvais. Les yeux peuvent nous entraîner dans l’illusion et nous détourner de Dieu et des autres. Nous pensons au riche qui n’avait pas vu le pauvre Lazare au pied de sa porte. Son péché a été de ne voir que lui même et ses intérêts personnels immédiats.
C’est exactement cela que dénonce la lettre de Saint Jacques (2ème lecture). Il s’attaque à ceux qui accumulent pour eux richesses et argent. Il s’en prend à ceux qui  exploitent les travailleurs qui sont sous leurs ordres. Ces richesses qu’ils empilent « sont pourries ». Elles ne font que fausser les relations de fraternité et de justice. Si Dieu nous donne plus de biens, c’est pour faire plus d’heureux. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est l’amour.
Dans l’Évangile, Jésus nous demande de couper et de trancher. Il ne s’agit pas d’une mutilation ; ce qui nous est demandé c’est de rompre d’une manière catégorique avec ces habitudes qui nous entraînent au péché. Le Seigneur attend de nous un véritable retournement : que notre main soit toujours tendue vers Dieu et vers les autres, que nos pieds marchent à la suite de Jésus, que nos yeux voient les autres avec le regard même de Dieu, un regard plein d’amour et de tendresse.
En ce jour, nous faisons nôtres les paroles de ce chant : « Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle. Changez de vie, croyez que Dieu vous aime ! »

Le Seigneur passe...



Le Seigneur passe...
ouvriras-tu
quand frappe l'inconnu?
Peux-tu laisser mourir la voix
qui réclame ta foi?

Le Seigneur passe...
entendras-tu
l'Esprit de Jésus-Christ?
Il creuse en toi la pauvreté
pour t'apprendre à prier.

Le Seigneur passe...
éteindras-tu
l'amour qui purifie?
Vas-tu le fuir et refuser
d'être l'or au creuset ?

Le Seigneur passe...
entreras-tu
dans son Eucharistie?
Rappelle-toi que dans son corps
il accueille ta mort.

Le Seigneur passe...
oseras-tu
lancer ton cri de joie?
Christ est vivant, ressuscité,
qui voudra l'héberger?

Le Seigneur passe...
attendras-tu
un autre rendez-vous?
Pourquoi tarder?  Prends avec lui
le chemin de la vie.


Le Seigneur passe…
CFC (s. Marie-Claire)
©CNPLNJ 1973


"Pourquoi certaines personnes s'ennuient à la messe ?"

MESSE

"Pourquoi certaines personnes s'ennuient à la messe ?"

Sylvie mère de deux enfants, s'oblige à les accompagner à la messe, parce qu'elle les a inscrits à l'éveil à la foi. Mais elle s'y ennuie. Par Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de Croire.



 Sylvie n'est certes pas la seule à s'ennuyer à la messe. Et gageons que si elle s'y ennuie, ses enfants s'y ennuieront aussi très vite, car il n'y a rien de plus contagieux que l'ennui. Sylvie peut déjà se demander pourquoi elle s'ennuie. Il peut y avoir des tas de raisons. Certains se disent attirés par la spiritualité, aimer la figure de Jésus, mais être réfractaire à l'institution, trouver le rituel vide et artificiel. D'autres ont, parfois à juste titre, un regard très critique sur la manière de célébrer : le prédicateur est assommant, la prière universelle mièvre, la chorale catastrophique. D'autres enfin peuvent se contenter d'une religion très personnelle, se dire que la foi est une affaire privée entre eux et Dieu et que la communauté n'est pas indispensable.
 Toutes ces raisons font que la messe n'est plus le lieu d'une rencontre privilégiée, mais un exercice répétitif (c'est toujours la même chose !), obligatoire, conventionnel, rebutant… On s'ennuie à la messe quand on n'y puise plus grand-chose : c'est peut-être ce qui arrive à Sylvie, comme d'ailleurs à beaucoup de chrétiens.Or, si on croit que c'est Jésus lui-même qui nous invite à célébrer l'eucharistie ("Faites ceci en mémoire de moi"), comment penser qu'il nous demande quelque chose d'ennuyeux ? Comment croire qu'il ne s'y passe pas quelque chose de vraiment intéressant ? Ce serait peut-être à nous de trouver comment ne pas nous ennuyer à la messe…

La messe n'est pas une distraction

D'abord se persuader que s'ennuyer à la messe n'est pas si grave : il peut arriver qu'on s'ennuie au cours d'une belle fête, gaie et animée, à laquelle on est heureux d'assister. Parce que le moment du repas se fait attendre, que la personne que l'on désirait revoir tarde à se montrer. Souvent aussi parce qu'on n'est pas très en forme pour se réjouir. À la messe, c'est pareil.

