samedi 19 septembre 2015

20 septembre 2015: 25e dimanche ordinaire B: Dimanche de la catéchèses

MOT D’ACCUEIL

Le Christ ressuscité nous rassemble en cette eucharistie et nous invite à remettre au cœur de notre vie la nécessité de servir les plus petits d’entre nous. Que cette célébration nous permette de prendre conscience de notre propre fragilité et de notre besoin du soutien de Dieu. 




ÉVANGILE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
SELON SAINT MARC  9, 30-37

Étant partis de là, ils faisaient route à travers la Galilée et il ne voulait pas qu'on le sût. Car il instruisait ses disciples et il leur disait: «Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes et ils le tueront, et quand il aura été tué, après trois jours il ressuscitera.» Mais ils ne comprenaient pas cette parole et ils craignaient de l'interroger. - Ils vinrent à Capharnaüm; et, une fois à la maison, il leur demandait: «De quoi discutiez-vous en chemin?» Eux se taisaient, car en chemin ils avaient discuté entre eux qui était le plus grand. Alors, s'étant assis, il appela les Douze et leur dit: «Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.» Puis, prenant un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux et, l'ayant embrassé, il leur dit : «Quiconque accueille un petit enfant comme celui-ci à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé.»


Homélie

Rester seul ou avoir besoin des autres

1. Vous connaissez l’histoire des deux plantes, de la violette et du rosier?
"Il était une fois une violette et un rosier. Les deux plantes sont nées le même jour. Aux deux, on a donné les mêmes soins.
La petite violette, elle, disait: "Je suis petite, toute seule. Je ne peux pas faire grand chose; je ne peux même pas faire pousser mes fleurs; j’ai besoin de soleil; j’ai besoin d’air; j’ai besoin d’eau aussi..."
L’autre plante, un rosier, regardait la violette en la méprisant. Ce rosier se disait: "Moi, je serai grand, haut, je dépasserai la violettes, les marguerites, les pissenlits. Tout le monde me regardera, m’admirera."
Ce rosier ne voulait pas profiter de la pluie, du soleil, des sels minéraux qui sont sur la terre...
Pauvre rosier: il a monté très haut... il a ‘poussé en orgueil’; pas de fleur, presque rien qu’une tige!
Grâce à toute l’aide reçue, la violette produisit des fleurs en quantité.’

2. Sommes-nous parfois comme le rosier? Nous arrive-t-il de nous croire plus fins, meilleurs que tous les autres? De refuser d’être aidés?

3. "Seigneur, des fois nous sommes comme une plante qui monte en orgueil. Nous nous croyons meilleurs que les autres; nous les regardons de haut. Nous voulons nous débrouiller tous seuls sans jamais vouloir nous faire aider. Aide-nous à devenir comme la violette qui a besoin du soleil, de la pluie. Aide-nous à avoir besoin de Toi. Aide-nous à voir ‘du bon’ chez les autres et à reconnaître ce qu’ils font pour nous. Seigneur, nous te disons cette prière, parce que nous savons que tu aimes les enfants et ceux qui leur ressemblent. Amen!"

4. Comme nous, qui aimons mieux la petite violette fleurie que le rosier poussé en orgueil, Jésus aime celui qui se fait modeste et sans prétention.
Jésus invite ses amis à grandir, à s’améliorer, mais sans mépriser les autres. Il fait comprendre qu’un enfant de Dieu accueille les autres en les considérant, en les appréciant; il fait aussi comprendre que pour vivre en enfant de Dieu, la meilleure attitude est de se laisser accueillir par Lui. C’est de cette manière qu’on est grand à ses yeux et sa réponse n’est pas décevante.

http://paroissesaintefamilledevalcourt.org/mc_9,3037_b_25e_dimanche_ordinaire_20septembre2015.htm



