jeudi 28 novembre 2013

le 1er decembre 2013: Premier dimanche de l'Avent A


Nous entrons dans une nouvelle année liturgique, qui débute par le temps de l’Avent. Temps de préparation à la fête de Noël, temps de conversion, temps de réveil, l’Avent nous rappelle que Dieu est venu en Jésus Christ et qu’il reviendra pour la grande conclusion de son œuvre. Que le rappel de sa miséricorde nous redonne espérance et courage sur le chemin de la vie.


Évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ selon San Matthieu 24 37–44

La venue du Fils de l’Homme
29 “Mais après l’épreuve de ces jours-là, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel et les forces cosmiquesseront déréglées.
30 “Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’Homme, et toutes les races de la terre se frapperont la poitrine quand elles verront le Fils de l’Homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. 31 Il enverra ses anges avec une trompette sonore pour rassembler ses élus des quatre points de l’horizon, du plus lointain de l’univers.
32 “Écoutez cette leçon tirée du figuier. Lorsque sa ramure redevient souple et que des feuilles lui poussent, vous savez que l’été est proche ;33 vous de même, quand vous verrez tout cela, sachez que c’est tout proche, sur le pas de la porte. 34 En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout cela n’arrive. 35 Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
36 “Quant à ce Jour, et quand ce sera l’heure, personne ne sait rien, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils : seul le Père.
37 “La venue du Fils de l’Homme rappellera le temps de Noé. 38 Quelques jours encore avant le déluge, les gens mangeaient, ils buvaient, hommes et femmes se mariaient, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. 39 Ils n’ont rien su jusqu’à ce que vienne le déluge, et il les a tous emportés. Ce sera pareil pour la venue du Fils de l’Homme. 40 Alors, de deux hommes dans un même champ, l’un sera pris, l’autre laissé. 41 De deux femmes qui tournent la meule côte à côte, l’une sera prise, l’autre laissée.”
Soyez prêts
42 “Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure de la nuit vient votre Seigneur. 43 Pensez-y : si le maître de maison savait quand, cette nuit, viendra le voleur, il resterait éveillé et ne le laisserait pas percer son mur.44 Soyez donc prêts, vous aussi, car le Fils de l’Homme vient à l’heure que vous ne savez pas.
(Traduction de la Bible des Peuples)


TEMPS DE L’AVENT

Avent est la transcription française du latin Adventus qui désigne l’acte d’arriver, le fait d’être arrivé ; les poètes de Rome ont parlé de « l’arrivée du jour ». Ce que l’Église célèbre, c’est l’avènement de Notre Seigneur Jésus Christ, et le titre même de ce temps de préparation qui pourrait désigner la fête de Noël elle-même montre assez la relation qu’il soutient avec la célébration et le temps de la Nativité.

Le cycle liturgique s’est terminé par la mémoire du Christ-Roi ; il commence par une méditation sur le second avènement, la parousie, qui marquera la fin des temps (premier dimanche) et conduit jusqu’à la fête de la venue du Christ dans la chair (Noël).

L’idée de préparation à la venue du Christ confère une ressemblance particulière à ce temps de l’année avec toute la période qui a préparé la venue du Christ, l’Ancien Testament : « Depuis plus de quatre mille ans nous l’annonçaient les saints prophètes », chantait le vieux cantique. On va donc y relire les passages prophétiques de la Bible qui sont en relation avec la venue du Messie, particulièrement ceux d’Isaïe, de Michée, de Malachie. Un autre trait de l’Avent sera d’évoquer la préparation immédiate non plus à la naissance proprement dite, mais à la manifestation du Christ dans son ministère public ; aussi l’Avent va-t-il faire une grande part à celui qui prépare les voies, saint Jean Baptiste.

De manière plus intime, l’attente se fait avec Notre-Dame qui a porté l’enfant dans son sein et, comme toutes les mères, a vécu avec lui en communion étroite dans la foi aux paroles de Gabriel : Bienheureuse celle qui a cru (Luc 1.45). À l’approche de Noël, on fera mémoire de la conception virginale, de la Visitation, de l’émerveillement d’Élisabeth, et du chant d’action de grâces de Marie, le Magnificat. Avec elle, l’attente est à la fois recueillie et joyeuse. À partir du 17 décembre, commence une attente de huit jours, plus intense, préparation directe par la joie et le désir à l’avènement du Christ et à sa venue dans la vie de chacun. La liturgie de l’Avent comporte une part de pénitence, marquée par la couleur liturgique, le violet, mais l’attente joyeuse domine.