Si l'on croit, profondément, que la messe n'est pas une distraction comme un match de foot ou une séance de cinéma, si on sait, parfois confusément, que quelque chose d'autre se joue qui est de l'ordre du vital, les problèmes d'ennui, qui ne seront jamais éliminés, vont s'espacer. Combien de déportés des camps nazis ont-il raconté la ferveur des messes célébrées dans un immense dénuement et dans la totale clandestinité ?

Toute la force et la beauté de l'eucharistie se dévoilait alors : en recevant le bout de pain minuscule, corps du Christ, ils ressentaient combien ils formaient une petit communauté forte, vivante, une communauté d'espérance et d'amour. Ils appartenaient au Corps du Christ et rejoignaient ainsi tous les vivants, les morts, tous ceux, qui quelque part, les attendaient. N'est-ce pas à cette expérience-là que nous sommes appelés à chaque messe, en dépit de la qualité de la  liturgie, des prédications ou de la chorale ?

Se préparer intérieurement

On ne va pas à la messe comme on va à une conférence, un colloque, ou un repas entre amis. On y va pour rendre hommage à Dieu, lui rendre gloire, reconnaître son immensité et notre dignité devant lui, le remercier. Nous allons recevoir sa parole, le corps et le sang de son Fils, nous sommes de nouveau plongés dans ce drame qui passe de la Croix à la Résurrection. Nous revenons là-bas, au cœur de ces événements, nous sommes vraiment devant le Christ qui pardonne et nous donne sa grâce, c'est-à-dire la force de Dieu qui nous permet d'agir.

Il faut donc se rendre disponible et accepter d'être touché par ce qui va se passer : assister à la messe engage tout notre être, c'est un vrai travail spirituel. Préparons- nous donc à cette rencontre en disant à Dieu : Seigneur, j'ai besoin de toi car je dois affronter dans ma vie des choses difficiles et tu peux m'y aider.

Prier aussi avec nos pensées

Pendant la messe, on est distrait par ses voisins, par les servants d'autel, par ses pensées intérieures qui vont et viennent. C'est normal. L'expérience spirituelle de l'Église suggère deux attitudes. La première est de résister : on écarte les distractions, on en revient à ce qui nous occupe, c'est-à-dire la messe. Une religieuse avouait à Thérèse d'Avila avoir beaucoup de distractions pendant l'oraison. La "madre" lui demanda combien de fois elle avait résisté. "Au moins trente fois", lui répondit la soeur ! "Et chaque fois, tu revenais au Christ, lui rétorqua Thérèse. Eh bien trente fois, tu as choisis le Christ… Que veux-tu de plus ? C'est merveilleux." Thérèse avait raison. S'en tenir à celui pour qui on a fait le déplacement vaut la peine. Grande est la sollicitude divine et les conséquences de ce choix dans notre vie sont considérables.

Mais il y a une deuxième manière de rendre nos distractions participantes de notre prière, c'est de les suivre au gré de leur vagabondage. Elles nous feront passer en revue les membres de la famille qui nous soucient, s'arrêteront à telle difficulté dans notre travail. Chaque fois, ce sera l'occasion de présenter à Dieu une personne, une situation, un projet. Toutes ces prières qui plongent dans notre quotidien ne participent-elles pas à cette oeuvre commune nommée liturgie ? Et ne sont-elles pas un excellent antidote à l'ennui ?

L'essentiel, c'est le Christ

Plus on va à la messe, moins on s'y ennuie. Il faut donc y aller régulièrement, le plus souvent possible, se laisser imprégner des mots de la liturgie, des prières dites ensemble, des chants. Peu à peu, c'est toute la messe qui est ainsi intériorisée et prend une nouvelle dimension. Les grandes religions insistent toutes sur la régularité qui est une grande expérience commune, comme d'ailleurs la répétition. Répéter le même geste, la même prière, le même chant, c'est se préparer intérieurement et spirituellement à la rencontre du Christ. Wanda Poltawska est une psychiatre polonaise, qui raconté dans un livre son long calvaire à Ravensbrück.

