jeudi 27 novembre 2014

Vers le dimanche 30 novembre 2014 : premier dimanche de l'Avent B

Première lecture : Isaïe 63,16...64,7
Psaume 79
Deuxième lecture 1 Corinthiens 1,3-9 

Evangile: Marc 13,33-37

Dieu seul connaît le moment de la fin

32« Cependant personne ne sait quand viendra ce jour ou cette heure, pas même les anges dans les cieux, ni même le Fils ; le Père seul le sait. 33Attention ! Ne vous endormez pas, car vous ne savez pas quand le moment viendra. 34Ce sera comme lorsqu'un homme part en voyage : il quitte sa maison et en laisse le soin à ses serviteurs, il donne à chacun un travail particulier à faire et il ordonne au gardien de la porte de rester éveillé. 35 Restez donc éveillés, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra : ce sera peut-être le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin. 36S'il revient tout à coup, il ne faut pas qu'il vous trouve endormis. 37Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Restez éveillés ! » 

Parole du Seigneur

Veillez et espérez


Le Christ reviendra achever l’œuvre de son salut. D’ici là, 

nous sommes invités à nous rappeler sa bienveillance 

envers nous. Même s’il semble tarder, il faut veiller et 

être prêts pour son retour.






Pour aller plus loin
Détails

-Deux ordinateurs, l’un est en veille, l’autre est éteint.

-A droite, la main de Dieu. Elle effleure à peine la souris, et un lapin surgit, prêt (peut-être avons-nous remarqué que l’ordinateur qui s’allume est celui dont l’écran est tourné vers Dieu ?)

-Le lapin sort du cadre de l’ordinateur. Le cadre, c’est l’habituel, le prévu, le normal. En sortant du cadre, il est prêt à la nouveauté de Dieu.

-Il est au « garde à vous », prêt à écouter (ses oreilles sont dressées) et à suivre Dieu.

Questions

-La différence entre un ordinateur éteint et un ordinateur en veille, c’est le temps de démarrage. Celui qui est éteint, il faut qu’il chauffe, qu’il s’initialise, qu’il exécute les programmes. Celui qui est « en veille » est « prêt ». Il faut juste un petit quelque chose pour l’éveiller.

-Le dessin ne veut pas signifier que Dieu nous manipule comme on manipule un ordinateur à partir d’une souris. Il veut signifier qu’il nous faut être en état de veille pour pouvoir accueillir les délicatesses de Dieu qui vont effleurer notre quotidien et ainsi pouvoir les reconnaître. Le chrétien qui va à la messe le dimanche et qui met sa foi au placard le reste de la semaine, ne ressemblerait-il pas à un ordinateur éteint ?

-Est-ce que je souhaite me préparer à la venue du Christ à Noël, ou est-ce que je vais vivre ma petite vie sans me poser de question et arriver le 24 décembre en disant « Tiens, déjà Noël ? ».

-Comment vais-je essayer de rester en veille particulièrement durant ces quatre semaines ?