Homélie
Vivre les réalités temporelles, en croyant en Dieu

1. Ce qu’il y a de beau, de bon, de profondément humain, mérite qu’on y fasse attention. On ne peut passer par-dessus une telle réalité, sans s’en occuper, comme humain et comme chrétien.
À la dernière session du Concile Vatican II, à l’automne 1965, on publiait le schéma conciliaire ‘L’Église dans le monde de ce temps’. On nous disait de respecter l’autonomie des réalités temporelles: la dignité de la personne humaine, l’activité humaine, la dignité du mariage et de la famille, l’essor de la culture, la vie économique, la vie sociale, la vie politique, la paix dans le monde.
Rien de profondément humain n’est étranger au Royaume des cieux (au Royaume de Dieu). La Bible ne méprise pas les réalités temporelles et humaines, et ne les rejette encore moins, parce que les réalités humaines touchent tout le monde (selon la Genèse, premier livre de la Bible).
2. Noé, patriarche de l’Ancien Testament (de la Première Alliance), vivait comme tout le monde, ainsi que sa famille. Le seul domaine, en quoi il n’était pas comme les autres, était qu’il croyait au Dieu unique, personnel, qu’il priait, en qui il avait confiance et il agissait en tenant compte de lui.
C’est à cause de la foi en Dieu, vécue par Noé et sa famille, que Jésus ose dire: "Veillez, c’est-à-dire priez." C’est pour cette raison que toutes nos préparations de fête ne doivent pas oublier le principal: le fêté, Jésus lui-même, sa naissance, sa venue parmi nous, en nous.
3. Comment se préparer à sa venue, à sa naissance à l’intérieur de soi?
En vivant mieux les réalités de chaque jour: la bonté, la réconciliation, et la prière.
"Regardez de mon côté, pourrait dire le Seigneur, écoutez ma parole; mettez-la en pratique; votre vie pourra s’améliorer; vous retrouverez la paix, la lumière".
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(Histoire - blague religieuse)
Un peu d’humour en passant:
* Un blanc arrive aux portes du Paradis, accueilli, comme de bien entendu par Saint-Pierre.-"Alors dis-moi ce que tu as fait de bien ? lui demande Pierre-"Ce que j'ai fait est formidable...je viens de l'Alabama, en plein cœur du Ku Klux Klan américain, j'ai lutté en tant que chrétien contre cette plaie ignoble qu'est le racisme.Ma fille aimait un noir et j'ai accepté contre l'avis de mon entourage qu'elle l'épouse!Mais cela ne fait rien, j'ai accepté! Malgré la présence des troupes cagoulées du KKK, j'ai continué sans faire marche arrière"-"Tu as fait cela dans l'Alabama?" lui dit Pierre, admiratif-"Oui!"-"Et il y a combien de temps?Le gars regarde sa montre:-"Y'a à peu près dix minutes, maintenant!"

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Autre histoire:
Les deux musiciens
Deux musiciens qui aimaient beaucoup jouer de la musique ensemble ont fait un pacte.
Ils se sont dit que le premier qui mourait venait dire à l’autre ce qui se passait de l’autre bord.
L’un est mort et après un certain temps il est revenu dire à l’autre: "J’ai deux nouvelles à t’apprendre, une bonne et une mauvaise.
La bonne, c’est que là- bas il y a une musique extraordinaire. C’est vraiment formidable.
La mauvaise, c’est que la semaine prochaine tu vas venir jouer avec nous autres.
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Histoire vécue (extraite de « 1er Bol de Bouillon de Poulet pour l'Âme » de Canfield et Hansen)
Sur le courage