En sortant du camp, écrit-elle, elle croyait toujours en Dieu, mais plus en l'homme. Un jour, en entrant dans un église, elle décide de se confesser à un jeune prêtre et lui confie ses problèmes psychologiques et spirituels. "Madame, allez voir le Christ", lui conseille-t-il. C'était la première fois qu'un prêtre ne lui disait pas "Si vous avez toujours des problèmes, revenez me voir", mais "Allez voir le Christ". C'est ainsi qu'elle fit la connaissance du futur Jean Paul II, dont elle devint une grande amie. Cette histoire montre le chemin à suivre. Bien sûr, on peut aimer entendre une belle prédication, écouter de beaux chants, on peut se réjouir d'une communauté chaleureuse. Mais l'essentiel, c'est le Christ.

Chercher la consolation

Nous avons tous des problèmes, et c'est avec eux que nous arrivons le dimanche à la messe. Soucis familiaux, sentimentaux, soucis de travail ou de santé, rares sont ceux qui ne portent pas un lourd fardeau. De plus, croire en un Dieu de bonté n'est pas facile, quand tant d'horreurs traversent le monde, c'est même souvent impossible. La messe est le moment idéal pour déposer inquiétudes, malheurs, tracas, doutes, car elle a tout pour consoler ! La liturgie est même un immense moyen de consolation ! Encore faut-il que tous aient le souci d'une célébration consolante, joyeuse, chaleureuse, car une messe source de joie est la seule et unique réponse à l'ennui. Déjà saint Augustin conseillait ce ton joyeux aux célébrants : "Le fil de notre discours est aisément perceptible du simple fait de la joie que nous prenons à ce dont nous parlons". Et l'on raconte que quand saint François prêchait, même les poissons repartaient heureux….
Sophie de Villeneuve, rédactice en chef de Croire, avec le F. Paul Krupa, o.p.;avril 2010

samedi 19 septembre 2015

20 septembre 2015: 25e dimanche ordinaire B: Dimanche de la catéchèses

MOT D’ACCUEIL

Le Christ ressuscité nous rassemble en cette eucharistie et nous invite à remettre au cœur de notre vie la nécessité de servir les plus petits d’entre nous. Que cette célébration nous permette de prendre conscience de notre propre fragilité et de notre besoin du soutien de Dieu. 




ÉVANGILE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
SELON SAINT MARC  9, 30-37

Étant partis de là, ils faisaient route à travers la Galilée et il ne voulait pas qu'on le sût. Car il instruisait ses disciples et il leur disait: «Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes et ils le tueront, et quand il aura été tué, après trois jours il ressuscitera.» Mais ils ne comprenaient pas cette parole et ils craignaient de l'interroger. - Ils vinrent à Capharnaüm; et, une fois à la maison, il leur demandait: «De quoi discutiez-vous en chemin?» Eux se taisaient, car en chemin ils avaient discuté entre eux qui était le plus grand. Alors, s'étant assis, il appela les Douze et leur dit: «Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.» Puis, prenant un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux et, l'ayant embrassé, il leur dit : «Quiconque accueille un petit enfant comme celui-ci à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé.»


Homélie

Rester seul ou avoir besoin des autres

1. Vous connaissez l’histoire des deux plantes, de la violette et du rosier?
"Il était une fois une violette et un rosier. Les deux plantes sont nées le même jour. Aux deux, on a donné les mêmes soins.
La petite violette, elle, disait: "Je suis petite, toute seule. Je ne peux pas faire grand chose; je ne peux même pas faire pousser mes fleurs; j’ai besoin de soleil; j’ai besoin d’air; j’ai besoin d’eau aussi..."
L’autre plante, un rosier, regardait la violette en la méprisant. Ce rosier se disait: "Moi, je serai grand, haut, je dépasserai la violettes, les marguerites, les pissenlits. Tout le monde me regardera, m’admirera."
Ce rosier ne voulait pas profiter de la pluie, du soleil, des sels minéraux qui sont sur la terre...
Pauvre rosier: il a monté très haut... il a ‘poussé en orgueil’; pas de fleur, presque rien qu’une tige!
Grâce à toute l’aide reçue, la violette produisit des fleurs en quantité.’

2. Sommes-nous parfois comme le rosier? Nous arrive-t-il de nous croire plus fins, meilleurs que tous les autres? De refuser d’être aidés?

3. "Seigneur, des fois nous sommes comme une plante qui monte en orgueil. Nous nous croyons meilleurs que les autres; nous les regardons de haut. Nous voulons nous débrouiller tous seuls sans jamais vouloir nous faire aider. Aide-nous à devenir comme la violette qui a besoin du soleil, de la pluie. Aide-nous à avoir besoin de Toi. Aide-nous à voir ‘du bon’ chez les autres et à reconnaître ce qu’ils font pour nous. Seigneur, nous te disons cette prière, parce que nous savons que tu aimes les enfants et ceux qui leur ressemblent. Amen!"