Homélie
On attend la Venue de Jésus, comme l’attente d’un enfant.
1. Les parents se préparent à la venue de leur premier enfant, avec hâte et joie. La future mère fait des exercices prénataux, s’occupe de ‘ramasser’ un trousseau; le père s’imagine en train de jouer avec l’enfant et planifie déjà son avenir.
Une certaine crainte effleure les futurs parents: leur enfant sera-t-il en bonne santé? Ils répondent rapidement à cette question, par l’enthousiasme qui les emporte.
L’attente est aussi essentielle à la vie que l’air pour les poumons. Plus on aime quelqu’un, plus on est prêt à l’attendre.
2. Nous nous préparons à la fête de la venue de Jésus, dans le passé, et surtout dans le présent, en nous.
Ceux qui ont tout n’attendent plus rien. Si j’ai un coeur ouvert, j’attends tout de Dieu, comme Marie, mère de Jésus.
3. Comment se préparer?
Par des achats? Des décorations? Le travail? Les loisirs? La prière? L’attention au prochain?
On peut changer le monde, tranquillement, en commençant à le libérer, en faisant simplement son quotidien.
Bien faire son travail, ses activités, tenir compte des autres, pas seulement de sa famille, de sa parenté.
Tenir solidement à sa foi jusqu’au bout: c’est Dieu qui nous fera tenir, lui le Dieu fidèle, le Dieu qui vient à la rencontre de celui qui a confiance en Lui.
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Tu aimes le monde et nous vivons dans l'espérance
 « Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrase l'univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre... Dieu est le fondement de l'espérance... mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu'au bout - chacun individuellement et l'humanité tout entière.... Son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint... » (Spe Salvi, 30, lettre encyclique de Benoît XVI)
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Histoire (extraite de « Paraboles d'un curé de campagne » de Pierre Trevet tome I)
31. Je crois Dieu
Un prêtre avait de grandes responsabilités diocésaines. Dans la prière, il comprit que le Seigneur l'invitait à laisser tomber toutes ces organisations, réunions ou colloques pour se mettre au service des jeunes délinquants en prison. À sa grande surprise, il fut assez vite témoin d'un mouvement de conversion dans ce milieu tellement défavorisé. Un jour, dans la chapelle de la prison dont il est l'aumônier, il baptise un jeune Farid qui a pris comme prénom de baptême Jean. Arrive le moment crucial:« Farid-Jean, crois-tu en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre? Farid est d'origine musulmane. Pour un musulman, Dieu n'est pas père; mais qu'il soit tout-puissant et créateur, cela ne fait aucun doute. Farid répond: « Oui. »« Farid-Jean, crois-tu en Jésus-Christ, son Fils unique conçu du Saint-Esprit, né de la Vierge Marie, etc.? » Pour les musulmans, Jésus est un prophète qui est né de la Vierge Marie, sans l'intervention d'un homme. C'est le seul mystère chrétien qui ait été repris par et dans le Coran. Mais (selon le Coran) Jésus n'est pas mort sur la croix. Il a été élevé au Ciel avant qu'un autre soit crucifié à sa place. Et surtout, il n'est pas Dieu le Fils. Mais Farid est converti... Pourtant il répond au prêtre: « Non.- Comment, dit l'aumônier, ça fait quatre ans que tu réclames le baptême, des mois que nous préparons cette célébration, tu ne pouvais pas le dire avant? »Et Farid-Jean lui fait alors un sourire malicieux: « Père, je ne crois pas, j'en suis sûr. » Le prêtre dit que ce jour-là, en une minute, il a vieilli d'un an, mais qu'en même temps, cette astuce a dissipé tous ses doutes sur la sincérité de ce jeune homme. Il avait parfaitement compris ce que veut dire croire en Dieu. Le chrétien n'est pas celui qui croit simplement qu'il y a un Dieu, mais il croit ce que Dieu déclare, il croit Dieu (la Parole de Dieu contenue dans le Nouveau Testament et transmise par ses témoins en Église). Comme nous croyons notre mère même lorsqu'elle nous révèle des faits de notre enfance qu'il nous est impossible de vérifier. Dieu ne peut ni se tromper ni nous tromper.
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Histoire (extraite de « Paraboles d'un curé de campagne » de Pierre Trevet, tome II)
36. Dieu peut-il juger?