« Alors du penses que je suis courageuse? » demanda-t-elle.
« Oui, je le pense. »
« Tu as peut-être raison. Mais c'est parce que j'ai eu des professeurs dont j'ai pu m'inspirer. Je vais te parler de l'un d'eux. Il y a plusieurs années, quand j'étais bénévole à l'hôpital Stanford, j'ai connu une petite fille nommée Lisa qui souffrait d'une maladie rare et très grave.
« Sa seule chance de guérison semblait être de recevoir une transfusion sanguine de son frère â gé de cinq ans, qui avait miraculeusement survécu à la même maladie et avait développé les anticorps nécessaires pour la combattre.
« Le docteur expliqua la situation au petit frère et lui demanda s'il était prêt à donner son sang pour sa soeur. Je l'ai vu hésiter un instant puis prendre une grande respiration avant de répondre: « Oui, je vais le faire si ça peut sauver Lisa. »
« Durant la transfusion, il était étendu dans le lit à côté de Lisa et il souriait, comme souriions tous en voyant la petite fille reprendre des couleurs. Puis le visage du petit garçon devint pâle et son sourire disparut. Il regarda le docteur et demanda d'une voix tremblante. « Est-ce que je vais commencer tout de suite à mourir.? »
« Parce qu'il était trop jeune, le garçon avait mal compris le docteur; il pensait qu'il lui faudrait donner tout son sang.
« Oui, j'ai appris le courage, ajouta-t-elle, parce que j'ai eu des professeurs dont j'ai pu m'inspirer. »
Dan Millman

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Réflexion venant de la Bible:
La vieillesse et la mort (Qo 12,1-7

Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence, — avant que ne viennent les mauvais jours et que n'arrivent les années dont tu diras: «Je n'y ai aucun plaisir»,
avant que ne s'assombrissent le soleil et la lumière et la lune et les étoiles, et que les nuages ne reviennent, puis la pluie,
au jour où tremblent les gardiens de la maison, o ù se courbent les hommes vigoureux, où s'arrêtent celles qui meulent, trop peu nombreuses, où perdent leur éclat celles qui regardent par la fenêtre,
quand les battants se ferment sur la rue, tandis que tombe la voix de la meule, quand on se lève au chant de l'oiseau et que les vocalises s'éteignent;
alors, on a peur de la montée, on a des frayeurs en chemin, tandis que l'amandier est en fleur, que la sauterelle s'alourdit et que le fruit du câprier éclate; alors que l'homme s'en va vers sa maison d'éternité, et déjà les pleureuses rôdent dans la rue;
avant que ne se détache le fil argenté et que la coupe d'or ne se brise, que la jarre ne se casse à la fontaine et qu'à la citerne la poulie ne se brise,
avant que la poussière ne retourne à la terre, selon ce qu'elle était, et que le souffle ne retourne à Dieu qui l'avait donné.
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MARCHONS À LA LUMIÈRE DU SEIGNEUR

Présentation du thème de l'Avent 2013 (venant de la revue Vie Liturgique)
Histoire de mise en marche venant de l'unité pastorale de Granby.
Le prêtre de la paroisse porte une question: « Comment puis-je être le pasteur? »
Une intuition surgit: l'Église doit redevenir missionnaire! Les baptisés doivent sortir de leurs murs pour aller à la rencontre des hommes et des femmes de ce temps au nom de Jésus Christ. Marcher avec eux, parce que Jésus, déjà, les accompagne.
Comment faire? Une équipe se constitue. C'est ainsi que naît la Halte Saint-Joseph: un petit local qui donne sur la rue, rénové avec simplicité. Des missionnaires iront deux par deux à la rencontre des gens, pour écouter les gens.
D'autres assureront une permanence au local, pour accueillir les gens, prier avec eux, accompagner ceux qui ont besoin d'aide. L'essentiel sera d'être avec... Et le Christ dévoilera sa présence à son heure.
La réponse des gens est remarquable.
Cette histoire fait du bien. C'est l'histoire d'un éveil et c'est précisément par une invitation au réveil que débute l'Avent.