4. Comme nous, qui aimons mieux la petite violette fleurie que le rosier poussé en orgueil, Jésus aime celui qui se fait modeste et sans prétention.
Jésus invite ses amis à grandir, à s’améliorer, mais sans mépriser les autres. Il fait comprendre qu’un enfant de Dieu accueille les autres en les considérant, en les appréciant; il fait aussi comprendre que pour vivre en enfant de Dieu, la meilleure attitude est de se laisser accueillir par Lui. C’est de cette manière qu’on est grand à ses yeux et sa réponse n’est pas décevante.

http://paroissesaintefamilledevalcourt.org/mc_9,3037_b_25e_dimanche_ordinaire_20septembre2015.htm



A travers ces trois lectures de la Bible, c’est Dieu qui nous parle. Le juste qui souffre (1ère lecture) nous renvoie aux chrétiens persécutés qui sont obligés de fuir leur pays. Nous pouvons aussi nous reconnaître à travers l’intrigant dont nous parle saint Jacques. Le Seigneur veut nous libérer de cette recherche de nous-mêmes. Dans l’Évangile, il nous rappelle que les vrais grands ne sont pas ceux qui recherchent les premières places et les honneurs mais ceux dont le cœur est ouvert aux autres.
Nous voilà donc provoqués à réviser nos positions puisque, aux yeux de Jésus, le plus grand c’est le plus petit. Quand notre monde fonctionnera selon cet ordre de grandeur, quand les plus fragiles seront au cœur de la communauté, la vie sera tout autre. Chacun peut, à son niveau, mettre en pratique cette parole qui sera celle de l’accueil final : « Ce que vous avez fait au plus petit  d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Amen

DIMANCHE DE LA CATÉCHÈSE 2015

C’est aujourd’hui le dimanche de la catéchèse

«Quiconque accueille un petit enfant comme celui-ci à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé.»  (Marc 9,36-37)

Nous sommes habitués à considérer la catéchèse comme le moyen de s’initier à la vie chrétienne. C’est vrai, et aujourd’hui, cette initiation ne se fait plus seulement à l’enfance, mais elle se prolonge à tous les âges de la vie. Il y a la catéchèse pour les enfants de 8 à 10 ans, pour les ados de 11 à 13 ans, de 14 à 17 ans, pour les adultes à partir de 18 ans.

Nous pouvons aujourd’hui aider quelqu’un à devenir chrétien, catholique à tout âge. Mais une fois qu’on l’est devenu, il est nécessaire pour garder notre foi vivante de continuer de l’approfondir. Si nous n’avons que notre bagage initiatique, initial, nous risquons d’être pris au dépourvu lorsque les difficultés inhérentes aux différents âges de la vie se présentent. Comment notre foi peut-elle éclairer les diverses situations de la vie conjugale, les défis parentaux, les questions morales, les questions de justice, etc.? Elle peut éclairer nos choix à condition qu’on approfondisse sans cesse la parole de Dieu qui la supporte et qui prend vie à nouveau dans ces nouveaux défis. Alors, on trouve l’éclairage souhaité et les mots pour en parler. C’est pour cela que la catéchèse concerne toute la communauté, tous les membres de la communauté. C’est un peu comme l’entretien qu’il est nécessaire de donner à notre foi pour quelle demeure vivante, un peu comme l’entretien d’une relation avec une personne qu’on aime ou d’une voiture pour qu’elle fonctionne bien.


 Ce qui nous frappe dans ce que nous venons d'entendre c'est de voir Jésus serrant un enfant dans ses bras.: Mais l'image peut être mal interprétée... .Nous avons si souvent vu dans les dernières semaines,dans la presse, un politicien en campagne électorale et embrassant une petite fille rouge de confusion. Même les pires mécréants ont été « surpris » de la sorte par l’objectif des photographes. Mais nous voyons aussi le Pape François…

Avec le Christ, il s’agit évidemment de tout autre chose. Ce n’est pas pour poser devant les médias que Jésus a pris un enfant par la main. C’est pour nous dire le coeur de son message.

       Mais écoutons encore Marc. Jésus marche seul. Les apôtres le suivent, mais n’osent pas l’interroger.  C’est qu’il vient  juste de leur parler de souffrance et de mort. Le passage du Livre de la Sagesse (Première lecture) est aussi considéré par l'Eglise comme une prophétie de cette Passion: "Soumettons-le à des outrages et à des tourments... Condamnons-le à une mort infâme...».