A travers ces trois lectures de la Bible, c’est Dieu qui nous parle. Le juste qui souffre (1ère lecture) nous renvoie aux chrétiens persécutés qui sont obligés de fuir leur pays. Nous pouvons aussi nous reconnaître à travers l’intrigant dont nous parle saint Jacques. Le Seigneur veut nous libérer de cette recherche de nous-mêmes. Dans l’Évangile, il nous rappelle que les vrais grands ne sont pas ceux qui recherchent les premières places et les honneurs mais ceux dont le cœur est ouvert aux autres.
Nous voilà donc provoqués à réviser nos positions puisque, aux yeux de Jésus, le plus grand c’est le plus petit. Quand notre monde fonctionnera selon cet ordre de grandeur, quand les plus fragiles seront au cœur de la communauté, la vie sera tout autre. Chacun peut, à son niveau, mettre en pratique cette parole qui sera celle de l’accueil final : « Ce que vous avez fait au plus petit  d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Amen

DIMANCHE DE LA CATÉCHÈSE 2015

C’est aujourd’hui le dimanche de la catéchèse

«Quiconque accueille un petit enfant comme celui-ci à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé.»  (Marc 9,36-37)

Nous sommes habitués à considérer la catéchèse comme le moyen de s’initier à la vie chrétienne. C’est vrai, et aujourd’hui, cette initiation ne se fait plus seulement à l’enfance, mais elle se prolonge à tous les âges de la vie. Il y a la catéchèse pour les enfants de 8 à 10 ans, pour les ados de 11 à 13 ans, de 14 à 17 ans, pour les adultes à partir de 18 ans.

Nous pouvons aujourd’hui aider quelqu’un à devenir chrétien, catholique à tout âge. Mais une fois qu’on l’est devenu, il est nécessaire pour garder notre foi vivante de continuer de l’approfondir. Si nous n’avons que notre bagage initiatique, initial, nous risquons d’être pris au dépourvu lorsque les difficultés inhérentes aux différents âges de la vie se présentent. Comment notre foi peut-elle éclairer les diverses situations de la vie conjugale, les défis parentaux, les questions morales, les questions de justice, etc.? Elle peut éclairer nos choix à condition qu’on approfondisse sans cesse la parole de Dieu qui la supporte et qui prend vie à nouveau dans ces nouveaux défis. Alors, on trouve l’éclairage souhaité et les mots pour en parler. C’est pour cela que la catéchèse concerne toute la communauté, tous les membres de la communauté. C’est un peu comme l’entretien qu’il est nécessaire de donner à notre foi pour quelle demeure vivante, un peu comme l’entretien d’une relation avec une personne qu’on aime ou d’une voiture pour qu’elle fonctionne bien.


 Ce qui nous frappe dans ce que nous venons d'entendre c'est de voir Jésus serrant un enfant dans ses bras.: Mais l'image peut être mal interprétée... .Nous avons si souvent vu dans les dernières semaines,dans la presse, un politicien en campagne électorale et embrassant une petite fille rouge de confusion. Même les pires mécréants ont été « surpris » de la sorte par l’objectif des photographes. Mais nous voyons aussi le Pape François…

Avec le Christ, il s’agit évidemment de tout autre chose. Ce n’est pas pour poser devant les médias que Jésus a pris un enfant par la main. C’est pour nous dire le coeur de son message.

       Mais écoutons encore Marc. Jésus marche seul. Les apôtres le suivent, mais n’osent pas l’interroger.  C’est qu’il vient  juste de leur parler de souffrance et de mort. Le passage du Livre de la Sagesse (Première lecture) est aussi considéré par l'Eglise comme une prophétie de cette Passion: "Soumettons-le à des outrages et à des tourments... Condamnons-le à une mort infâme...».

Jésus leur dit de plus que la souffrance et la mort seront suivies de la résurrection, "...trois jours après sa mort, il ressuscitera..." C'est ce qu'évoquent aussi, mais avec moquerie, les adversaires du "juste" : "Si ce juste est fils de Dieu, Dieu l'assistera et le délivrera..."

Par sa Résurrection, Jésus "affirme" en quelque sorte aux ennemis du Juste, ses adversaires d'hier et de toujours, que Dieu, vraiment, "veille sur lui".