« On mangeait, on buvait, on se mariait. »  (Mt 24,38ss). Rien de répréhensible. Aucune dérive morale.
« Deux hommes seront aux champs: l'un est pris, l'autre laissé... Veillez donc »
Nous aussi, nous sortons d'un temps où les choses allaient de soi: l'église était au milieu du village et la voilà cantonnée dans la périphérie.
Comme les auditeurs de Jésus, nous sommes devant un choix: manger, boire, nous marier, travailler comme d'habitude, sans trop penser aux transformations radicales que traverse notre époque. C'est la tentation de l'immobilisme. Ou nous pouvons, au contraire, nous laisser saisir par un éveil, l'urgence d'un avènement: « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. » (v. 42)
Le chrétien croit à la vie éternelle. Et cette vie est déjà commencée. C'est maintenant, à chaque instant où nous faisons le choix d'être ou de ne pas être attentif à la présence de Dieu; où nous acceptons - ou non - de nous mettre en marche dans la confiance que l'Esprit du Seigneur « nous enseignera ses chemins et que nous suivrons ses sentiers » (Isaïe 2,3)
Alors, marchons! Mais comment? Comment être sûrs de bien rester dans la lumière du Seigneur, de ne pas nous égarer?
Dans les Évangiles, Jésus donne plusieurs guides, des lumières, sur notre route. Si nous y restons fermement attachés, nos pas se placeront dans ceux du Nazaréen. Nous en développerons deux pour le temps de l'Avent ( le pauvre et l'enfant); puis deux autres pour le temps de Noël: (la Parole et la Parole faite chair).

Le cri du pauvre. Pauvre matériel, psychologique, affectif, qui ne peut s'en sortir tout seul.
Les pauvres portent en eux un trésor, une lumière du Christ: les paroissiens missionnaires de la Halte Saint-Joseph, au-delà des premières craintes, en font fortement l'expérience. Leur souci partagé du pauvre « ré-unit» toute la communauté.
Le Christ nous invite à ne pas reculer devant les blessures bien concrètes de l'humanité.
Comme le cri du pauvre nous désarme! C'est qu'il met à nu nos propres fragilités.
Là où sont les pauvres, là se tient Jésus.
Le pape François a marqué ses débuts d'une série de signes et le premier qu'il a donné est son nom, celui du poverello d'Assise.

Le signe de l'enfant. Emmanuel, Dieu-avec-nous.
Accueillir un enfant, c'est donner la possibilité à Dieu de nous toucher en profondeur pour nous entraîner plus loin dans notre aventure de foi.
Récemment, une mère nous témoignait du long séjour qu'elle a fait à l'hôpital avec son poupon. Les nuits sur un matelas, au milieu de plusieurs enfants hospitalisés dans la même chambre. Un des enfants était là, pleurant sans cesse, et personne ne venait le voir. Cette maman s'est mise à prier, offrant les souffrances de son propre nouveau-né pour chacun de ceux qui étaient là. Une paix s'est installée dans la chambre, raconte-t-elle. Dans ces heures de proximité avec la souffrance des plus petits, elle a vécu une expérience forte de la présence de Dieu.
L'enfant qui vient près de nous, dans les familles ou nos assemblées, c'est l'Emmanuel, Dieu-avec-nous.

Dans l'espérance
Des initiatives peuvent mobiliser les communautés. Elles sont porteuses d'espérance pourvu qu'on ne se contente pas de quelques changements cosmétiques, sans grande conséquence. Car l'espérance n'est pas une vue de l'esprit: elle doit se matérialiser concrètement dans des gestes, se donner des pieds et des mains, pour ainsi dire.
« Nous avons peur des surprises de Dieu », disait le pape François dans une de ses toutes premières homélies ( 31 mars 2013) pour nous exhorter à ne pas avoir peur de vivre en chrétiens. « Il nous surprend toujours! », ajoutait-il.

Pour la liturgie
Un rite d'envoi particulier. À la fin de la célébration, juste avant l'envoi de l'assemblée, le président remet des lampions allumés,  à des membres de la communauté et les invite à les emporter à la maison. Une fois la formule d'envoi prononcée, les personnes qui portent des lampions sortent en procession. On les invitera à garder la flamme allumée le plus longtemps possible, éventuellement jusqu'à la maison. De dimanche en dimanche, la démarche se répète, avec des personnes différentes. Elles représenteront la communauté qui marche à la lumière du Seigneur, lumière qui s'étend de plus en plus dans les foyers à mesure que l'Avent progresse.


Références bibliographiques:





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