« À la fin des temps, des milliards d'humains furent conduits dans une immense plaine devant le trône de Dieu. Beaucoup prenaient leurs distances et reculaient éblouis par la lumière intense qui émanait de lui. Cependant, en tête de file, quelques-uns s'agitaient, n'hésitant pas à proférer des blasphèmes."Dieu peut-il juger? Que sait-il de la souffrance? explosa une jeune femme, en montrant sur son bras le numéro tatoué d'un camp de concentration nazi. Nous avons subi la terreur, les bastonnades, la torture et la mort!"Dans un autre groupe, un jeune Africain présenta sa nuque. "Et que dites-vous de cela? demanda-t-il en désignant les traces d'une corde. On m'a lynché parce que je suis noir. "À quelques pas de là, une étudiante enceinte, les yeux las, s'adressait à son entourage en ces termes: "Pourquoi devrais-je souffrir? Ce ne fut pas de ma faute. "Un peu plus loin, dans la plaine, des centaines de groupes semblables s'étaient constitués. Chacun reprochait à Dieu le mal et la souffrance de ce monde. Comme il avait de la chance, Dieu, de pouvoir vivre en ce lieu où tout n'était que douceur et splendeur, où il n'y avait ni pleurs, ni douleur, ni faim, ni haine! Que savait-il, Dieu, des nombreuses épreuves endurées par l'homme sur la terre? Dieu, disait-on, pouvait mener une vie très confortable. Puis chaque groupe fit avancer son représentant, choisi parmi ceux que la vie avait le plus éprouvés: un juif, un Rwandais, une victime d'Hiroshima, un arthritique horriblement déformé, un petit enfant atteint de lésions cérébrales... Ils se rassemblèrent au milieu de la plaine pour mieux se consulter quant à la conduite à adopter. Ils eurent vite décidé ce que chacun allait dire et semblaient, dans l'ensemble, plutôt satisfaits de leur trouvaille. Dieu devrait endurer lui-même tout ce qu'ils avaient subi afin, pensaient-ils, de pouvoir les juger en connaissance de cause. Il serait condamné à vivre sur terre: qu'il naisse comme un Hébreu et que la légitimité de sa naissance soit mise en doute. Donnez-lui une mission si difficile que sa propre famille en vienne à douter de lui. Que ses amis les plus intimes le trahissent, qu'il soit accusé injustement, jugé par un pseudo-jury et condamné par lâcheté. Qu'il soit torturé et qu'il comprenne ce qu'est la solitude. Et puis, faites-le mourir. Que sa mort soit irréfutable et qu'il y ait des témoins pour la constater. Pendant que chaque repré sentant proclamait une partie de la motion, des murmures d'approbation se levèrent de la foule immense. La dernière déclaration fut suivie d'un long silence. Personne n'osa plus prononcer la moindre parole car, subitement, tous se rendirent compte que Dieu avait déjà enduré toutes ces souffrances. »

« Et le Verbe s'est fait chair... » (Jn 1,14)
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«  Viens, Seigneur Jésus ! »

Posez la question à un enfant : quel est le jour qu’ il préfère entre le 23 et le 26 décembre ? Beaucoup répondront que la veille de Noël est préférable au lendemain. En affinant la question, le moment le plus excitant est lorsqu’on est à la porte, juste avant de découvrir les cadeaux. L’attente, avec tout ce qu’elle comporte de rêves, est plus précieuse que la jouissance de ce que l’on souhaitait.


La période de l’Avent est la plus belle de l’année puisqu’elle est portée par l’espérance, cette espérance dont Péguy disait qu’elle était cette petite fille de rien du tout qui est venue au monde le jour de Noël. Éclairée par Noël, l’espérance est celle d’un monde dans lequel les bergers et les mages, les petits et les savants, apprennent à s’incliner devant une naissance dans laquelle ils reconnaissent une heureuse nouvelle pour notre humanité.
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Histoire vraie (extraite de « Ils revinrent tout joyeux » de Thomas Brenti, éd. Béatitudes 2010)


J'étais le vingt-et-unième sur la liste
Au cours d'un samedi matin de 1979, je reçus la visite de trois guerriers appartenant à l'Armée Révolutionnaire du Peuple du Zimbabwe (ZIPRA). Je me trouvais dans la maison des Pères de la Mission Regina Mundi, à Gwaai. Les soldats étaient armés jusqu'aux dents mais, comme pour tous ceux qui viennent me voir, je les ai accueillis à bras ouverts. Je leur demandai de déposer leurs armes à l'entrée et leur servis un copieux petit-déjeuner. Puis, nous nous assîmes et commençâmes à converser. 



Un des guerriers prit la parole: « Père, je dois vous avouer la vérité. Alors que nous étions venus dans l'intention de vous tuer, nous avons été impressionnés par la joie de votre accueil et par votre hospitalité. C'est clair que vous ne nous haïssez pas. Ne perdez jamais ce trésor que vous avez car il continuera de vous sauver la vie. » Après avoir dit cela, le chef de la bande ouvrit son sac et en tira une liste de vingt-deux noms qu'il me rendit. Ce qui me surprit le plus fut que les vingt premiers noms étaient rayés de la liste et que le mien apparaissait à la vingt-et-unième place. Quand j'en demandai le sens, on m'expliqua que ces vingt noms barrés étaient les traîtres qui avaient déjà été assassinés. J'allais être le prochain car quelqu'un m'avait désigné moi aussi comme traître. J'en demandai la cause. La discussion reprit:

« Est-il vrai que vous vous rendez régulièrement au Camp de Police Sipepa? me demande le chef. Oui, c'est vrai. Et pourquoi? Vous savez bien que ces policiers appartiennent au régime ennemi de la Révolution et du peuple.
J'y vais justement pour demander à la police de rendre les biens volés à la mission. Beaucoup de brigands volent le bétail, les biens des écoles et des religieuses. Ils volent aussi les Pères de la Mission et leurs ouvriers, et ravagent leurs champs et leurs jardins. Cependant, je demande aussi à la police de ne pas arrêter les responsables de ces vols et ils obéissent.

Vous avez bien parlé mon père. Vous ne mourrez pas parce que vous venez de nous prouver ce que certains de vos fidèles, qui étaient prêts à mourir pour vous, nous ont dit. Alors nous allons éliminer la personne qui vous a vendu.
Oh non, je vous en prie, ne la tuez pas! Merci de votre compréhension et merci d'épargner ma vie, mais épargnez aussi la vie de cette personne! Elle a probablement agi sans savoir. »

Après cette entrevue, vous pouvez vous imaginer ma joie d'avoir ainsi échappé à la mort et ma gratitude au Seigneur pour m'avoir sauver de la gueule du lion. Mon coeur s'est élargi pour les âmes, surtout après avoir découvert que certains de mes fidèles avaient été prêts à se sacrifier pour moi, alors que l'accusation était infondée. Un grand merci.

Père C.M.
Zimbabwe, Diocèse de Bulawayo
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Réflexion (extraite de la Revue « Vie Liturgique 2014 »


Dans son exhortation apostolique La Joie de  l'Évangile, le pape François nous invite à veiller et à espérer: « Il est évident que s'est produite dans certaines régions une "désertification" spirituelle, fruit du projet de sociétés qui veulent se construire sans Dieu ou qui détruisent leurs racines chrétiennes... "Dans le désert, on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre; ainsi dans le monde contemporain les signes de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie, sont innombrables bien que souvent exprimés de façon implicite ou négative. Et, dans le désert, il faut surtout des personnes de foi qui, par l'exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l'espérance. " Dans tous les cas, en pareilles circonstances, nous sommes appelés à être des personnes-amphores pour donner à boire aux autres... Ne nous laissons pas voler l'espérance! » (no 86)
Sommes-nous de ces fidèles dont parle saint Paul, ceux dont toute l'existence proclame que Dieu est fidèle, en qui « est établi fermement » le «témoignage rendu au Christ » ? En ce temps de l'Avent, rappelons-nous qu' «aucun don de grâce ne (nous) manque » pour espérer et veiller, pour reconnaître et accueillir la bienveillance de Dieu.


PROLONGEMENT EUCHARISTIQUE

Tu es, Seigneur, notre Père et notre rédempteur.
Personne n’a vu un autre dieu que toi
agir ainsi envers son peuple.
Pour nous manifester ta bienveillance,
tu nous as envoyé ton Fils Jésus.
Il est venu se faire proche des pauvres,
soigner les blessés de la vie, les rejetés.
Il compte maintenant sur nous
pour être à notre tour
des porteurs d’espérance,
des témoins de la joie de l’Évangile.
En attendant son retour,
fais que nous soyons de fidèles veilleurs
qui attendent à la porte
et qui guettent le moindre signe
révélant sa présence. 
Puisque aucun don spirituel ne nous manque,
puisque nous avons reçu toutes les richesses,
celles de la Parole et de la grâce de Dieu,
fais de nous de ces disciples
en qui est solidement implanté
le témoignage de Jésus.
Durant ce temps de l’Avent,
donne-nous de nous laisser façonner par toi.
Nous sommes l’argile, tu es le potier.
Nous sommes l’ouvrage de tes mains.



Références Bibliographiques:

vieliturgique.ca

http://lapinbleu.over-blog.net/article-annee-b-temps-de-l-avent-1er-dimanche-125069090.html

http://paroissesaintefamilledevalcourt.org/mc_13,33-37__b__1er_dimanche_Avent_30novembre%202014.htm


http://prionseneglise.ca/index.php/360-celebrer-le-dimanche-avec-prions-canvas-53



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