       Les disciples, en ce dimanche, comme Pierre dimanche dernier, n'aiment pas du tout entendre parler de souffrance et de mort...ils ne comprennent pas.et ils n’ont nulle envie de lui poser des questions sur le sujet.

Mais Jésus lui, leur pose cette question "De quoi discutiez-vous en chemin ?", (v.33). Eux se taisent, ils ont honte de répondre parce qu’ils ont discuté entre eux pour savoir lequel était le plus grand. Il s’agit sans doute de la plus vieille passion du coeur de l’homme : la soif indéracinable du pouvoir. « Ôte-toi de là que je m’y mette ».

 Jésus,lui, veut leur apprendre l'humilité, cette humilité qu'il vit lui-même en se faisant le serviteur. Ils ont des ambitions? Qu'ils en prennent les moyens, mais les moyens de Dieu lui-même :"Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous, et le serviteur de tous". (v.35)

       Nous savons que ces apôtres vont quelques années plus tard. donner leur vie pour Jésus mais, pour le moment, ils se voient déjà très importants et pensent déjà à se partager “les portefeuilles ministériels”. C’est une réaction très naturelle. Dans les sociétés humaines, et même dans notre Église, comme dans le monde animal, domine la loi de la jungle où les grands l'emportent sur les petits, où les forts écrasent les faibles. Jésus, précisément, vient renverser cette logique, cette manière de faire..
       «Ensuite il prend un enfant, il le met au milieu d'eux, l'embrasse et il dit aux disciples :« Si quelqu'un reçoit un de ces enfants à cause de moi, c'est moi qu'il reçoit. Et cette personne qui me reçoit, ce n'est pas moi qu'elle reçoit, elle reçoit celui qui m'a envoyé. »(vv 36-37)

       Il ne s'agit pas ici, comme en Matthieu 18,1-4, de "devenir comme cet enfant", mais de "le recevoir". En fait, cela revient au même : ne pas se préoccuper des places et des rangs, ne pas se complaire dans la puissance et la domination de l'autre, mais accueillir un enfant "au nom de Jésus c'est recevoir Jésus lui-même, le reconnaître dans le petit et le faible, reconnaître qu'il s'est fait lui-même petit, faible et innocent. Et Jésus va plus loin encore : "...celui qui me reçoit ce n'est pas moi qu’il reçoit mais Celui qui m'a envoyé".

       (On ne peut trouver meilleur parole de l'Évangile en ce dimanche où commence la catéchèse de l'année pour les jeunes)

       *L’enfant est cet être petit, socialement peu considéré, incapable de se défendre, et dont notre société peut même se débarrasser légalement au moment où il est le plus vulnérable, dans le sein de sa mère.
       *L’enfant est l’image du pauvre par excellence, livré aux mains des forts, de plus puissants que lui.
       *L’enfant englobe tous ceux et celles que la société rejette ou méprise ou tout simplement oublie.

       Ce sont ceux-là que Jésus préfère. C’est comme s’il disait: en vous occupant des enfants et de tous ceux et celles que l’on oublie, vous allez à l’essentiel. Il affirme être venu non pour être servi, mais pour servir.

Et ainsi, il nous révèle quelque chose d’absolument capitale sur le mystère de Dieu. La puissance de Dieu n’est pas de domination, mais de service. Et, en sa Passion, vers laquelle Jésus s’avance librement, Dieu s’est fait vraiment « le dernier » de tous, « le serviteur » de tous. La croix est sa seule véritable image. Il est bien vrai que Dieu soit le Premier, le plus Grand... mais c’est dans le service, dans l’amour qu’il est imbattable. Parce qu’il est l’Amour absolu, Dieu est le Service absolu.

En ce début d’année scolaire et de la catéchèse, alors que les diverses activités reprennent leur cours, appliquons-nous bien concrètelent à cette attitude essentielle de service tant au travail qu’en famille... ou en paroisse !




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