Jésus leur dit de plus que la souffrance et la mort seront suivies de la résurrection, "...trois jours après sa mort, il ressuscitera..." C'est ce qu'évoquent aussi, mais avec moquerie, les adversaires du "juste" : "Si ce juste est fils de Dieu, Dieu l'assistera et le délivrera..."

Par sa Résurrection, Jésus "affirme" en quelque sorte aux ennemis du Juste, ses adversaires d'hier et de toujours, que Dieu, vraiment, "veille sur lui".

       Les disciples, en ce dimanche, comme Pierre dimanche dernier, n'aiment pas du tout entendre parler de souffrance et de mort...ils ne comprennent pas.et ils n’ont nulle envie de lui poser des questions sur le sujet.

Mais Jésus lui, leur pose cette question "De quoi discutiez-vous en chemin ?", (v.33). Eux se taisent, ils ont honte de répondre parce qu’ils ont discuté entre eux pour savoir lequel était le plus grand. Il s’agit sans doute de la plus vieille passion du coeur de l’homme : la soif indéracinable du pouvoir. « Ôte-toi de là que je m’y mette ».

 Jésus,lui, veut leur apprendre l'humilité, cette humilité qu'il vit lui-même en se faisant le serviteur. Ils ont des ambitions? Qu'ils en prennent les moyens, mais les moyens de Dieu lui-même :"Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous, et le serviteur de tous". (v.35)

       Nous savons que ces apôtres vont quelques années plus tard. donner leur vie pour Jésus mais, pour le moment, ils se voient déjà très importants et pensent déjà à se partager “les portefeuilles ministériels”. C’est une réaction très naturelle. Dans les sociétés humaines, et même dans notre Église, comme dans le monde animal, domine la loi de la jungle où les grands l'emportent sur les petits, où les forts écrasent les faibles. Jésus, précisément, vient renverser cette logique, cette manière de faire..
       «Ensuite il prend un enfant, il le met au milieu d'eux, l'embrasse et il dit aux disciples :« Si quelqu'un reçoit un de ces enfants à cause de moi, c'est moi qu'il reçoit. Et cette personne qui me reçoit, ce n'est pas moi qu'elle reçoit, elle reçoit celui qui m'a envoyé. »(vv 36-37)

       Il ne s'agit pas ici, comme en Matthieu 18,1-4, de "devenir comme cet enfant", mais de "le recevoir". En fait, cela revient au même : ne pas se préoccuper des places et des rangs, ne pas se complaire dans la puissance et la domination de l'autre, mais accueillir un enfant "au nom de Jésus c'est recevoir Jésus lui-même, le reconnaître dans le petit et le faible, reconnaître qu'il s'est fait lui-même petit, faible et innocent. Et Jésus va plus loin encore : "...celui qui me reçoit ce n'est pas moi qu’il reçoit mais Celui qui m'a envoyé".

       (On ne peut trouver meilleur parole de l'Évangile en ce dimanche où commence la catéchèse de l'année pour les jeunes)

       *L’enfant est cet être petit, socialement peu considéré, incapable de se défendre, et dont notre société peut même se débarrasser légalement au moment où il est le plus vulnérable, dans le sein de sa mère.
       *L’enfant est l’image du pauvre par excellence, livré aux mains des forts, de plus puissants que lui.
       *L’enfant englobe tous ceux et celles que la société rejette ou méprise ou tout simplement oublie.

       Ce sont ceux-là que Jésus préfère. C’est comme s’il disait: en vous occupant des enfants et de tous ceux et celles que l’on oublie, vous allez à l’essentiel. Il affirme être venu non pour être servi, mais pour servir.

Et ainsi, il nous révèle quelque chose d’absolument capitale sur le mystère de Dieu. La puissance de Dieu n’est pas de domination, mais de service. Et, en sa Passion, vers laquelle Jésus s’avance librement, Dieu s’est fait vraiment « le dernier » de tous, « le serviteur » de tous. La croix est sa seule véritable image. Il est bien vrai que Dieu soit le Premier, le plus Grand... mais c’est dans le service, dans l’amour qu’il est imbattable. Parce qu’il est l’Amour absolu, Dieu est le Service absolu.

En ce début d’année scolaire et de la catéchèse, alors que les diverses activités reprennent leur cours, appliquons-nous bien concrètelent à cette attitude essentielle de service tant au travail qu’en famille... ou en paroisse !




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